Jeudi 13 octobre 2005, Ubisoft a convié toute la presse généraliste et spécialisée – en plus du tout-Paris – à découvrir sa collection automne-hiver 2006. Au programme, un défilé de nouveautés se mêlant à des titres déjà dans les bacs, le tout entre mêlé d'annonces de Michel Ancel, de vidéos de Peter Jackson et de petits fours. Ouf ! Oui, car l'air de rien, c'est une journée entière qu'a duré cet événement... En plus de la soirée mondaine. Pas facile d'être grand reporter.
King Kong, Peter Jackson et Michel Ancel
L'événement de la soirée fut sans conteste la conférence King Kong. Projeté dans une salle de cinéma, une démo précédée d'une courte interview de Peter Jackson annonce la couleur. Peter nous confie qu'il est un fan de jeu vidéo comblé depuis qu'il a goûté à Beyond Good & Evil, et s'adresser à Michel Ancel pour ce jeu a été une démarche tout à fait naturelle. Michel Ancel, justement présent à la conférence, a enchaîné sur un mini making of du jeu. En clair, King Kong est librement inspiré du film, et le dépasse même sur certains points : ayant travaillé à partir des maquettes et autres artworks de Weta Workshop, le studio Ubisoft Montpellier a créé de nombreuses créatures qui n'apparaissent pas dans le film. Michel a également souligné l'importance de l'esprit cinéma qui se dégage du jeu, puisqu'aucun curseur ou indication graduée n'apparaît à l'écran. Pour avoir pu jouer à quelques niveaux inédits, dont un dans la peau de Kong lui-même, l'immersion cinéma est vraiment au rendez-vous, malgré une progression extrêmement scriptée. Ca plait ou ça dérange. Dans notre cas, ça enchante.
Pour plus d'infos, ne manquez pas notre preview complète de la version PC.
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Ghost Recon n'est pas prêt
Autre jeu très en vue lors de cette soirée, Tom Clancy's Ghost Recon – Advanced Warfighetrs. Troisième volet de la série et titre phare de la X360, il reste dans la lignée de ses grands frères tout en intégrant les caractéristiques de la dernières née de Microsoft. La vidéo de présentation est superbe, le jeu l'est un peu moins. Il reste assez fin et lissé pour qu'on se plaise à parcourir la map tactique en 3D et à l'utiliser pour donner des ordres à ses troupes. Pendant ce temps, on visionne les infos utiles sur la visière de notre casque, jusqu'à la vidéo en live de nos camarades. Le pad de la X360 tombant plutôt bien dans les mains, malgré sa légerté un peu "plastique", la maniabilité ne souffre pas des nombreuses commandes. Lors de cet essai, le producer d'Ubisoft nous a clairement indiqué que le jeu n'était pas encore prêt, de nombreux éléments comme les ombres ou les reflets n'étant que partiellement intégrés. On a pu remarquer que les ennemis n'étaient pas encore très développés non plus, que de nombreux scripts ne fonctionnaient que peu ou prou et que certains éléments du décor rendaient le joueur passe-muraille. Sa sortie devait accompagner celle de la X360, il est en réalité repoussé à février 2006. Ce sont les fans qui vont être déçus.
Le Prince non plus
Le Prince de Perse est de retour et se bat cette fois-ci contre lui-même. Une malédiction ayant fait naître en lui son double maléfique, il va devoir affronter celui-ci mais aussi le vilain vizir qui lui a piqué son trône pendant son absence. Bon, si le prétexte à l'action n'est pas des plus aboutis, le jeu en lui-même reste très proche des deux précédents opus, dans sa réalisation et son gameplay : on court sur les murs, on remonte le temps et on sabre les ennemis. Quelques nouveautés font par contre leur apparition. Ainsi, les boss de fin de niveau entrent plus en jeu, ce qui ramène Prince of Persia 3 vers une aventure classique mais les joueurs en avaient exprimé la demande. Le Dark Prince et le Prince classique n'ont pas les mêmes techniques de combat ni les mêmes objectifs, ce qui sous-entend que le joueur aura deux styles de gameplay, qui s'alterneront au cours de l'aventure. Enfin, quelques surprises sont à prévoir, comme une course de char en plein Babylone, ou l'exploration des jardins suspendus de cette même ville.
La version présentée était sur PS2 et, malgré notre bonne volonté, nous n'avons pas pu en voir grand chose. D'une part parce que le disque manquait, ensuite à cause des graphismes peut enchanteurs qui ne donnaient pas réellement envie de s'attarder devant l'écran. Si le jeu sort très bientôt, gare aux déceptions, tant il ne semble visuellement bénéficier d'aucune évolution.
La version présentée était sur PS2 et, malgré notre bonne volonté, nous n'avons pas pu en voir grand chose. D'une part parce que le disque manquait, ensuite à cause des graphismes peut enchanteurs qui ne donnaient pas réellement envie de s'attarder devant l'écran. Si le jeu sort très bientôt, gare aux déceptions, tant il ne semble visuellement bénéficier d'aucune évolution.
