Test | NBA 2K17
13 oct. 2016

Des évolutions contenues ?

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NBA 2K17

Après un épisode 2016 ayant bénéficié d'un mode Ma Carrière mis en scène par Spike Lee, NBA 2K17 devait mettre les bouchées doubles pour convaincre. Le roi du jeu de sport est-il toujours à la hauteur ?

L'histoire

Si l'histoire du mode Ma Carrière n'a rien de véritablement surprenant, rappelons que l'épisode précédent brillait par sa sobriété. Ainsi, Spike Lee filmait les avatars afin de les humaniser d'une façon déconcertante, faisant du basket avant tout un liant entre les êtres. La bonne nouvelle, c'est que NBA 2K17 poursuit cette volonté en l'agrémentant, en plus, de tout un tas de pans annexes qui ajoutent toujours plus d'immersion. En cumulant les détails, le titre noie ainsi la mise en scène pour encore mieux cacher les scripts narratifs.
Le choix du réel

La carrière

Michael B. Jordan (vu dans l'excellent Creed) est l'invité de luxe de cet épisode.

En effet, la principale innovation de ce volet réside dans sa gestion du temps et des entrainements. Entre chaque match, vous disposez de créneaux vous permettant de vous entrainer ou de vaquer à certaines occupations. En général, il s'agit simplement d'évènements auxquels vous êtes convié en consultant votre smartphone, et qui vous rapporteront quelques fans ou points afin que vous développiez votre avatar.

Pour leur part, les sessions d'entrainement vous proposent de participer à de petits défis tels que des tirs à trois points, des oppositions, des enchaînements de tirs en suspension ou même des sprints et de la musculation. À vous de décidez si vous voulez vous entraîner, et si vous souhaitez faire les séances dans leur intégralité ou non. Globalement, on pourrait dire que cet aspect du jeu rappelle un peu les jeux de tennis, à ceci près qu'il vous faudra vraiment travailler beaucoup pour voir le fruit de votre travail.

L'avantage, c'est que le jeu gagne grandement en immersion, ce dernier vous laissant vivre votre carrière comme vous le souhaitez. L'inconvénient, c'est que NBA 2K17 perd un peu en rythme, surtout en comparaison de l'épisode précédent qui proposait à la fois une histoire courte et rythmée. Ici, attendez-vous à vivre une aventure s'étalant sur des dizaines d'heures, un peu à l'instar du dernier FIFA.

Toutefois, NBA 2K17 conserve sa force, à savoir un système implacable de notation de vos performances. Quand FIFA 17 disposait d'évaluations étranges et multipliait les scripts vous donnant l'impression de jouer pour du beurre, le jeu de Visual Concepts sait vous récompenser. En attribuant des points d'expérience via un système de notation juste, mais aussi en rendant le temps libre assez gratifiant.
L'entrainement au centre du jeu

Le contenu

USA et Australie... c'est bien mais un peu léger, pour l'arrivée des équipes nationales.

Si niveau gameplay, NBA 2K17 se contente de reprendre les bases solides de l'année dernière, il peaufine avant tout son contenu. D'abord en faisant revenir pour la énième fois les modes Mon GM et Ma Ligue, et en commençant à intégrer des équipes nationales (en l'occurrence l'Australie 2016 et la Dream Team 2016 et 92). Si leur nombre est plus que limité, cette apparition demandée par de nombreux fans pourrait ouvrir de nouvelles voies dans les années à venir, pourquoi pas avec l'intégration d'une compétion internationale. À vrai dire, maintenant que l'Euroligue est présente, il s'agit sûrement du seul apport possible (et conséquent) en matière de contenu, avec l'intégration de la gente féminine. Prions. Enfin, le jeu améliore toujours plus l'intégralité de ses compartiments, qu'il s'agisse du multijoueur ou du mode Ma Ligue, qui gagne grandement en lisibilité et bénéficie désormais d'un didacticiel permettant de rentrer encore plus facilement dans la confection de votre équipe.
Digne des meilleurs épisodes, et toujours plus engageant

Pour qui ?

Seul couac sur le plan technique : les temps de chargement à la fois trop nombreux et trop longs.

