Un remake à la hauteur
- Éditeur Square Enix
- Développeur Square Enix
- Sortie initiale 16 sept. 2016
- Genre Rôle
Premier épisode conçu pour une console Sony (la PlayStation), Dragon Quest VII avait, en 2001, autant fait parler pour ses graphismes désuets que pour sa durée de vie colossale. Quinze ans plus tard, le titre arrive enfin en Europe, et dans une version remise au goût du jour pour la 3DS de Nintendo.
L'histoire
En réalité, Dragon Quest VII est aussi bavard que moderne. Bavard car il vous faudra au moins deux heures pour affronter votre premier monstre. Moderne car il faut néanmoins souligner le travail exceptionnel effectué sur les dialogues. La caractérisation des protagonistes (mais aussi celle des personnages secondaires) est une réussite, et il est marrant de voir les différences de tons entre des générations issues de différentes époques. De ce point de vue, La Quête des Vestiges du Monde est donc une très bonne surprise.
Soulignons aussi cet étrange rapport au réel. En effet, ce n'est pas un hasard si les premières heures de jeux paraissent longues : il vous faut parfois exécuter de nombreuses actions paraissant anecdotiques. Rébarbatif ? Pas vraiment car voila qui renforce, en quelque sorte, l'aspect aventure du titre. Parti de rien, le héros se trouve, au fil des dizaines d'heures de jeu, emporté dans un vrai périple. Une sensation assez juste et qui n'est pas sans rappeler celle ressentie au début de chaque épisode de Zelda.
L'emballage
Le fait de parler à des protagonistes à des époques différentes est très amusant.
Le principe
En plus du bouton de la 3DS, il est possible de gérer la profondeur de la 3D dans les paramètres.
Pour peu que vous ayez compris cette dynamique accompagnant une bonne partie de l'aventure, progresser ne vous posera que très peu de problème. Une bonne chose quand on connaît le côté habituellement austère de Dragon Quest. D'ailleurs, il vous faudra toujours faire un détour par les bâtiments religieux pour pouvoir sauvegarder votre partie, tandis que les combats se résument toujours à du tour par tour très classique. Si les jeunes joueurs adeptes de systèmes dynamiques devraient trouver ce système assez froid, les adeptes de jeux de rôle des années 1990 devraient pour leur part y trouver leur compte.
Pour qui ?
Énorme avantage de ce remake : les combats aléatoires laissent place à des ennemis visibles.
L'anecdote
Dépourvu d'un réel fil rouge, le début du jeu propose tout de même son lot d'émotions.
Dragon Quest VII faisait justement partie de ces titres. Il faut dire qu'à l'aube des années 2000, le style si caractéristique d'Akira Toriyama (Dragon Ball) faisait plus que jamais fureur. C'est donc avec une certaine émotion que j'ai débuté ce remake 3DS qui, s'il n'est pas la mouture d'origine, me permet au moins de découvrir une aventure dont je rêvais petit.
- Les graphismes
- Le style de Toriyama mis en valeur
- Les musiques
- La localisation exemplaire
- Un principe sympathique
- Une structure qu'il est amusant de "maîtriser"
- Une progression et une difficulté parfaitement calibrées
- Des histoires toujours plaisantes à découvrir
- Bizarrement moins austère que d'autres épisodes
- La 3D relief
- Une trame principale qui tarde à se montrer
- Certains trouveront toujours la série austère
Sorti au Japon en 2013, ce remake de Dragon Quest VII n'a rien perdu de sa superbe et demeure une franche réussite. Bénéficiant d'un emballage cinq étoiles (qu'il s'agisse des graphismes, de la musique ou de la localisation), le jeu est accessible au public européen dans les meilleures conditions possibles. Côté jeu, le titre assure le principal avec un principe fort et un système de combat qui, s'il demeure austère, reste calibré au poil. Au final, seul quelques soucis de rythme ainsi qu'une trame principale qui met du temps à décoller viendront ternir le tableau... et en rebuteront peut-être quelques-uns. Mais, entre nous, ils ne seraient pas très vaillants.