Heroes V passe à la 3D
Pour les amateurs de la série Heroes, le numéro V continue son développement. Prévu pour 2006, il a encore le temps d'être finalisé. Une démo jouable était cependant à notre disposition et vous vous doutez bien que nous en avons profité allégrement.
La 3D est très clairement la grande évolution de la saga. Fini, le charme de la 2D, et bienvenue dans un monde tout en profondeur. La première réaction se porte donc sur cet univers modélisé, riche en couleurs et en détails. On ne peut pas nier, c'est propre et brillant. Jeu de rôle au tour par tour, Heroes V ne perd pas de son cachet et reste fidèle à ses principes : on gère ses troupes depuis le donjon, on explore les environs selon des déplacements limités, puis on attaque ou se fait attaquer par l'ennemi. Dans les combats, la 3D est également très présente, mais si elle affine les personnages et rend leurs mouvements plus gracieux, le jeu perd en vitesse et s'étend sur des animations certes jolies mais assez longues. Espérons que cet aspect pourra être paramétré par la suite, les combats représentant la plus grande part du jeu. La démo étant expressément scriptée, nous n'avons assisté qu'à un combat classique, où chaque entité fait valoir ses caractéristiques propres, afin d'aboutir à un revirement de situation. Autre aspect majeur, le joueur pourra engager un héros dans la bataille et ce dernier dirigera l'escouade. Du côté du multi, les parties seront plus dynamiques dans la mesure où les déplacements se feront simultanément, ceci afin de stimuler l'envie des joueurs et d'éviter d'attendre des heures que l'adversaire veuille bien achever son tour.
La 3D est très clairement la grande évolution de la saga. Fini, le charme de la 2D, et bienvenue dans un monde tout en profondeur. La première réaction se porte donc sur cet univers modélisé, riche en couleurs et en détails. On ne peut pas nier, c'est propre et brillant. Jeu de rôle au tour par tour, Heroes V ne perd pas de son cachet et reste fidèle à ses principes : on gère ses troupes depuis le donjon, on explore les environs selon des déplacements limités, puis on attaque ou se fait attaquer par l'ennemi. Dans les combats, la 3D est également très présente, mais si elle affine les personnages et rend leurs mouvements plus gracieux, le jeu perd en vitesse et s'étend sur des animations certes jolies mais assez longues. Espérons que cet aspect pourra être paramétré par la suite, les combats représentant la plus grande part du jeu. La démo étant expressément scriptée, nous n'avons assisté qu'à un combat classique, où chaque entité fait valoir ses caractéristiques propres, afin d'aboutir à un revirement de situation. Autre aspect majeur, le joueur pourra engager un héros dans la bataille et ce dernier dirigera l'escouade. Du côté du multi, les parties seront plus dynamiques dans la mesure où les déplacements se feront simultanément, ceci afin de stimuler l'envie des joueurs et d'éviter d'attendre des heures que l'adversaire veuille bien achever son tour.
Et le reste : Brother in Arms 2...
C'est tout pour les inédits. Le reste des jeux présentés par Ubisoft au cours de cette journée étant déjà disponible à la vente, nous allons passer rapidement sur ces quelques titres qui ont plus ou moins retenu notre attention (leurs tests ne devraient plus tarder).
Brothers In Arms 2 fait partie de ces FPS qui attirent. A la réalisation sans faille vient s'ajouter une armada de missions captivantes, plongeant le joueur dans un stress continu du fait de la grande part donnée à l'immersion et au réalisme. Toujours située en plein débarquement de juin 1944, l'action plonge le joueur dans la peau d'un chef d'escouade. Les membres de l'équipe n'étant pas immortels, les perdre au combat signifie de continuer l'aventure sans eux. A la manière de la série TV, Brothers In Arms 2 est très fort pour impliquer le joueur : dialogues mêlant la camaraderie aux objectifs de mission, bande son particulièrement soignée avec des voix françaises tout à fait crédibles dans leurs expressions et une ambiance sonore très immersive. Le gameplay particulièrement réussi apporte toute la finesse requise pour réussir à survivre au fil du jeu. Si dans Far Cry il suffirait presque de courir vers un ennemi pour le trucider, ici ce n'est pas la peine d'y penser. Il faut au contraire penser en terme d'équipe, et mettre en oeuvre chaque individu pour tuer un ennemi ; l'exemple le plus parlant est d'ordonner un tir soutenu sur deux ennemis pour qu'ils se sentent menacés et se planquent. Occupés par nos hommes, ils ne feront pas attention à notre héros qui arrive en tenaille. La tactique est donc de rigueur, s'appuyant sur l'efficacité des ordres et l'environnement. Et la rumeur parle d'une sortie probable sur PSP, mais Ubisoft s'obstine à garder le silence sur la question. Sans démentir.
