L'immersion à portée de tous ou presque
Quelques jours avant la sortie du PlayStation VR, nous avons eu l'opportunité de le tester en plongeant, la tête la première, dans une sélection de démos destinées à convaincre des capacités du casque de réalité virtuelle. tl;dr : les écrans plats font pâle figure à côté des sensations offertes par le casque.
Réalité virtuquoi ?
Sony mise gros avec son casque de réalité virtuelle. Seul constructeur console à le proposer, il veut installer son accessoire dans tous les foyers au même titre que Nintendo a révolutionné le marché en 2006 avec la Wii et ses détecteurs de mouvement. Cette fois c'est l'immersion visuelle qui prime. Le casque est composé de deux écrans, un pour chaque œil, qui simule un effet 3D. Mais c'est surtout la liberté de mouvement de votre tête qui vous fera observer les environs à 360° ; avec deux PlayStation Move en mains, vos bras font également partie du jeu, vous transposant dans la peau du héros. À travers plusieurs démos de jeux d'action, de course ou de shoot, nous avons pu nous faire une première impression du PlayStation VR et surtout se dire que bien des jeux restent à inventer. Vous plongez littéralement dans un nouvel espace de jeu qui est loin d'être un simple gadget.
Préparez-vous à crier dans votre salon
Prenons comme premier exemple la démo VR de Resident Evil VII. Dans la peau d'une jeune fille retenue de force dans une maison délabrée, vous tentez de vous enfuir en échappant à la vielle femme qui arpente les couloirs craquants à votre recherche. Avec la manette en mains vous vous déplacez, actionnez les porte et vous mettez à-croupi. Mais avec le casque sur la tête, le jeu prend un nouvelle dimension ; la 3D n'est pas que visuelle : c'est comme si l'espace de jeu s'ouvrait totalement devant vous. Très vite vous prenez le réflexe de regarder par-dessus votre épaule pour vous assurer de ne pas être suivi. Lorsque vous vous cachez derrière une caisse en bois, vous baissez la tête pour observer la femme à travers les planches...
La comparaison avec / sans le casque est flagrante. Sans le casque, vous avez des réflexes classiques d'exploration de l'espace mais votre cerveau est focalisé vers l'avant, c'est à dire vers l'écran. Avec le casque, vos repères disparaissent, vous vous sentez absolument dans le jeu. Vous longez les murs, levez la tête, jetez un regard stressé derrière vous tout en continuant d'avancer : un mouvement naturel qu'il était impossible de réaliser jusqu'à présent.
La démo est complétée par une séquence intitulée The Kitchen. Les mains liées, dans une pièce sombre, vous tenez devant-vous vos mains qui réagissent au quart de tour. Vous entendez le son horrible d'une femme qui semble ne pas vous vouloir du bien s'approcher ; ligoté à votre chaise vous regardez tout au tour de vous, la tension monte sérieusement...
La comparaison avec / sans le casque est flagrante. Sans le casque, vous avez des réflexes classiques d'exploration de l'espace mais votre cerveau est focalisé vers l'avant, c'est à dire vers l'écran. Avec le casque, vos repères disparaissent, vous vous sentez absolument dans le jeu. Vous longez les murs, levez la tête, jetez un regard stressé derrière vous tout en continuant d'avancer : un mouvement naturel qu'il était impossible de réaliser jusqu'à présent.
La démo est complétée par une séquence intitulée The Kitchen. Les mains liées, dans une pièce sombre, vous tenez devant-vous vos mains qui réagissent au quart de tour. Vous entendez le son horrible d'une femme qui semble ne pas vous vouloir du bien s'approcher ; ligoté à votre chaise vous regardez tout au tour de vous, la tension monte sérieusement...
La boite de Pandore
Dans The Kitchen, c'est les mains liées qu'il faudra vous en sortir (ou pas).
Dans Batman : Arkham VR, mieux vaut jouer debout, du moins pour profiter pleinement de l'intro. Dans le manoir Wayne, Alfred vous remet la clé qui permet d'accéder à la cache secrète de Batman. Vous êtes positionné sur une plateforme qui descend droit dans la batcave, tandis que vous attrapez votre costume, vos armes, votre masque. En baissant la tête, vous voyez votre corps de Batman, vos mains gantées, dans l'immense batcave qui s'offre devant vous. Cette mise en bouche a de quoi laisser impatient de découvrir la suite. Une fois encore, l'immersion procurée par le PlayStation VR décuple la sensation d'être dans la peau du héros, à la différence de cette même scène jouée sur un écran de télévision classique. Dans les points faibles, les décors souffrent d'une qualité d'affichage plus faible que les éléments au premier plan ; les graphismes sont encore à travailler pour une immersion totale.
Une bonne course poursuite bien classique mais immersive à souhait.
The London Heist fait partie du pack PlayStation VR Worlds qui propose plusieurs expériences variées, dont une plongée sous-marine dans une cage face à des requins affamés. Mais revenons à Londres : dans cette course-poursuite endiablée, vous attrapez avec vos PS Move des chargeurs de Uzi pour les emboîter dans votre arme et arroser les gangsters qui vous poursuivent en moto ou en 4x4. Votre arme est à sec ? Ouvrez la boite à gant et attrapez des chargeurs. Vous voulez viser derrière vous ? Ouvrez la portière et penchez-vous en-dehors du véhicule. Si si, allez-y, allongez-vous sur votre tapis, le PlayStation VR le détectera et vous fera vivre une scène épique. Le principe du titre est simple, voir simpliste, le jeu n'est pas spécialement beau mais l'expérience VR apporte une plus-value indéniable. Le maître mot étant de vous plonger au cœur de l'action, cette séquence est des plus réussies. Reste à voir, évidemment, comment le jeu se comporte dans la durée.
