Après l'E3 américain, le TGS japonais, la GC allemande, voici venu le petit dernier, et il est français : le FJV ! Avec l'arrivée de ce Festival du Jeu Vidéo, fini le monopole du Micromania Game Show dans l'hexagone. Et au vu des – très – longues files d'attente à l'entrée, cette première édition a rencontré un franc succès. Nous étions sur place, appareil photo dans une main, Nintendo DS dans l'autre, pour vous faire vivre cet événement de l'intérieur.
Ça se bouscule au portillon
La première édition du Festival du Jeu Video s'est tenue le week-end des 7 et 8 octobre dans un espace plutôt réduit au vu de la foule qui s'y est précipitée. Preuve que le public est au rendez-vous, ces quelques dizaines de stands ont réussi à ameuter plusieurs centaines de geeks de tous bords, des fans de manga aux champions de Counter-Strike. Au final, c'est un melting-pot plutôt vaste de la culture du jeu vidéo qui était représentée, avec suffisement d'animation pour ne pas s'ennuyer : des conférences sur l'histoire du jeu vidéo aux parties de jeux multi Nintendo DS, en passant par les mini-jeux sur mobiles, les tournois avec les Frag-dolls d'Ubi ou encore le mini showroom dédié à Warhammer Online, il y en avait pour tous les goûts.
Remarquons la présence de Nevrax venu présenter Ryzom et sa toute récente extension sur une vingtaine de postes en libre accès, ou encore les box F.E.A.R. spécialement construits pour recréer l'ambiance sombre du jeu. Pas loin du concours du meilleur costume inspiré de personnages de jeu vidéo, Dofus rencontrait autant de succès que les écoles de jeu vidéo venues présenter leurs projets phares. Mais le constat reste le même : quel que soit le stand, l'affluence laisse espérer une prochaine édition dans un endroit plus vaste, avec encore plus d'exposants.
Remarquons la présence de Nevrax venu présenter Ryzom et sa toute récente extension sur une vingtaine de postes en libre accès, ou encore les box F.E.A.R. spécialement construits pour recréer l'ambiance sombre du jeu. Pas loin du concours du meilleur costume inspiré de personnages de jeu vidéo, Dofus rencontrait autant de succès que les écoles de jeu vidéo venues présenter leurs projets phares. Mais le constat reste le même : quel que soit le stand, l'affluence laisse espérer une prochaine édition dans un endroit plus vaste, avec encore plus d'exposants.
GOA présente Warhammer Online...
Parmis les titres présentés sur le vaste stand GOA, Warhammer Online a su attirer les foules. D'une part il fallait faire la queue pour pénétrer le mini château de carton-pâte façon E3 et voir une démo du jeu, d'autre part le titre a su réveiller l'intérêt des joueurs pour les MMORPG. Cela dit, notre badge presse n'a que faire des files d'attente, et c'est dans un salon privé meublé de tables et de chaises médiévales que nous avons pu essayer cette version preview, loin d'être achevée mais présentant déjà les contours de ce qui viendra tenter d'enrayer le succès envié de World of Warcraft.
Prévu pour ne sortir que fin 2007, Warhammer Online met l'accent sur le "Race vs Race", ou l'Alliance contre le Chaos. L'idée est de conquérir une série de places fortes, pour finalement atteindre des capitales. Une fois celle-ci conquise et après un pillage en règle, tout redevient comme avant. Mais ceci uniquement dans les zones dédiées, le reste de la carte étant essentiellement consacré au "Player vs Environment". Ainsi, les quêtes individuelles se mêlent aux quêtes publiques, qui consistent par exemple à apporter de la bière à un géant afin de le compter dans vos rangs pour la bataille décisive. Chacun apporte un peu de breuvage, et tout le monde y gagne. GOA affirme pouvoir supporter 3000 joueurs sur un même serveur, parmis les six races, tout en les attirant avec un système de combat actif obligeant le joueur à coordonner ses actions. Tout est fait pour éviter la répétition et les automatismes, afin de garder l'esprit du joueur en éveil et le surprendre le plus souvent possible. Si graphiquement l'univers est très proche de celui de World of Warcraft, attendons la beta prévue prochainement pour juger du gameplay plus en profondeur.
