La symphonie abyssale
- Éditeur 505 Games
- Développeur Giant Squid
- Sortie initiale 2 août 2016
- Genres Aventure, Réflexion
Après le bucolique Flower et l'hypnotique Journey, l'artiste Matt Nava continue de dérouler sa vision très contemplative du jeu vidéo avec Abzû. Serez-vous prêt à le suivre une fois encore ?
L'histoire
Le titre du jeu est dérivé de deux anciens mots : "ab" (océan) et "zu" (savoir/connaître). C'est exactement le postulat de départ de Abzû : apprendre à mieux connaitre les fonds marins et ses nombreux occupants. Un mode "méditation" est d'ailleurs disponible, mode dans lequel vous pouvez switcher d'un poisson à l'autre, son nom apparaissant en bas à droite de l'écran. Ce côté pédagogique est intéressant car il ramène chaque joueur que nous sommes à son enfance, période où on plaquait facilement son nez contre la vitre d'un aquarium pour observer ces drôles d'animaux qui font des bulles... Mais nous ne sommes pas sur Discovery Channel. Alors voyons donc si Abzû a aussi des atouts ludiques à proposer.
Le principe
Le spectacle est grandiose pour qui aime les rencontres improbables.
Cela dit, Abzû n'est pas qu'un simple simulateur de plongée. Le jeu propose quelques énigmes vous permettant de "dégager votre route". Difficile de vous en dire plus sans gâcher votre surprise, sachant justement que tout l'intérêt de ce titre réside dans l'aspect découverte. Et franchement, entre nous, vous ne devriez même pas lire ce test !
Pour qui ?
Trop lent ? Des courants marins vous permettront parfois d'avancer plus vite.
L'anecdote
Les abysses ont aussi des mystères à révéler...
- C'est beau, reposant voire émerveillant par moment
- Comme un petit air de retour aux sources de l'enfance
- Les mystères des profondeurs
- L'interaction minimale mais magique avec les mammifères marins
- L'aspect pédagogique
- Un emballage sonore d'excellente facture
- La plongée est courte
- L'absence d'un mode coopératif retire un peu de saveur à l'expérience
- La surprise est moins forte que pour Journey
Bien sûr, Abzû n'est pas vraiment un jeu remuant ou bourré d'interactions. Pourtant, comme avait réussi à le faire Journey en son temps, il parvient à capter votre attention, voire même à renouer avec votre âme d'enfant, cette partie de vous capable de s'émerveiller devant le clin d'œil d'une baleine à bosse, le saut majestueux d'un orque, ou la nonchalance si touchante d'un lamantin. Dans le fond, la recette est peut-être identique, mais la contemplation remplace encore une fois l'action avec une certaine dose de grâce et d'astuce. Laissez-vous donc entraîner dans ces abysses, le seul risque que vous allez prendre c'est une bonne bouffée d'oxygène.