Pas si rebelle
- Éditeur Electronic Arts
- Développeur DICE
- Sortie initiale 19 nov. 2015
- Genre First Person Shooter
Il aura fallu dix ans pour voir arriver un nouveau Battlefront. Sobrement intitulé Star Wars : Battlefront, l'épisode d'aujourd'hui débarque sur la dernière génération de consoles. Profitant de la sortie du dernier volet cinématographique, le jeu est-il autant à la mode qu'une cape de jedi ?
L'emballage
Le principe et le multi
Visuellement, vous avez vraiment l'impression d'être dans les films Star Wars.
Car Star Wars : Battlefront se contente de segmenter ses phases de gameplay à travers des modes plus ou moins pertinents. Comprendre par là, par exemple, que les batailles spatiales se cantonnent principalement à un ou deux modes dédiés. Il est la plupart du temps impossible de piloter un véhicule au sein d'une carte. Et quand il le permet, c'est à travers un système d'équipement assignable ou trouvable sur le champ de bataille. D'ailleurs, s'il est logique que les armes se rechargent automatiquement (technologie oblige), il l'est beaucoup moins de récupérer des grenades au bout de quelques secondes.
Mais ce parti pris aurait pu avoir un aspect festif, qui aurait pu correspondre à un côté fan-service. Bien que Star Wars : Battlefront reprenne le système d'échelons des jeux de tir actuels, il se limite là aussi au strict minimum. Cela permet certes de débloquer quelques armes, accoutrements et équipements, mais jamais assez pour donner l'impression de jouer la carte du fan-service. Symbole de ce service minimum : la présence de figurines à collectionner au sein d'un diorama, et ce en remplissant des objectifs annexes. L'idée aurait été sympathique si elle ne se limitait pas à proposer une trentaine de modèles anecdotiques. Pourquoi ne pas nous faire replonger dans l'histoire des vrais goodies Star Wars par exemple, avec des textes explicatifs ?
Reste alors le jeu à proprement parler, et les quelques modes intéressants qui l'accompagnent. La Traque des Héros, par exemple, vous permet d'incarner un héros aux prises avec divers adversaires : mourrez et l'un d'entre eux incarnera à son tour un personnage célèbre. Dommage que l'équilibre de jeu ne soit pas forcément au rendez-vous. Le mode Zone de Largage est aussi amusant et vous propose de défendre des capsules atterrissant sur la carte. Si les batailles spatiales sont relativement impressionnantes sur le plan visuel, elles restent cependant des déceptions en matière de gameplay. Le manque de subtilité des mécaniques ainsi que l'aspect brouillon des joutes rendent le mode assez anecdotique. Au final, c'est une quinzaine de modes et variantes qui vous sont proposés.
Pour qui ?
En mode Traque des Héros, incarner Vador est un trop grand avantage. Merci ses attaques à distance.
L'anecdote
Les batailles sont magnifiques, mais le gameplay des vaisseaux est trop simpliste.
- Immersif dans la forme
- Incarner Dark Vador
- Pour un jeu qui mise tout sur un sentiment primaire, plus de fan-service aurait été bienvenu
- Un multijoueur tout de même plaisant à petite dose
- Aurait pu être plus immersif dans le fond
- Cela manque de contenu
- Une politique de DLC une fois de plus douteuse
- Les fans de Battlefront parleront de régression
- Une structure à l'allure de vitrine
- Un simple apéritif en vu d'une suite consistante ?
Star Wars : Battlefront pose une question assez simple : un jeu peut-il baser son fond de commerce sur l'identification ? À cette question, nous avons envie de répondre oui et non. Battlefront retranscrit avec un certain talent l'univers de Star Wars. Qu'il s'agisse des environnements, des héros, des vaisseaux ou plus généralement des batailles, le jeu joue clairement la carte de l'immersion. Pourtant, passé ce côté tape à l'œil, le titre semble – comme les épisodes dont il s'inspire – appartenir à un autre temps. Car encore plus que son relatif manque de contenu (certains se demanderont même s'il était bien utile d'intégrer un système de grades), Battlefront pâtit de son époque. À l'ère du tout scénarisé, vous vous demanderez surtout s'il n'aurait pas été grisant d'amener un peu de mise en scène et d'écriture à tout cela. Le fan-service minimum.