Beck, verseur de larmes
- Éditeur Deep Silver
- Développeur comcept
- Sortie initiale 24 juin 2016
- Genres Action, Plateformes
Fort d'une campagne Kickstarter financée à hauteur de 400% et après des retards successifs s'étalant sur plus d'un an, Mighty n°9 arrive enfin. Voyons donc ce que donne ce jeu apparu sur le site de financement participatif en 2013.
Avant-propos
Le principe
Le doublage est catastrophique, les lèvres ne bougent pas et a t-on besoin de parler du design ?
Financé via Kickstarter, Mighty n°9 pousse le bouchon étonnamment loin. Car en plus de copier Megaman sous prétexte qu'il a participé à la série, Keiji Inafune et son équipe livrent une bien pâle copie, probablement en deçà de ce qu'aurait produit nombre de développeurs indépendants s'ils avaient eu la même impolitesse vis-à-vis de Capcom. Pour faire simple, vous incarnez Beck, le Mighty n°9 qui doit affronter les autres Mighty et les ramener à la raison pour sauver le monde. Si le scénario est minimaliste, il est en plus mis au dernier plan par un manque d'effort évident au niveau de l'emballage (les graphismes sont médiocres et le design n'atteint jamais le modèle de Capcom).
Mais le pire, c'est sans conteste le manque d'attention portée au gameplay. Mighty n°9 reprend évidemment le principe de Megaman (comment aurait-il pu en être autrement étant donné le design ?), avec un héros pouvant sauter, tirer devant lui et affronter des boss caractéristiques. Ici, l'idée est surtout de réaliser des "dash" afin d'absorber l'énergie restante des ennemis affaiblis, cela afin d'améliorer votre score en effectuant des combos. Le souci, c'est que ce système de scoring relativement alléchant sur le papier est rendu caduc par une jouabilité calamiteuse. Jamais précis, le jeu pâtit autant de la gestion des sauts que de celle du "dash". En résulte une frustration omniprésente et la sensation de ne jamais être totalement maître du personnage.
Pour qui ?
Détail insupportable : mourrez et le jeu mettra quelques temps à recharger le checkpoint. Courage !
L'anecdote
Beck peut prendre plusieurs formes mais l'incidence sur les niveaux est plus que discutable.
- Rien, c'est une évidence
- Un emballage médiocre
- Une jouabilité qui manque terriblement de précision
- Un level design paresseux
- Un jeu ridiculement punitif compte tenu du manque de calibrage du gameplay
- Une durée de vie très artificielle
- Des détails particulièrement frustrants (les micros temps de chargement entre les morts, etc.)
- Un jeu porté par un "créateur" qui singe autant son modèle... une sacrée odeur de plagiat
N'ayons pas peur des mots : Mighty n°9 est un scandale comme nous en voyons rarement. En plus de singer une licence célèbre à coups de millions d'euros récupérés sur Kickstarter, le jeu s'avère être tout bonnement catastrophique. Pâtissant surtout d'une jouabilité exécrable (et d'un emballage aux fraises), on en vient à se demander comment un tel titre a pu coûter si cher et bénéficier d'une gestation aussi longue. À défaut d'être un bon petit jeu, Mighty n°9 est avant tout la parfaite définition du mépris.