Comme chaque vendredi, un membre de la rédaction partage avec vous l'information tombée cette semaine qui a particulièrement retenu son attention. Bien entendu, toutes orientations subjectives ne seraient que fortuites. Bref, aujourd'hui, voici l'info...
Si je vous demande, selon-vous, quel est le premier jeu vidéo jamais créé, ceux qui lâcheront "Call'of" se verront tancés d'un petit taquet derrière l'oreille, tandis que les autres répliquerons avec sagacité Pong (ou son nom de l'époque : Tennis for Two). Oui. Mais non.
Le 25 janvier 2017, nous avons fêté les 70 ans (!) du premier brevet de jeu vidéo jamais déposé. C'était aux USA, en 1947, et ça s'appelait le Cathode-Ray Tube Amusement Device. Complètement oublié, ce brevet a été re-découvert par hasard dans les années 2000. Entre temps, l'Histoire avait décidé que Pong, qui n'arrivera pourtant que 25 ans plus tard, était le père géniteur de tous nos petits Rayman, Mario et autres Leon S. Kennedy.
Le schéma breveté du CRT Amusement Device
Le principe du jeu ? Diriger à l'aide d'une molette à voltage un petit point lumineux (le missile) vers un avion (un dessin collé sur l'écran TV). Nous devons ce concept à Thomas T. Goldsmith, un des inventeurs de la télévision à tube cathodique, et Estle Ray Mann, ingénieur et collègue de Goldsmith. Ce dernier a 35 ans lorsqu'il imagine le CRT Amusement Device. Mais l'invention tombera dans l'oubli : aucun prototype connu ne semble avoir survécu au temps et, à l'époque, la production de tubes cathodiques était extrêmement coûteuse. L'idée est née trop tôt. Aujourd'hui il y a débat pour savoir si oui ou non il s'agit réellement d'un jeu vidéo (le terme est loin d'émerger) ou juste d'une interface de divertissement (notez que la nuance est fine).
Thomas T. Goldsmith
Le Monde y a consacré une enquête en trois parties, à ne manquer sous aucun prétexte :
- partie 1
- partie 2
- partie 3
Imaginez si l'industrie du jeu vidéo avait démarré 25 ans plus tôt. On serait aujourd'hui en train de jouer à des jeux qui ne sortiront que dans un quart de siècle. Damnit !