De l'art de boucler la boucle
- Éditeur 2K Games
- Développeur Irrational Games
- Sortie initiale 25 mars 2014
- Genre First Person Shooter
Bioshock Infinite : Burial at Sea – Episode 2 tente de respecter un cahier des charges bien rempli. Satisfaire les joueurs déçus du premier DLC, fournir une expérience mémorable, conclure Bioshock Infinite d'une main de maître et faire la jonction avec BioShock premier du nom sont des tâches en faisant partie intégrante. Et force est de constater que tout est réalisé, non sans un certain panache.
L'histoire
Le sol, dur, froid, des souvenirs confus, un Booker DeWitt gisant près de vous, des bruits de pas, des chrosômes, et au milieu d'eux, leur chef : Atlas. Personnage bien connu des joueurs du premier BioShock, il est le Némésis d'Andrew Ryan et celui qui va mener la révolte conduisant à la chute de la cité sous-marine. Encore sonnée des évènements ayant conclu le premier DLC, vous bredouillez ce que vous dit une vision de Booker projetée par votre subconscient pour éviter d'être exécutée par un des sbires d'Atlas. Voici comment se résume le marché établi : ramenez le chef de la rébellion, lui et ses chrosômes, à Rapture et il vous rendra Sally, saine et sauve. Votre mission vous emmènera dans divers décors variés et travaillés tels que Paris, le Fontaine's Department Store délabré et même Columbia, lors d'un retour bien amené et intéressant. Mais comment une jeune femme désorientée encore peu habituée à l'usage d'une arme va-t-elle faire pour affronter les ennemis qui se dresseront devant elle ?
Le principe
L'art de mettre en confiance. Oh wait.
Bien sûr, qui dit nouvelle façon de jouer, dit nouvelle façon de se mouvoir et d'attaquer. Ainsi, si le grappin vous est toujours utile pour vous déplacer dans les airs, des chambres à air à taille adulte vous permettent de traverser les murs et étages incognito. Une nouvelle arme, l'arbalète (aux carreaux tranquillisants ou soporifiques) qui rime avec discrète fait son apparition. Enfin, le tonique "Petit Curieux" vous sera d'un précieux secours pour surveiller les allées et venues de vos ennemis en voyant à travers les murs, à condition de rester immobile. Mais ceci n'est que le haut de l'iceberg. Vous devez constamment être vigilant vis à vis des ennemis, de leur proximité, du bruit que vous faîtes en marchant, que ce soit sur du verre ou de l'eau. Nombreuses sont les choses pouvant trahir votre présence, et lorsque vous êtes à découvert, mieux vaut courir. Le plus vite possible.
Pour qui ?
Coucou. Tu veux voir mon grappin ?
L'anecdote
Trop de travail et pas de plaisir font de Fink un triste sire.
- Une refonte du gameplay bien menée
- Les révélations, faîtes au fur et à mesure et pas qu'à la fin
- Un scénario prenant, sans temps mort
- Elizabeth, plus matûre et plus forte que jamais
- L'ambiance
- "Des constantes et des variables" : l'art de boucler la boucle
- Des inégalités dans l'agressivité de l'IA selon les moments
- On en voudrait plus. Mais toutes les choses ont une fin, même les meilleures
Après un premier DLC des plus mitigés, [b]Ken Levine[:b] et ses équipes d'Irrational Games ont réussi à renverser la vapeur pour vous fournir un second épisode des aventures d'Elizabeth à Rapture n'ayant rien à voir avec son prédécesseur. Solide, efficace, captivant, long, équilibré, travaillé et rafraîchissant, Bioshock Infinite : Burial at Sea – Episode 2 a tout pour plaire. Pour les derniers hésitants, foncez, car cet épisode pourrait justifier à lui seul l'achat du Season Pass, même si la fin ne vous fera pas forcément voir la vie en rose.