Prévu pour ne sortir que fin 2007, Warhammer Online met l'accent sur le "Race vs Race", ou l'Alliance contre le Chaos. L'idée est de conquérir une série de places fortes, pour finalement atteindre des capitales. Une fois celle-ci conquise et après un pillage en règle, tout redevient comme avant. Mais ceci uniquement dans les zones dédiées, le reste de la carte étant essentiellement consacré au "Player vs Environment". Ainsi, les quêtes individuelles se mêlent aux quêtes publiques, qui consistent par exemple à apporter de la bière à un géant afin de le compter dans vos rangs pour la bataille décisive. Chacun apporte un peu de breuvage, et tout le monde y gagne. GOA affirme pouvoir supporter 3000 joueurs sur un même serveur, parmis les six races, tout en les attirant avec un système de combat actif obligeant le joueur à coordonner ses actions. Tout est fait pour éviter la répétition et les automatismes, afin de garder l'esprit du joueur en éveil et le surprendre le plus souvent possible. Si graphiquement l'univers est très proche de celui de World of Warcraft, attendons la beta prévue prochainement pour juger du gameplay plus en profondeur.
... ainsi que Dark Age of Camelot
Deuxième jeu présenté par GOA, Labyrinth of the Minotaur, 7ème extension de Dark Age of Camelot, était vivement attendu par plusieurs centaines de fans, rassemblées dans les allées du Festival. Pour une petite vingtaine d'euros, les personnages de haut niveau pourront découvrir la race des Minotaures, mi-hommes, mi-taureaux, dont la nation, enterrée tel l'Atlantide, ressurgit soudain du passé. La classe des "Maulers", guerriers surpuissants armés de jolies masses, fait également son apparition. Ici encore, GOA mise sur l'aspect communautaire qui fait le succès de Dark Age of Camelot depuis plus de 5 ans, pour perpétuer l'intérêt et l'esprit du jeu ; car c'est en se basant sur les attentes de ses abonnés que Mythic a développé cette extension. Par ailleurs, l'éditeur affirme que la cité des Minotaures serait le plus grand donjon jamais disponible dans le titre jusqu'à présent, procurant de nombreuses heures de jeu en perspective. Pour les plus téméraires, quelques boss bien endurcis seront à vaincre, laissant des runes – maléfiques ? - derrière eux, objets spéciaux et totalement uniques, dont les joueurs pourront s'équiper. Mais ces runes seront sans doute sujettes à de nombreuses convoitises, car en plus de leurs effets magiques, elles marqueront leur porteur sur la carte du jeu, permettant ainsi à n'importe qui de les localiser... et d'en prendre possession au prix d'une petite bataille en règle !
Pour le reste, il faudra attendre la fin de l'année 2006 pour les Etats-Unis, et le premier trimestre 2007 en Europe.
Pour le reste, il faudra attendre la fin de l'année 2006 pour les Etats-Unis, et le premier trimestre 2007 en Europe.
GOA se lance dans le jeu (presque) gratuit
GOA, portail de jeu en ligne, se lance dans l'exploitation de petits jeux simples et addictifs pour le plus grand plaisir des joueurs. Car si ces jeux sont gratuits et reposent sur des graphismes très manga, le modèle économique a fait ses preuves en Corée, pays précurseur en la matière. C'est justement là-bas que GOA est allé dégoter des studios capables de lui fournir une poignée de jeux inédits en Europe, faisant face à une tendance d'un nouveau genre : le divertissement en ligne qui ne demande pas des heures de jeu et qui permet à chacun de s'amuser. Même au bureau.
Au final, cela donne trois jeux à paraître mi-décembre, parmis lesquels le jeu de golf Pangya, celui de foot eXtreme Soccer et le Worms-like, Gunbound. Comment GOA s'y retrouve ? Grâce aux micro-paiements non obligatoires effectués par les joueurs pour débloquer des avatars, des objets en tous genres, des cartes, des niveaux, etc. Mais les joueurs pourront s'amuser également sans débourser un kopec, puisque l'expérience de jeu permet de débloquer d'autres objets. Personne n'est en reste, et les ouvertures sont multiples : à terme, les joueurs graviteront autour de communautés ancrées sur des blogs, des espaces persos et des tournois, afin de motiver les troupes. C'est aussi l'occasion pour les marques de s'insérer passivement dans le jeu, en s'intégrant au décor. GOA y croit dur comme fer, et ce n'est pas impossible que ça fonctionne ; "Après tout, nous nous adressons à tous les publics : aussi bien les hardcore gamers que les joueurs occasionnels, puisque chacun peut venir faire une partie d'une heure ou deux, afin de se détendre. C'est ouvert à tous et que les joueurs payent ou pas ne nous pose pas de probleme", résume le chef de produit du portail GOA. En attendant décembre, nos essais des jeux ont révélé un aspect très appuyé vers le fun et la prise en main immédiate. Pas de doute, le style manga en fera craquer plus d'un !