Le souci de la série a toujours était le même : NBA 2K peut faire peur. Il faut dire que le contenu est véritablement hallucinant, plus encore avec cet épisode qui – dans un sens – joue la carte de la démesure. L'investissement est de mise, surtout si vous souhaitez finir le mode Ma Carrière, confectionner une équipe ou personnaliser des saisons. Toutefois, saluons l'interface et la présence du mode Partie Rapide (ainsi que des modes multijoueur), qui rendent l'expérience accessible aux joueurs du dimanche, même s'il est évident que cela n'a rien à voir avec le potentiel de l'expérience solo sur la longueur. Soulignons enfin le fait que le titre gagne toujours plus en accessibilité, que ce soit grâce à sa localisation, ou au didacticiel 2KU qui, en une quinzaine de minutes, vous apprend les bases du jeu.
Tout le monde mais...

L'anecdote

The Prelude vous permet notamment de créer votre avatar et de glaner quelques points à dépenser.

Pour cet épisode, Visual Concepts s'est penché sur un point que nous réclamions depuis des années dans les jeux de sport. Avant d'acheter NBA 2K17, il vous est possible de télécharger The Prelude. Derrière ce nom se cache en réalité une démo vous proposant de créer votre avatar et de débuter votre carrière alors que vous êtes dans le championnat universitaire. Une fois ce prologue terminé, vous pouvez exporter votre protagoniste dans le jeu final une fois ce dernier acheté. Une idée bienvenue et qui a plusieurs avantages. Tout d'abord, The Prelude s'apparente à une démo de luxe vous permettant d'essayer le gameplay de ce nouveau volet. Enfin, il vous permet surtout de prendre de l'avance pour créer votre avatar, démarche toujours fastidieuse même si l'éditeur de NBA 2K17 reste un modèle de simplicité.
The Prelude, une initiative qui risque de faire date

L'astuce

Réalistes, les séances d'entrainement peuvent quand même sembler un peu longues.

Si les séances d'entrainement apportent de l'immersion, elles peuvent aussi paraître répétitives au regard de ce qu'elles apportent en expérience. Toutefois, les joueurs les plus perspicaces auront remarqué une astuce qui, à l'heure ou nous écrivons ces lignes et malgré les dernières mises à jour, fonctionne toujours.

En effet, même en cas d'échec, votre avatar peut parfois gagner des points d'habilité dans certains compartiments de jeu. L'une des technique consiste donc à entamer une séance de tir avec un coéquipier (en maintenant les deux gâchettes) puis à l'abréger en quittant la session. Toutes les deux/trois fois, votre avatar gagnera un point dans une caractéristique. Enfin, n'oubliez pas que les mini-jeux à la salle de musculation sont toujours plus rapides que des oppositions à plusieurs (par exemple).
L'ascension (plus) facile
Les Plus
  • Toujours l'alliance de la démesure et de la sobriété
  • Un mode Ma Carrière d'une profondeur incroyable
  • Des entraînements qui donnent l'impression d'être réalistes
  • Une mise en scène épurée
  • Un contenu à la hauteur des meilleurs épisodes de la série (en solo et en multi)
  • Toujours plus de tout (connectivité, infos, mise en scène, etc.)
Les Moins
  • Des temps de chargement trop présents et qui nuisent un peu à l'expérience
  • Des entrainements réalistes mais pas forcément passionnants pour autant
  • Deux/trois équipes nationales, c'est une bonne idée... mais ça nous laisse surtout sur notre faim
Résultat

NBA 2K17 est un très bon NBA 2K. À vrai dire, la note attribuée sert surtout à mettre en exergue le fait que le jeu soit cette année ouvertement perfectible. En limitant les temps de chargement d'abord (ces derniers empoisonnant un peu l'expérience), puis en tentant de nous faire rêver encore un peu plus, pourquoi pas avec des compétitions internationales. En l'état, NBA 2K17 reste une référence avant tout destinée aux fans de la franchise (ceux qui l'achètent chaque année sans broncher). Il seront à-même d'apprécier un mode Ma Carrière toujours plus fourni, et un jeu agrémenté d'un contenu toujours plus gargantuesque. Nous attendons désormais les ajustements.

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