Rush of Blood porte bien son nom.
Until Dawn : Rush of Blood est une véritable surprise. Rail shooter assez classique sur le papier, encore une fois le casque sur la tête décuple le concept et le rend à la fois effrayant et excitant. Baissez-vous pour éviter les haches qui traînent, soyez mobile sur vous-même pour voir les ennemis arriver de tous bords, et sachez utilisez vos deux mains de manière non coordonnée, un pistolet dans chacune, grâce aux deux PS Move. Il ne s'agit plus de viser dans une petite lucarne mais tout autour de vous. Le shooter entre dans une nouvelle dimension et ça n'est pas plus mal !
Faut-il craquer (maintenant) ?
Votre serviteur en pleine partie de kiff
D'une manière générale donc, le PlayStation VR ouvre un champ de possibilités assez folles. Il vous place littéralement au cœur du jeu, sans frontière d'écran. Il donne aussi de l'intérêt à des concepts de jeux jusque là éculés. Eagle Flight d'Ubisoft par exemple vous place dans la peau d'un aigle en plein Paris à l'abandon ; ce même titre sans le casque de réalité virtuelle serait relativement neutre mais une fois l'appareil devant les yeux, vous redécouvrez les sensations de vitesses, de demi-tour rapide, de rase-motte au-dessus du trottoir...
De même dans DRIVECLUB VR où la sensation de pilotage est à son comble, tant les mouvements de tête sont respectés et apportent une véritable immersion dans le cockpit. Cependant, il ne faut pas trop faire attention aux décors au loin. Les éléments au premier plan sont nets et travaillés mais ce qui suit l'est un peu moins ; on a clairement l'impression d'avoir un jeu PS3 sous les yeux, loin des possibilités de la PS4 sur un écran classique. Cela est dû à la limite technique de la console, qui doit gérer deux images en même temps, limitant ainsi les capacités d'affichage du jeu. Pour l'instant, après plusieurs titres essayés, ce défaut n'est pas gênant. Mais gageons qu'il s'agira là d'un point d'amélioration futur de la part de Sony qui laisse d'ailleurs entendre que les jeux en cours de développement seront améliorés sur ce point, et que la puissance de la PS4 Pro y remédiera également.
De même dans DRIVECLUB VR où la sensation de pilotage est à son comble, tant les mouvements de tête sont respectés et apportent une véritable immersion dans le cockpit. Cependant, il ne faut pas trop faire attention aux décors au loin. Les éléments au premier plan sont nets et travaillés mais ce qui suit l'est un peu moins ; on a clairement l'impression d'avoir un jeu PS3 sous les yeux, loin des possibilités de la PS4 sur un écran classique. Cela est dû à la limite technique de la console, qui doit gérer deux images en même temps, limitant ainsi les capacités d'affichage du jeu. Pour l'instant, après plusieurs titres essayés, ce défaut n'est pas gênant. Mais gageons qu'il s'agira là d'un point d'amélioration futur de la part de Sony qui laisse d'ailleurs entendre que les jeux en cours de développement seront améliorés sur ce point, et que la puissance de la PS4 Pro y remédiera également.
Le futur devant vos yeux
Disponible le 13 octobre au prix de 399 €, le casque PlayStation VR n'est pas non plus un accessoire à la portée de toutes les bourses. Il est certes le moins cher des casques de réalité virtuelle mais reste un investissement plus élevé que le coût de la PS4 en elle-même. Il faut également ajouter à la facture la caméra, obligatoire pour jouer, et en option les accessoires PS Move qui se révèlent indispensables pour certains titres VR comme Batman : Arkham VR ou Until Dawn : Rush of Blood. Certains jeux comme Resident Evil VII seront jouables aussi bien en VR que normalement, mais la plupart des titres sont vendus à part de leur jeu parent. Posséder Batman : Arkham Knight ne vous ouvrira pas gratuitement les portes de l'expérience VR.
Le PlayStation VR semble s'annoncer comme un excellent produit, plein de promesses. Les plus impatients se feront la main sur les premiers jeux et expériences disponibles Day One, tandis que les plus raisonnables attendront de voir les "gros" titres sortir quelques semaines ou mois plus tard et avoir ainsi le recul sur les tests des jeux. Cependant, nous ne saurons que vous conseiller de tester vous même le casque, dans une boutique ou chez un ami heureux possesseur de la bête, afin de vous faire un avis vous-même de ses immenses possibilités...
Le PlayStation VR semble s'annoncer comme un excellent produit, plein de promesses. Les plus impatients se feront la main sur les premiers jeux et expériences disponibles Day One, tandis que les plus raisonnables attendront de voir les "gros" titres sortir quelques semaines ou mois plus tard et avoir ainsi le recul sur les tests des jeux. Cependant, nous ne saurons que vous conseiller de tester vous même le casque, dans une boutique ou chez un ami heureux possesseur de la bête, afin de vous faire un avis vous-même de ses immenses possibilités...