La magie à opérer
- Éditeur Rising Star Games
- Développeur Triple Eh? Ltd
- Sortie initiale 24 mai 2016
- Genres Plateformes, Réflexion
Avec son sorcier mystérieux et ses décors isométriques, Lumo prend la forme d'un hommage aux jeux d'aventure des années 80 (notamment Knight Lore ou Head over Heels). Une inspiration originale – pour une fois – car ces titres qui paraissent désuets aujourd'hui brillent avant tout par leur austérité. Cette remise aux goûts du jour est-elle une réussite ?
Le principe
Reprenant la mise en scène des jeux d'aventure des années 80, Lumo vous propose donc de déambuler dans des pièces en vue isométrique, et ainsi de résoudre des énigmes en plus de devoir éviter des pièges en tous genres. Simple mais plutôt joli, Lumo a un visuel moderne qui favorise son gameplay. Loin des fils de fer d'antan, le jeu est charmeur et les quelques actions (sauter, éclairer une pièce, etc.) peuvent être effectuées sans souci.
D'ailleurs, la réussite du titre passe aussi par sa simplicité, ce dernier ne vous demandant d'employer qu'une ou deux touches pour progresser. Toutefois, la structure labyrinthique du jeu et assez complexe et n'est pas sans rappeler les titres des années 80 : énigmes, clés à récupérer, carte pouvant être consultée (selon le mode de difficulté)... Le titre s'amuse de ses origines.
Pour qui ?
Qu'il s'agisse des actions de base ou des phases annexes, tout se fait avec une grande simplicité.
L'anecdote
L'un des plaisirs consiste à observer les décors pour mieux appréhender l'espace.
- Un vrai cachet visuel
- Une esthétique moderne mais qui garde le côté psychédélique d'antan
- La simplicité et la permissivité d'un jeu moderne
- Des codes d'autrefois
- Une aventure variée et un vibrant hommage
- Des inspirations qui pourront toujours en chagriner certains (vue isométrique, etc.)
- Cette histoire de sauvegarde corrompue, absolument inadmissible !
Intrinsèquement excellent, Lumo est toutefois touché par une drôle de malédiction dans sa version PlayStation 4 : un problème de sauvegarde corrompue rendant l'expérience presque caduque. Dommage car le jeu est vraiment très bon, s'inspirant d'un genre oublié et bénéficiant d'une direction artistique réussie. Plus important encore : il mêle habilement modernité (gestion des continus, exploration, etc.) et codes d'autrefois. Toujours est-il que, pour l'instant, vous devrez faire le jeu d'une traite ou presque, non pas avec la peur des fantômes mais avec celle d'un écran noir s'affichant à chaque nouveau décor. Lumo durant cinq ou six heures (encore faut-il survivre à la difficulté du mode old school), pas facile de pardonner ce bien mauvais sort.