Brothers In Arms 2 fait partie de ces FPS qui attirent. A la réalisation sans faille vient s'ajouter une armada de missions captivantes, plongeant le joueur dans un stress continu du fait de la grande part donnée à l'immersion et au réalisme. Toujours située en plein débarquement de juin 1944, l'action plonge le joueur dans la peau d'un chef d'escouade. Les membres de l'équipe n'étant pas immortels, les perdre au combat signifie de continuer l'aventure sans eux. A la manière de la série TV, Brothers In Arms 2 est très fort pour impliquer le joueur : dialogues mêlant la camaraderie aux objectifs de mission, bande son particulièrement soignée avec des voix françaises tout à fait crédibles dans leurs expressions et une ambiance sonore très immersive. Le gameplay particulièrement réussi apporte toute la finesse requise pour réussir à survivre au fil du jeu. Si dans Far Cry il suffirait presque de courir vers un ennemi pour le trucider, ici ce n'est pas la peine d'y penser. Il faut au contraire penser en terme d'équipe, et mettre en oeuvre chaque individu pour tuer un ennemi ; l'exemple le plus parlant est d'ordonner un tir soutenu sur deux ennemis pour qu'ils se sentent menacés et se planquent. Occupés par nos hommes, ils ne feront pas attention à notre héros qui arrive en tenaille. La tactique est donc de rigueur, s'appuyant sur l'efficacité des ordres et l'environnement. Et la rumeur parle d'une sortie probable sur PSP, mais Ubisoft s'obstine à garder le silence sur la question. Sans démentir.
Far Cry revient, Myst s'arrête là
Parmi les autres titres, on retiendra la présence de Far Cry Instincts, qui tourne très bien sur Xbox. Différent et proche à la fois de la version PC, il se distingue par des niveaux et un scénario différents, tandis que graphiquement, c'est copie conforme. Rien de vraiment nouveau sous le soleil, donc, juste un produit adapté et légèrement modifié pour répondre à l'éternel besoin de renouveau.
Myst V, dernier du nom, était également de la partie. Sorti fin septembre, il plonge le joueur dans le dénouement final de cette épopée, avec un retour aux mains du studio de développement instigateur du genre, Cyan. Le jeu a d'ailleurs été repensé, puisqu'on se déplace dans un univers 3D en temps réel. Les joueurs pointilleux pourront choisir de revenir en mode "point & click" classique, bien que se balader librement et rapidement est plutôt agréable.
Myst V, dernier du nom, était également de la partie. Sorti fin septembre, il plonge le joueur dans le dénouement final de cette épopée, avec un retour aux mains du studio de développement instigateur du genre, Cyan. Le jeu a d'ailleurs été repensé, puisqu'on se déplace dans un univers 3D en temps réel. Les joueurs pointilleux pourront choisir de revenir en mode "point & click" classique, bien que se balader librement et rapidement est plutôt agréable.
Jouons au basket, faisons du poney
Projection sur toile
Enfin, on citera pour mémoire AND1 Streetball et Alexandra Ledermann 6 (déjà), respectivement jeu de basket et simulation cavalière. Ces deux titres étant très pointus et ne touchant un public que très restreint, Ubisoft n'était pas des plus bavard à leur propos, bien que chacun bénéficie, au même titre que les autres, d'un décor personnalisé. Bref, pour AND1 Streetball les journalistes de la presse sportive étaient particulièrement nombreux à s'y essayer, tandis que sous la tente d'Alexandra se sont retrouvées de nombreuses journalistes de la presse féminine. Détail étrange, elles avaient toutes une queue de cheval...
On s'est bien amusé, mais plus sérieusement ?
Un avenir doré ? Pas sûr...
Cet étalage du catalogue automne-hiver 2005 d'Ubisoft voit se distinguer un revers de médaille plutôt malencontreux. Ainsi, en mettant côté à côte ses derniers jeux grâce, notamment, à un dispositif opérationnel franchement réussi, l'éditeur souligne les points forts de ses jeux au même titre que leurs points faibles. Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighters se dote par exemple d'un système d'ordre des troupes très (trop ?) similaire à celui de Brothers In Arms 2. De plus, il reste encore très imparfait et sa sortie repoussée trahit son retard de développement. Nous passerons sur le plantage régulier de cette dernière lors de la présentation, en mettant cela sur le compte de la version beta du jeu.
Il est certain aussi que présenter plusieurs jeux déjà sortis à un public en partie très au fait du marché n'est pas des plus opportun. Finissons par une petite déception du côté des annonces : même si Ubisoft a officiellement confirmé le retour de Rayman – qualifié comme "le grand événement de 2006" –, l'ensemble de la presse aurait aimé entendre quelque chose à propos d'un improbable Beyond Good & Evil 2.
Il est certain aussi que présenter plusieurs jeux déjà sortis à un public en partie très au fait du marché n'est pas des plus opportun. Finissons par une petite déception du côté des annonces : même si Ubisoft a officiellement confirmé le retour de Rayman – qualifié comme "le grand événement de 2006" –, l'ensemble de la presse aurait aimé entendre quelque chose à propos d'un improbable Beyond Good & Evil 2.