Comme chaque mardi, un membre de la rédaction pousse un coup de gueule sur l'actualité du jeu vidéo : l'énième report d'un jeu attendu, la fermeture d'un studio, une annonce d'un jeu qui "sent pas bon". Mais ça peut également être l'occasion pour lui de revenir sur une expérience malheureuse sur un jeu en cours de test, ou même un échange tendu sur la tribune autour d'un sujet particulier. Bref, aujourd'hui, voici le coup de gueule...
La semaine dernière, j'ai réalisé un exploit ! Oh non, je n'ai pas "platiné" Dark Souls, ni même un autre jeu d'ailleurs. En fait, j'ai juste réussi à acheter un amiibo Cloud en allant à Carrefour. Il y a chez Nintendo cette fâcheuse tendance à se faire du pognon sur la fibre nostalgique, mais surtout à produire en flux tendu quitte à se foutre des joueurs. Une méthode qui permet d'optimiser les chiffres mais surtout d'accentuer l'aspect luxueux de la firme (et le côté collector de ses produits). Ce n'est pas une première puisque SONY faisait la même chose dans les années 2000 lors du lancement de ses consoles (depuis la PlayStation 2 à vrai dire). Et il en va de même pour Apple et son iPhone.
- "Faut espérer qu'on en trouve ici frère !" -
Néanmoins, là où la démarche devient douteuse, c'est quand des firmes comme Nintendo ne permettent pas d'acheter des produits convenablement par la suite. Si Apple fait cette pratique avec ses iPhones, la rupture de stock ne dure qu'un temps et, après un mois ou deux, les stocks retrouvent un niveau normal. Chez Nintendo, qu'importe les joueurs pourvu qu'on ait eu une image luxueuse à moindre frais. Depuis la sortie de Breath of the Wild, les amiibo consacrés au jeu n'ont jamais été produits en conséquence et les prix continuent de flamber sur internet. Impossible aussi d'acheter les figurines Bayonetta et les derniers joujoux estampillés Zelda à moins de débourser une cinquantaine d'euros par amiibo.
- La pire des ruptures pour un joueur ? Celle des stocks. -
Évidemment, je peux aussi parler de la Super NES Mini qui, à en juger par un de nos anciens comparses, ne sera toujours pas produite en nombre, et sûrement pas en vue de satisfaire toute la demande. Tandis que la NES Mini a été distribuée à 110.000 exemplaires en France (officieusement 90.000), les stocks de Super NES Mini devraient avoisiner les 160.000 exemplaires pour la totalité de la fin d'année 2017. Pas certain que cela suffise à contenter tout le monde, n'est-ce pas ? Cette même source a aussi évoqué les conflits entre les branches occidentales et la maison-mère japonaise de Nintendo concernant les approvisionnements (soucis internes qui remonteraient déjà à l'époque du lancement de la Wii U), pour en venir au constat dont je parlais précédemment : officieusement, la firme japonaise n'en aurait pas grand chose à faire de satisfaire les joueurs désirant ces objets annexes, ni même de faire de l'argent, voyant plutôt en tout cela un moyen de se donner une image auprès des "collectionneurs".
- "Et ça, Shinshi, ce ne sont pas des stocks peut-être ?" -
Que penser de tout cela donc ? Que Nintendo n'en a visiblement rien à faire que des gens peu scrupuleux achètent des produits pour les revendre le triple sur n'importe quel site de ventes en ligne ? Cela au détriment des vrais fans qui désirent ses produits. C'est ce que je me dis. Ou du moins, c'est ce que je me disais. Mais on peut aussi penser que la firme est proche de ses sous. Ce qui a toujours quelque chose d'un peu cocasse quand il s'agit d'une entreprise aussi réputée. C'est un peu comme si votre riche ami Michel rechignait à vous payer un café.
Pourtant, il m'arrive parfois de m'interroger. Cette semaine, le chef Auk est content : cela fait six mois que Gamatomic ne cesse de grimper dans les audiences et les classements. Oh ! Il est fatiguant le chef quand il est de bonne humeur. Toutefois, il a peut-être de quoi être heureux. Aujourd'hui, le site est 49 ème selon le classement Alexa de l'AFJV. En regardant de plus près, on peut même supposer qu'il se situe dans les trente premiers du classement à condition d'exclure tous les sites communautaires ou spécialisés (Pokémon, solutions, etc.).
J'étais sceptique vis-à-vis de la Switch au début, mais le concept multijoueur de la console m'a plutôt rassuré. Pourtant, sachez que Gamatomic n'a pu tester que très peu de jeux sur la machine de Nintendo. Même Splatoon 2, qui est probablement l'un des trois gros jeux de la machine pour cette année 2017, n'est pas arrivé jusque chez nous. Loin de moi l'envie de doucher l'enthousiasme de notre rédac chef, mais comme je lui ai dit en plaisantant : "Est-ce que si on recule dans le classement de l'AFJV, on a plus de chance de récupérer des jeux pour les tester ?" Nous qui avons longtemps été critiqués pour l'audience ou autre (et ce malgré, rappelons-le, plus de 150 tests écrits par an et plus de 12.000 fiches de jeux présentes sur le site), cela nous fait parfois tout drôle de voir d'autres sites/blogs être mieux lotis.
- "T'as pas reçu de Switch ? Ni Splatoon 2 ? Ah Ah Ah ! -
À ce rythme et à force de vouloir jouer les pingres, rappelons que les avis référant des rédacteurs n'auront plus de valeur (pourtant, Dieu sait que je répète souvent à mes "camarades" qu'ils ont des goûts de chiotte). Rappelons aussi que malgré la ligne consensuelle de Gamatomic, il s'agit de l'un des seuls sites amateurs donnant une vision globale du marché, en testant aussi bien les AAA que des jeux parfaitement inconnus, quand d'autres se contentent de tester les dernières grosses sorties et de mettre 7 ou 8/10 à la plupart des titres. On se retrouve donc dans une situation ubuesque où les petits développeurs fournissent sans sourciller des versions pour que l'on parle de leur jeu, et où les grosses firmes se contentent parfois de nous bouder pour diverses raisons, pensant probablement qu'ils n'ont pas forcément besoin des sites tels que le notre pour vendre des jeux.