- Éditeur Eidos Interactive
- Développeur Eidos Montréal
- Sortie initiale 26 août 2011
- Genres First Person Shooter, Rôle
Le Paris Games Week fut l'occasion d'en savoir plus sur Deus Ex : Human Revolution, prochain volet d'une saga reconnue, dont le premier opus est à juste titre considéré comme l'un des jeux les plus marquant de la dernière décennie. Développé sans Warren Spector et Harvey Smith, concepteurs principaux de Deus Ex, cette suite est-elle bien partie pour faire honneur à la série ?
Les personnages ont l'air réussi.
Je fais ce que je veux d'abord !
L'histoire de Deus Ex : Human Revolution se déroule en 2027, 25 ans avant les événements du premier volet. Le titre nous met dans la peau d'Adam Jensen, un mec travaillant pour la sécurité d'une multinationale spécialisée dans les améliorations technologiques. L'action de cette démonstration se situait à Shanghai, quelques heures après le début de l'aventure, alors qu'Adam recherche un homme soupçonné d'avoir des relations douteuses avec les triades. Au cours de la présentation, les petits gars d'Eidos Montréal ont avoué s'être focalisés sur ce qui faisait la force de Deus Ex, à savoir le réalisme et la liberté d'action accordée au joueur. Ainsi, le niveau présenté était censé mettre en avant ces aspects. Nous commençâmes par une courte phase en extérieur laissant entrevoir quelques petits problèmes techniques. Si les arrières plans semblaient magnifiques, on ne pouvait en dire autant des personnages à la modélisation parfois bancale et à aux animations plutôt rigides. Pour un jeu censé mettre en exergue le réalisme de l'univers, cela paraissait assez décevant. Un peu d'aliasing, du tearing et du clipping était également à déplorer. Rien de vraiment inquiétant, certes, mais des imperfections qui tirent la direction artistique vers le bas. Car au niveau de l'univers, cet avant-goût de Deus Ex : Human Revolution était particulièrement convaincant. Emprunt d'une grosse touche de cyberpunk, le jeu est à mi-chemin entre le Blade Runner de Ridley Scott (notamment en ce qui concerne l'architecture) et le Ghost in the Shell de Mamoru Oshii (pour ce qui est de la robotique). Et ce n'est pas la teinte chaude de l'image qui va y changer quelque chose.
Mais revenons à notre cher Adam. Pour trouver son interlocuteur, ce dernier doit traverser une ruelle lugubre et entrer dans un bar. Le développeur explique alors que, à l'instar de l'opus initial, il est possible de passer par plusieurs chemins pour parvenir à atteindre l'objectif. Quoiqu'il en soit, le monsieur s'est contenté d'entrer et de parler au barman, l'occasion pour nous d'entrevoir le système de dialogues, interactif mais paraissant légèrement désuet par rapport à celui d'un Mass Effect (l'une des références en la matière). Notre interlocuteur n'étant pas très loquace, on nous explique à nouveau que diverses options s'offrent à nous : chercher un autre moyen de trouver le dénommé Tong, faire du rentre dedans au barman et ainsi de suite. Nous laissons tomber, nous baladons et entendons deux videurs parler d'une carte de sécurité égarée dans le coin. Une fois de plus, les développeurs insistent sur le fait que nous avons le choix entre plusieurs méthodes : l'infiltration, le passage en force ou trouver le passe. Tout ça pour dire que Deus Ex : Human Revolution devrait fournir la liberté d'action que certains fans regrettaient dans Deus Ex : Invisible War, deuxième volet assez contreversé de la série.
Mais revenons à notre cher Adam. Pour trouver son interlocuteur, ce dernier doit traverser une ruelle lugubre et entrer dans un bar. Le développeur explique alors que, à l'instar de l'opus initial, il est possible de passer par plusieurs chemins pour parvenir à atteindre l'objectif. Quoiqu'il en soit, le monsieur s'est contenté d'entrer et de parler au barman, l'occasion pour nous d'entrevoir le système de dialogues, interactif mais paraissant légèrement désuet par rapport à celui d'un Mass Effect (l'une des références en la matière). Notre interlocuteur n'étant pas très loquace, on nous explique à nouveau que diverses options s'offrent à nous : chercher un autre moyen de trouver le dénommé Tong, faire du rentre dedans au barman et ainsi de suite. Nous laissons tomber, nous baladons et entendons deux videurs parler d'une carte de sécurité égarée dans le coin. Une fois de plus, les développeurs insistent sur le fait que nous avons le choix entre plusieurs méthodes : l'infiltration, le passage en force ou trouver le passe. Tout ça pour dire que Deus Ex : Human Revolution devrait fournir la liberté d'action que certains fans regrettaient dans Deus Ex : Invisible War, deuxième volet assez contreversé de la série.
Metal Gear : Human Revolution ?
Tu es déjà mort mais tu ne le sais pas encore.
