Un chantier bien parti
- Éditeur Square Enix
- Développeur Square Enix
- Sortie initiale 14 oct. 2016
- Genres Action, Gestion
Parmi les jeux Square-Enix prévus pour cette fin d'année, Dragon Quest Builders faisait office de spin-off assez anecdotique. Entre des séries telles que Deus Ex ou Final Fantasy, il était difficile de miser un centime sur un jeu qui, de prime abord, semblait simplement calquer son concept sur un succès vieux de cinq ans : Minecraft. Et pourtant.
L'histoire
Si le titre dispose d'une histoire, il faut reconnaître qu'il manque tout de même un peu de liant. Ainsi, les chapitres s'étalent en longueur au détriment d'un découpage un peu plus rythmé des quêtes à accomplir. Pas de quoi pénaliser le jeu (le schéma fonctionne malgré tout) mais voici un point qui pourrait être amélioré dans une éventuelle suite.
L'emballage
Vous aurez du boulot pour mettre à mal les plans de Lordragon.
Le principe
Visuellement, le jeu est plutôt réussi et les environnements sont variés.
Dans les faits, vous arpentez un monde constitué de blocs et d'éléments pouvant être détruits et récupérés pour vous permettre d'en construire de nouveaux. Ainsi, vos armes vous servent autant à casser des blocs/objets qu'à affronter des monstres. D'ailleurs, ce dernier point est peut-être l'unique gros bémol du jeu : avec une simple touche d'attaque et un gameplay s'apparentant à de nombreux pastiches présents sur le secteur de l'indé, Dragon Quest Builders propose des combats pas toujours passionnants.
Mais qu'importe, l'intérêt du titre réside surtout dans sa faculté à vous accrocher via une vision honnête et cohérente de l'aventure. Tout le principe de Dragon Quest Builders réside dans sa propension à toujours vous maintenir en haleine grâce à des objectifs omniprésents, tout en vous confrontant à une forme de réalisme. En un sens, il s'avère donc être un mélange plutôt judicieux entre RPG, jeu de construction et survie. Le titre de Square-Enix est donc assez jusqu'au-boutiste pour avoir de l'intérêt.
Car si Dragon Quest Builders propose une interface à la fois claire et accessible, il a la bonne idée d'intégrer des concepts contraignant voire réalistes. À vous donc de savoir gérer votre faim, ou encore votre rythme jour/nuit. Si les réponses sont assez simples (vous pouvez manger les aliments que vous trouvez, les cuisiner et vous contenter de dormir à n'importe quelle heure lorsque cela est possible), l'installation d'une routine donne inévitablement un côté réaliste à l'aventure.
Symbole de ce cheminement, la nécessité de devoir construire des maisons vous servant d'habitat mais aussi de refuge. Et ces maisons reposent sur des règles simples (des murs, une porte, une source de lumière et un lit). Si cela est intéressant, c'est parce que le titre propose une vraie vision de l'aventure, un peu à l'instar de certains grands jeux. Si The Wind Waker (une des références du genre) brillait par son rapport à la navigation et au marin solitaire, Dragon Quest Builders joue différentes cartes qui ne sont pas moins intrigantes.
Pour qui ?
Les clés pour créer une pièce ? Quatre murs, une source de lumière, une porte et un lit !
L'anecdote
Des visions viennent récompenser votre travail.
- Mignon
- Un jeu plus malin qu'il en a l'air (dans le fond)
- Une interface exemplaire (et surprenante pour un jeu console)
- La présence d'un fil rouge et d'une dynamique
- Des possibilités nombreuses
- Assez jusqu'au-boutiste pour avoir de l'intérêt
- Les combats, ratés
- Quelques soucis de rythme qui peuvent parfois décourager
Bien que perfectible en matière de rythme, Dragon Quest Builders reste une bonne surprise pour un jeu un peu attendu au tournant. Même s'il dispose de combats pas toujours palpitants, le titre de Square-Enix a surtout la bonne idée de s'éloigner d'une de ses inspirations (Minecraft). Le fait qu'il bénéficie de quelques atouts de la série (background malin, dialogues bien sentis, musiques) plaide aussi en sa faveur. Au final, ce jeu pose des bases particulièrement intéressantes en vue d'une éventuelle suite et devrait réjouir certains fans d'une saga déjà jusqu'au-boutiste.