Un nouveau souffle pour Link ?
De tous les jeux présentés durant l'E3 2016, The Legend of Zelda : Breath of the Wild est peut-être celui qui a suscité le plus d'engouement. Il faut dire que, pour une fois, Nintendo semble avoir mis le paquet pour faire évoluer sa série. Après avoir pu découvrir le jeu à Paris, il est temps de se poser dans l'herbe fraîche et de faire le point.
Vous êtes arrivé à destination
- Epona sera bien sûr de retour. –
Toutefois, le titre semblait faire fi du passé et de certains motifs de la série : au lieu de partir d'un village et de devoir suivre un didacticiel, nous nous sommes rapidement retrouvés livrés à nous-mêmes. Pourtant, durant cette session d'essai en tout cas, le jeu ne nous a pas présenté un monde réellement hostile. En comparaison à d'autres titres (le Xenoblade Chronicles X de Monolith, studio qui a justement prêté main forte sur ce Zelda), nous n'avons jamais été trop pris de panique en découvrant le monde qui s'offrait à nous.
De quoi en faire une montagne
La version testée devait un peu dater : pas ultra belle (l'écran n'aidait pas), quelques ralentissements étaient aussi présents ici et là.
- Vous croiserez souvent ces gobelins, ennemis de base du jeu, utiles pour vous faire la main. –
On se surprend donc à imaginer le potentiel du jeu, une fois que le joueur sera capable d'améliorer ses capacités et ainsi de suite. Seul bémol : le genre même de Breath of the Wild. Bien qu'incorporant une part de jeu de rôle (l'équipement améliore les caractéristiques et s'use), impossible pour l'heure de savoir si l'expérience comportera assez de carottes pour pousser le joueur à explorer le monde plus qu'il ne faut. Mais, sur ce plan, difficile de ne pas faire confiance au savoir faire de Nintendo pour y parvenir.
Un coup de chaud
Attention à votre énergie : si vous tombez, vous mourrez. En tout cas, voici l'aspect du jeu qui nous a emballé (avec le Golem).
- L'arc de Link vous réserve d'étonnantes améliorations. –
Un passage plutôt réussi, et qui tranchait avec le classicisme apparent d'autres moments (la possibilité, par exemple, de marquer les ennemis comme dans Far Cry, se révélant au final être très anecdotique durant cette session d'essai). Toutefois gardons en tête que le passage en question semblait balisé, signifiant au joueur que la logique même était d'embraser les lieux. Rien de bien méchant, mais nous nous doutons que tous les joueurs présents lors de la démonstration ont procédé strictement de la même manière. À voir si le jeu final conservera ce genre d'évidences.
L'aventure à travers l'épique
Les feux de camp permettaient de changer directement l'heure de la journée en se reposant. Notez qu'il était possible de tuer furtivement les ennemis.
- Voici un ennemi coriace devant lequel vous ne ferez pas le poids, du moins au début du jeu. –
Nous n'avons pas eu l'occasion de voir les dégâts que le monstre faisait sur Link – la démo a pris fin au même instant – mais lors de cet affrontement, le titre avait un petit air de Shadow of the Colossus. Plus précisément, bien que nous ne fûmes pas en possession du bon équipement, nous pouvons imaginer qu'un joueur aguerri puisse "tenter le coup" et s'engager dans un combat assez épique. Pour le coup, Breath of the Wild nous a donné un goût d'aventure que nous n'avions pas ressenti depuis quelques temps.
Un Zelda qui pourrait manquer de coffre ?
Nous avons aussi pu chasser, faire cuire des aliments, grimper partout, couper des arbres pour faire des ponts ou récupérer des fagots, etc.
En dehors de cela, Nintendo reste Nintendo et semble toujours privilégier le ludisme à toute forme de discours trop prononcé. Ici, pas de réflexion philosophique comme dans Journey (pour ne prendre qu'un exemple). Les fans apprécieront, mais d'autres joueurs pourraient au final voir en Breath of the Wild un côté "suiveur" – sur le plan ludique – surprenant pour la firme japonaise. Reste à savoir ce qu'il en sera avec la version finale, prévue pour mars 2017.