Au final, cela donne trois jeux à paraître mi-décembre, parmis lesquels le jeu de golf Pangya, celui de foot eXtreme Soccer et le Worms-like, Gunbound. Comment GOA s'y retrouve ? Grâce aux micro-paiements non obligatoires effectués par les joueurs pour débloquer des avatars, des objets en tous genres, des cartes, des niveaux, etc. Mais les joueurs pourront s'amuser également sans débourser un kopec, puisque l'expérience de jeu permet de débloquer d'autres objets. Personne n'est en reste, et les ouvertures sont multiples : à terme, les joueurs graviteront autour de communautés ancrées sur des blogs, des espaces persos et des tournois, afin de motiver les troupes. C'est aussi l'occasion pour les marques de s'insérer passivement dans le jeu, en s'intégrant au décor. GOA y croit dur comme fer, et ce n'est pas impossible que ça fonctionne ; "Après tout, nous nous adressons à tous les publics : aussi bien les hardcore gamers que les joueurs occasionnels, puisque chacun peut venir faire une partie d'une heure ou deux, afin de se détendre. C'est ouvert à tous et que les joueurs payent ou pas ne nous pose pas de probleme", résume le chef de produit du portail GOA. En attendant décembre, nos essais des jeux ont révélé un aspect très appuyé vers le fun et la prise en main immédiate. Pas de doute, le style manga en fera craquer plus d'un !
UBI ou pas UBI, telle est la question !
Le stand Ubi Soft, bien que très discret au premier abord – notamment à cause de ses écrans éteints suite à de nombreuses pannes – s'est révélé finalement bien attrayant. Commençons par Tom Clancy's Rainbow Six Vegas, cinquième volet de la célèbre série d'infiltration, qui se veut être l'épisode du renouveau, après un Tom Clancy's Rainbow Six Lockdown raté, et du coup un peu passé à la trappe. Retour aux sources ici, avec la dimension tactique, souvent délaissée par les joueurs, qui reprend un rôle prépondérant dans l'accomplissement des missions : il n'est plus envisageable de finir une mission sans se servir de ses coéquipiers et sans monter un plan d'action au quart de poil près. Le moteur graphique a lui aussi pris un coup de jeune, avec moult effets de lumière et des explosions à tout va.
Du côté de Tom Clancy's Splinter Cell Double Agent, c'est le gameplay qui se voit dépoussièré, avec un jeu résolument plus orienté action que les épisodes précédents. Il y est toujours question d'infiltration, mais finis les multiples capteurs de bruit ou de lumière : Sam Fisher n'a maintenant plus qu'un seul indicateur de niveau de détection. Notre héros devra cependant faire attention à un autre paramètre, global à l'ensemble du jeu : la balance du pouvoir. En effet, Sam Fisher, débutant sa mission en prison, se voit sujet à la fois aux ordres de la NSA et d'un obscur groupe de terroristes. C'est alors au joueur de choisir comment, et pour le compte de qui, il désire terminer chaque mission... mais attention à ne froisser aucun des deux camps !
Enfin, Frag Dolls oblige, nous nous sommes intéressés à Dark Messiah of Might & Magic. Ce FPS médiéval, dont l'histoire s'enchaine à celle de Heroes of Might & Magic V, est développé par Arkane Studios (Arx Fatalis) en collaboration avec Valve. Bien qu'assez classique au premier abord, il semble receler de nombreuses petites choses qui pourraient bien vite en faire un hit du genre. Son jeu solo consiste en une grande campagne scénarisée, où votre héros, messie des temps anciens, devra mener à bien sa quête, en mêlant exploration et action, tout en améliorant ses compétences au fur et à mesure de son expédition. Le multi présente un mode "Royaume vs. Royaume", où les morts-vivants et les humains s'affrontent pour gravir les marches jusqu'à la forteresse adverse, allants et venants sur leur chemin en fonction des victoires. Pour les impatient(e)s, date prévue de sortie : fin du mois d'octobre !
