Un grand jeu sur Vita
- Éditeur NIS America
- Développeur Vanillaware Ltd.
- Sortie initiale 24 juin 2016
- Genre Rôle
Il y a 8 ans, Odin Sphere popularisait en France des japonais atypiques : Vanillaware. Spécialisé dans la 2D "pêchue", le studio s'est fait une réputation à coup de jeux aussi somptueux que réussis (Muramasa ou Dragon's Crown). En 2016, il était temps de donner une seconde jeunesse à Odin Sphere, et c'est le cas avec Leifthrasir.
L'histoire
L'emballage
Traduite en français, l'histoire d'Odin Sphere a un côté tragique qui est loin d'être ridicule.
Le principe
Dans cette version, les personnages se démarquent encore un peu plus les uns des autres.
Car Odin Sphere base en grande partie le système d'évolution des personnages sur la nourriture. Durant votre périple, vous récupérez des aliments ou des graines à faire pousser. Une fois les ingrédients en votre possession, libre à vous de créer des potions en faisant de l'alchimie, de manger des fruits pour recouvrer de la vie (et glaner quelques points d'expérience au passage) ou de donner vos ressources à un cuisinier ambulant afin qu'il vous fasse des mets de choix. Coûteux, ces derniers sont d'ailleurs le meilleur moyen d'évoluer rapidement.
Et ce n'est pas de trop pour affronter les salves d'ennemis qui vous défient, et en particulier les boss gigantesques présents ici et là. Basé sur l'action, le gameplay vous laisse maître de vos mouvements et de vos compétences. Globalement, Odin Sphere brille par sa capacité à allier complexité et accessibilité. De ce point de vue, les ajustements de ce remake font plaisir : avec des dizaines de compétences en plus et son système d'esprit à récupérer après les combats, le jeu gagne en diversité et en dynamisme. Ainsi, les protagonistes se distinguent encore un peu plus les uns des autres.
Seule contrepartie : le jeu devient plus simple, et il faudra attendre le gameplay atypique d'Oswald pour que l'aventure se corse un peu. Ce n'est pas un mal quand on sait que le jeu d'origine comportait son lot de passages frustrants. Mais que les joueurs en quête de challenge se rassurent : Odin Sphere dispose aussi d'un mode classique s'apparentant au jeu PlayStation 2, et des difficultés annexes sont également présentes pour les amoureux de la nouvelle mouture.
Pour qui ?
Les phozons absorbés sont utiles pour faire pousser des graines ou pour améliorer les compétences.
L'anecdote
Parfois imposants, les boss sont réussis.
- Un équilibre imparable
- Une ambiance et une histoire qui font la différence
- Un système de jeu d'une rare profondeur
- Magnifique et fluide
- Deux versions présentes
- Des ajustements qui bonifient vraiment le jeu d'origine
- Parfait sur Vita
- La cross-save pour ceux que ça intéresse
- Sur PlayStation 4, la structure du jeu peut poser problème et le rendre répétitif
- Avec des textes en français !
Sur PlayStation 4, Odin Sphere : Leifthrasir poserait quelques questions, notamment au regard de sa structure et de son principe inévitablement répétitif (une habitude chez Vanillaware). Mais sur Vita, il balaye ces soucis d'un revers de cartouche. Parfaitement adapté au format mobile, le titre est aussi un peu plus intrigant et plus rythmé que le déjà excellent Dragon's Crown. Finalement, nous tenons là l'un des meilleurs titres de l'année, et probablement le meilleur sur la portable de SONY.