Test | Killzone Mercenary
09 sept. 2013

Le meilleur épisode de la série ?

Testé par sur
Killzone Mercenary

Depuis sa naissance en 2004, Killzone ne s'est jamais extirpé de son statut de vitrine technique. Terriblement rébarbative, la trilogie se rattrapait par une plastique sublime. C'est tout le fardeau de cette série : être un Apollon rarement reconnu pour son intellect. En attendant le Killzone prévu sur la prochaine PlayStation, Sony sort Mercenary, un spin-off destiné à la Vita. Énième démo technique ou vraie surprise ?

L'histoire

Le premier contact avec Mercenary est assez décourageant. Vous incarnez Arran Danner, un mercenaire pris dans le conflit opposant l'ISA aux Helghasts, les factions au cœur de l'histoire de Killzone. Si le début est de mauvais augure, c'est parce que chaque mission commence par un briefing assez long, et qui rappelle le ton sérieux d'un scénario pourtant anecdotique. Non pas que cela soit absurde, mais cela donne à l'œuvre un côté prétentieux. A vrai dire, l'histoire a pour seul mérite de donner un autre angle de vue à la trilogie d'origine, puisqu'on retrouve des ambiances déjà présentes dans les précédents jeux. Dommage également que certaines scènes cinématiques manquent d'interaction, ce qui aurait pu apporter un belle diversité de gameplay (les wingsuits de l'introduction) ou un peu de rythme à l'aventure.
Un peu de sérieux

Le principe

Sur le plan graphique, Mercenary est proche de Killzone 2. Impressionnant.

Côté gameplay, et à notre grande surprise, Killzone Mercenary réussi plus ou moins son pari. Si le jeu conserve les principaux défauts se ses aînés, avec des scripts trop présents et des déferlantes d'ennemis abrutissantes, il tire parfaitement profit de son idée de départ. Ainsi, l'intérêt de Mercenary vient de la possibilité de récolter de l'argent sur le corps des victimes... Et de le dépenser en conséquences. Bien que l'achat d'armes et d'armures soit au cœur du jeu, c'est le Van-guard qui attire toutes les attentions. Derrière ce nom barbare se cache un dispositif énergétique très pratique, permettant d'activer des drones, des boucliers ou même des camouflages optiques. Autant de gadgets qui apportent de la diversité au gameplay, avec la possibilité, par exemple, de tirer depuis un drone à la manière de Call od Duty. De même, l'aspect infiltration entrevu dans Killzone 3 se voit renforcé, et l'utilisation de gadgets rend l'expérience furtive moins grossière que par le passé.
Le fric, c'est chic

Le multi

La "carapace" est un gadget faisant office de bouclier frontal.

En plus de sa campagne solo d'une durée de cinq heures, Mercenary propose un mode multi plutôt convaincant. A la manière de Killzone 3, le jeu offre la possibilité de s'adonner à des joutes conventionnelles mais efficaces. Pour trouver le vrai intérêt de la chose, il faut se tourner vers l'arsenal, identique au mode solo, mais aussi vers le système d'expérience et d'achat. Si la démarche est désormais bien connue des joueurs de FPS, il est appréciable que l'expérience et la monnaie glanées dans la campagne soient conservées dans le multijoueur (et vice versa). Avec des choix de ce genre, Mercenary parvient donc à faire de Killzone une franchise très bien adaptée au support mobile. Une partie par-ci, une autre par-là... Et le petit bonhomme fait son chemin, dans les transports par exemple.
Un jeu à la mode

Pour qui ?

Certaines actions nécessitent d'utiliser l'écran tactile.

Évidemment, Mercenary est avant tout destiné aux fans de la franchise, ceux-là même qui ont réussi à survivre au côté rébarbatif de celle-ci. À coup sûr, les adeptes y trouveront leur compte. Pour les détracteurs de la saga, pas sûr que ce volet parvienne à les convaincre. Notez toutefois quelques apports ludiques bien sentis, qui pourraient satisfaire les fans de gadgets en tous genres (notamment les joueurs ayant apprécié les derniers Ghost Recon).
Killzone : Advanced Warfighter

L'anecdote

Certains passages ne font pas dans la finesse.

Mercenary souffre des mêmes soucis que ses prédécesseurs, et cela vaut aussi pour l'I.A. des ennemis et coéquipiers. Ainsi, les réactions de l'ordinateur peuvent donner lieu à quelques situations cocasses... Y compris quand les ennemis deviennent subitement hyper futés. C'est le cas lorsqu'ils repèrent un drone destiné à l'infiltration. Alors que vous exterminez des opposants à l'aide de celui-ci, un par un, certains adversaires peuvent apercevoir votre robot. Problème : une fois votre drone détecté, les ennemis vous repèrent automatiquement, même lorsque vous êtes cachés. Le genre de détails qui ternit un peu l'expérience de jeu.
La bêtise artificielle... ou l'inverse
Les Plus
  • Très solide sur le plan graphique
  • Une visée assistée efficace
  • Plutôt bien adapté au format portable
  • Une courte durée de vie, qui favorise la rejouabilité
  • Les gadgets et autres améliorations
  • Un multi sympathique
Les Moins
  • Toujours trop bourrin et scripté
  • Un scénario sans grand intérêt
  • Une I.A. farfelue
  • Des sauvegardes pas assez fréquentes, empêchant de revenir au dernier checkpoint
Résultat

Une chose est sûre : Killzone Mercenary est le meilleur FPS de la Vita. Graphiquement à la hauteur des attentes, l'aventure apporte des nouveautés bienvenues. Adapté au format portable et proposant une belle rejouabilité, le titre de Sony comblera les fans de la série. Ses détracteurs, eux, auront du mal à passer outre les défauts inhérents à la franchise (I.A. farfelue, vagues d'ennemis assommantes, etc.). La présence d'un système d'expérience et d'achat de gadgets est salvatrice, tout comme le mode multi. Un jeu qui n'est pas parfait, mais en progrès par rapport à Killzone 3 (surtout sur le plan ludique).

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