Du côté de Tom Clancy's Splinter Cell Double Agent, c'est le gameplay qui se voit dépoussièré, avec un jeu résolument plus orienté action que les épisodes précédents. Il y est toujours question d'infiltration, mais finis les multiples capteurs de bruit ou de lumière : Sam Fisher n'a maintenant plus qu'un seul indicateur de niveau de détection. Notre héros devra cependant faire attention à un autre paramètre, global à l'ensemble du jeu : la balance du pouvoir. En effet, Sam Fisher, débutant sa mission en prison, se voit sujet à la fois aux ordres de la NSA et d'un obscur groupe de terroristes. C'est alors au joueur de choisir comment, et pour le compte de qui, il désire terminer chaque mission... mais attention à ne froisser aucun des deux camps !
Enfin, Frag Dolls oblige, nous nous sommes intéressés à Dark Messiah of Might & Magic. Ce FPS médiéval, dont l'histoire s'enchaine à celle de Heroes of Might & Magic V, est développé par Arkane Studios (Arx Fatalis) en collaboration avec Valve. Bien qu'assez classique au premier abord, il semble receler de nombreuses petites choses qui pourraient bien vite en faire un hit du genre. Son jeu solo consiste en une grande campagne scénarisée, où votre héros, messie des temps anciens, devra mener à bien sa quête, en mêlant exploration et action, tout en améliorant ses compétences au fur et à mesure de son expédition. Le multi présente un mode "Royaume vs. Royaume", où les morts-vivants et les humains s'affrontent pour gravir les marches jusqu'à la forteresse adverse, allants et venants sur leur chemin en fonction des victoires. Pour les impatient(e)s, date prévue de sortie : fin du mois d'octobre !
Ma plus belle histoire d'amour... c'est vous !
Parmi les autres stands de ce premier Festival du Jeu Vidéo, notons la présence de Focus Interactive qui venait montrer le dernier opus de Trackmania en date, Trackmania United, déjà présenté en juillet dernier. Du beau, du rapide, du fun. Nevrax avait aussi son stand, et faisait l'article en distribuant gratuitement des CD d'essai de Ryzom. Enfin, il était également possible d'admirer ParaWorld et Gothic 3, dont la charmante hôtesse, en la personne d'un T-Rex en résine, semblait n'avoir pas mangé depuis plusieurs jours... Mais ce n'est pas ça qui impressionnera Tony Montana, dont la statue grandeur nature trônait fièrement devant les affiches de Scarface, suite alternative au merveilleux film de Brian de Palma. Le jeu vidéo fait son show, c'est sûr !
Mais le jeu vidéo, c'est aussi des étudiants et des écoles. Ce premier festival français aura eu l'excellente idée de les mettre à l'honneur en leur proposant de présenter de brillants projets. Félicitations d'ailleurs à l'ENJMIN, pour son projet Eye, qui semble conceptuellement et techniquement très prometteur...
Au final, une première fois qui se passe plutôt bien, avec des pours – la diversité des jeux et des éditeurs présents, les joueurs acharnés, les parties de Nintendo DS – et des contres – les allées bondées, l'organisation technique parfois limite et les joueurs... trop acharnés. Néanmoins, ce Festival nous laisse devant une constation simple : le jeu vidéo a son public en France, c'est certain. A l'année prochaine !
Mais le jeu vidéo, c'est aussi des étudiants et des écoles. Ce premier festival français aura eu l'excellente idée de les mettre à l'honneur en leur proposant de présenter de brillants projets. Félicitations d'ailleurs à l'ENJMIN, pour son projet Eye, qui semble conceptuellement et techniquement très prometteur...
Au final, une première fois qui se passe plutôt bien, avec des pours – la diversité des jeux et des éditeurs présents, les joueurs acharnés, les parties de Nintendo DS – et des contres – les allées bondées, l'organisation technique parfois limite et les joueurs... trop acharnés. Néanmoins, ce Festival nous laisse devant une constation simple : le jeu vidéo a son public en France, c'est certain. A l'année prochaine !