Bien que Metal Gear Solid soit une saga mythique, Guns of the Patriots est loin d'avoir fait l'unanimité. Axé sur l'émotion, celui-ci comportait quelques maladresses et incohérences inhabituelles pour la série. Dès l'annonce de Peace Walker, Kojima a avoué considérer celui-ci comme un cinquième volet à part entière malgré le fait qu'il ne soit destiné, pour l'instant, qu'à la portable de Sony. On pouvait s'inquiéter quant-à la capacité de Kojima Production à créer un opus digne des meilleurs épisodes de salon ; mais dès les premières heures de jeu, on se rend vite compte que nos craintes étaient superflues.
Dessinées par Ashley Wood, les cinématiques interactives façon BD sont magnifiques.
Un épisode parfaitement ancré dans la saga
Véhiculant comme d'habitude un message pacifiste, Peace Walker est centré sur la notion de dissuasion nucléaire. Les événements s'enchaînent plus vite que la musique et un bon paquet de révélations et clins d'oeil sont de la partie. Pour leur part, Les personnages respectent le standing de la série : charismatiques, recherchés, profonds et bourrés de symboles, ils forcent l'admiration. Pour mettre cela en image, le studio a fait appel à Ashley Wood, illustrateur américain ayant officié sur Metal Gear Solid Digital Graphic Novel et nous proposant des cinématiques à couper le soufle. Ces dernières se payent le luxe d'impliquer le joueur en étant interactives. Niveau accessibilité, si on peut jouer à cet épisode sans connaître Metal Gear Solid, il est néanmoins conseillé d'avoir fini les premier et troisième volets pour le savourer pleinement. En plus d'être une VRAIE suite à Snake Eater, Peace Walker distille les symboles vis à vis de l'opus d'origine. En revanche, vous pouvez faire l'impasse sur Portable OPS, l'autre épisode PSP.
Une jouabilité qui n'est pas plus rebutante que cela
Les CQC sont toujours au programme.
Une profondeur et une structure incroyables
La Mother Base, l'aspect gestion de cet épisode.
La PSP dans ses derniers retranchements ?
En plus d'être impressionnants, certains boss nous proposent des affrontements d'anthologie.
Un contenu gigantesque
Les surprises sont au rendez-vous.
- Le scénario
- Une vraie suite
- Les cinématiques interactives et les illustrations d'Ashley Wood
- Un gameplay pas si mal fichu qu'on pourrait le penser
- Le feeling MGS
- La gestion de la Mother Base
- Le système fulton adapté à la récupération des soldats
- Level design efficace et adapté au support
- Certaines missions vraiment basées sur l'infiltration
- Un jeu techniquement incroyable
- Les musiques et bruitages
- Les doublages
- Le contenu
- Pas mal de missions bonus
- Le mode en coopération, gigantesque
- Des délires "kojimaesques" qui font toujours sourire
- Un sens du détail certain
- Les quelques soucis d'ergonomie liés à la console
- La gestion des troupes de combat, trop simpliste
- Même si on peut jouer avec des soldats récupérés, on n'a que peu d'intérêt à le faire
N'y allons pas par quatre chemins : Peace Walker est le digne héritier de Metal Gear Solid 3 et s'inscrit parfaitement dans la saga principale. Background riche, scénario savoureux, rythme idéal, durée de vie faramineuse, réalisaton ahurissante... ce jeu a tout des grands. Si le gameplay hérite de la rigidité de Snake Eater, le «feeling Metal Gear» est de la partie et c'est ce qui importe. D'ailleurs, Peace Walker marque un retour à une infiltration plus exigeante, une bonne chose. Enfin, limité Peace Walker à son solo serait une grossière erreur puisque le mode coopération est sensationnel et se doit de faire partie de l'avenir de la série. Un des meilleurs jeux de la PSP.