La suite était constituée d'une phase d'infiltration dont le but était de rejoindre un entrepôt. L'occasion d'entrevoir les talents d'espion d'Adam ainsi que certaines armes et capacités mises à sa disposition. Comme dans les épisodes précédents, notre héros pourra hacker des systèmes informatiques pour accéder à des données. Pour atteindre ces périphériques, il lui faudra parfois faire le ménage autour de lui. Dans ce cas, la discrétion s'avérera être un allié précieux. En vous faufilant derrière les ennemis, vous pourrez soit les mettre K.O. soit les tuer. Les développeurs ont affirmé que des "finishing moves" contextuels seraient présents. Le level design semblait assez ouvert pour donner au joueur matière à s'amuser. On pouvait par exemple monter sur des containers puis sauter pour venir à bout de deux gardes simultanément (bah oui, ils n'avaient qu'à pas discuter après tout). De même, il était possible d'activer un scan puis extraire un ennemis à travers un mur grâce à une capacité. Chose étonnante : le bruit occasionné n'a pas attiré les gardes alentour... Nous avons également pu découvrir une arme amusante, même si habituelle dans les jeux d'aujourd'hui : l'arbalète. On vise un ennemi, on tire et on le cloue littéralement sur la paroi. Sympa. Enfin, cette phase d'infiltration nous a permis de découvrir le système de couverture. Lorsqu'Adam se collait contre un mur, la vue passait à la troisième personnes afin de nous laisser scruter les environs. Avec la barbe et la coupe de cheveux du héros, on se serait cru dans une version futuriste de Metal Gear Solid, ou éventuellement de Head Hunter.
Un peu d'action pardi !
Mon petit doigt me dit que les cartons seront vachement solides en 2027.
Vous comprendrez qu'après s'être occupé de quelques gardes en toute discrétion, Adam eut envie de passer à la vitesse supérieure. Boom ! on saute du toit de l'entrepôt et on enclenche deux capacités successive pour venir à bout des ennemis restants. On nous a alors précisé que les cinématiques enclenchées étaient bel et bien dues aux deux pouvoirs activés successivement par le joueur. Bon, les concepteurs semblaient emballés par leur trouvaille mais relativisons tout de même la chose : si la mise en scène était sympathique, pas sûr qu'en terme de gameplay cela soit véritablement concluant. Une fois la scène passée, on nous a répété (encore et toujours) qu'il y avait en réalité cinq façon différentes de pénétrer dans l'entrepôt, tout en nous disant que l'action de bourrin qui venait de se produire sous nos yeux avait déclenché l'alerte. Du coup, un hélicoptère a survolé les environs avant de déposer un gros colis. Et là, on dit bonjour à notre ami le mécha, faisant office de boss ou sous-boss. Adam tente de lui tirer dessus mais rien à faire : ça semble lui faire autant de dégâts que des crochets du gauche à un super guerrier. Prenant conscience de son impuissance, notre héros part se mettre à couvert derrière... des cartons ! Quand on voit ce qu'envoie la bestiole mécanique, on se dit que les cartons de Square-Enix sont rudement solides. On en revient à l'aspect technique du titre et, dans le cas présent, à son moteur physique. Une nouvelle fois, cette partie nous laisse un peu sur notre faim et nous espérons que la version finale nous laissera entrevoir quelque chose d'un peu plus performant. Fin de la parenthèse. Après quelques secondes passées à se planquer derrière des cartons, Adam décide de parcourir la salle à la recherche de quelque chose pouvant lui venir en aide. Coup de bol : un lance missile était dans le coin. Le bonhomme verrouille sa cible mais est gêné par l'environnement. Pas de souci, le développeur tire à côté et nous laisse comprendre par nous-même que le missile est téléguidé, en prenant toutefois soin de préciser que ce n'est pas commun. En effet, les gens de chez Eidos finirent en expliquant que le jeu nous permettra d'améliorer nos armes afin de nous adapter à certaines situation, tout en nous laissant le choix d'améliorer ce que bon nous semble. Le robot détruit, une dernière cinématique à la réalisation et mise en scène impressionnantes s'enclenche.
Ce contact avec Deus Ex : Human Revolution s'est donc avéré positif. Si les détails scénaristiques restent flous, le jeu a rassuré quant-à l'intention première : nous laisser aborder les niveaux comme bon nous semble. Bénéficiant d'une direction artistique véritablement excellente, cet aperçu s'est toutefois révélé assez décevant sur le plan technique. Non pas que le jeu était moche mais il n'impressionnait pas plus que ça. Gageons que la version finale soit plus probante à ce niveau. Reste alors une inconnue : la durée de vie. Aucun élément n'a été divulgué quand à la progression et la durée de l'aventure. Réponse au début de l'année prochaine.
Ce contact avec Deus Ex : Human Revolution s'est donc avéré positif. Si les détails scénaristiques restent flous, le jeu a rassuré quant-à l'intention première : nous laisser aborder les niveaux comme bon nous semble. Bénéficiant d'une direction artistique véritablement excellente, cet aperçu s'est toutefois révélé assez décevant sur le plan technique. Non pas que le jeu était moche mais il n'impressionnait pas plus que ça. Gageons que la version finale soit plus probante à ce niveau. Reste alors une inconnue : la durée de vie. Aucun élément n'a été divulgué quand à la progression et la durée de l'aventure. Réponse au début de l'année prochaine.