Test | Tchia

19 avr. 2023

Sur l'île d'Uma, la petite Tchia vit paisiblement avec son papa, un quotidien entremêlé de chants, de cueillette et de sable blanc. Soudainement, le jour de son anniversaire, son père se fait kidnappé sous ses yeux par le vil Meavora. Heureusement, un ami de longue date était présent, et il prend sous son aile la fillette perdue après ce drame. Il lui fait cadeau d'équipement mais aussi, et surtout, d'un radeau. Elle devra voguer entre les villes de l'archipel pour tenter de sauver son père.

L'histoire est touchante, et le doux mélange entre la langue Drehu et le français nous emporte dans l'histoire (heureusement, il y a des sous-titres !). Le doublage est excellent, chaque personnage a son caractère, sa façon d'être. La narration mêlée aux traditions et la fameuse "Coutume" du jeu le rendent très original.

Tchia est un jeu d'exploration. Chaque île a son biome, ainsi, pas de monotonie. Le repérage sur la carte permet de chercher un peu, il faudra un petit temps d'adaptation pour comprendre et déterminer la position où vous êtes, et quelques panneaux aident à cela au détour des routes.

Dans ces îles, plein de choses sont à faire et à découvrir, des feuilles tressées et des perles sont à trouver, mais aussi des coffres ou des fruits pour améliorer votre endurance. Parfois, vous pourrez empiler des cailloux, ou ouvrir un tombeau secret. Si vous vous sentez en veine, quelques courses sont disséminées ça et là pour gagner des trophées. Autant dire qu'on ne risque pas de s'ennuyer.

L'exploration entre les îles se fait avec le bateau, qui est agréable à manier. Le gameplay est bien pensé et original : par exemple, pour fluidifier son excursion, sauter d'une montagne n'est pas insensé grâce à son parachute personnel.

Mais il n'y a pas que cela, la petite Tchia découvre qu'elle a en elle un pouvoir très particulier, elle peut investir l'âme d'un animal ou posséder des objets pour l'aider dans sa quête. Devenir un oiseau pour voler le plus loin possible ou un cerf pour courir le plus loin, rien ne vous arrêtera. D'ailleurs, les seuls moments inamicaux du jeu sont les instants de combat avec les soldats de Meavora dans des camps de tissus qu'ils vous faudra brûler. La possession de lanternes sera de mise.

Il semblait assez important de parler de l'ambiance sonore de Tchia. L'atmosphère est accompagnée de sons et de sonorités dont on ne se lassera jamais, mais parlons surtout de la musique : tout au long de votre exploration, les mélodies traditionnelles vous accompagnent, entre chants et percussions. Vous pourrez accompagner ce temps musical avec votre ukulélé et jouer de la corde, mais aussi tout bonnement profiter et laisser jouer la musique.

La musique est au cœur du jeu, puisque jouer de votre instrument vous permettra de passer le temps, changer l'heure de la journée, ou même invoquer des animaux pour vous aider dans vos déplacements.

Tchia est un jeu tout public, que n'importe qui pourrait apprécier et parcourir, du plus jeune au plus âgé. La contemplation a une grande place. L'aventure se fait assez rapidement, comptez une petite dizaine d'heures environ pour la finir, mais pensez à bien parcourir chaque île avant de passer à la prochaine, car l'intérêt d'y revenir pour aller chercher ce qu'il reste n'aura pas d'autre but que de la finir à 100 %.

Le jeu est un monde ouvert, vous aurez une certaine forme de liberté dans vos actions, vos choix et votre visite. Pour l'instant, pas de quêtes annexes ni de DLC annoncés, mais si des ajouts se font, ils seront à découvrir avec plaisir.

Mon passage préféré fut dans le village de Weliwele. Entre l'accent de la dame qui nous accueille et sa fille, leur hospitalité m'a amusé. La musique de leur village ainsi que le chant de la petite fille, seule avec Tchia, ont été mes favorites. Les points de vue proposés par les développeurs lors de ces moments m'ont donné la pêche et le sourire, et j'ai vraiment eu un énorme moment d'affection pour le jeu à cet instant. Petit coup de cœur pour le passage cuisine que je vous laisserai découvrir !