Test | Tamarin

11 oct. 2020

Tamarin vous plonge dans une nature luxuriante, où vous incarnez un adorable petit tamarin, bien décidé à protéger sa famille et son habitat. L'histoire est simple mais touchante : après une invasion d'insectes mécaniques qui ravage votre maison, vous partez en quête pour sauver ce qui reste de votre monde. Avec une ambiance qui rappelle vaguement les classiques de la N64 comme Banjo-Kazooie et Donkey Kong 64, le jeu tente de capturer cette magie des années 90. Mais au-delà de son esthétique charmante, l'histoire reste assez basique, ne se démarquant pas vraiment par sa profondeur.

Le jeu mélange exploration, plateforme et action, avec des combats où vous défouraillez les envahisseurs à l'aide de diverses armes. Le concept semble prometteur, mais la réalisation laisse à désirer. Les niveaux sont ouverts, vous invitant à explorer et à collecter des items à la manière des jeux de plateforme classiques. Cependant, le gameplay se révèle rapidement répétitif, et les contrôles manquent de précision, ce qui peut transformer une simple exploration en véritable calvaire.

L'infiltration, un élément clé du jeu, se révèle aussi chaotique que l'est la caméra. Vous passerez autant de temps à vous cacher des ennemis qu'à essayer de remettre la caméra en place pour voir où vous allez. Les combats, quant à eux, sont simples mais manquent de punch, ce qui peut rendre l'expérience un peu fade après quelques heures.

Tamarin semble avant tout s'adresser aux nostalgiques des jeux de plateforme de la fin des années 90. Si vous avez adoré Jet Force Gemini ou Conker's Bad Fur Day, il y a des chances que vous soyez tenté par ce jeu. Cependant, même les fans les plus dévoués pourraient se retrouver déçus par une exécution qui, bien que mignonne, manque de finition. Pour les plus jeunes joueurs, l'attrait pourrait venir du design du personnage principal et de l'univers coloré, mais ils risquent de se heurter à une jouabilité frustrante.

Chameleon Games, le studio derrière Tamarin, a été fondé par des anciens de Rare, le célèbre studio britannique à l'origine de nombreux succès de l'ère N64. Ce lien historique explique pourquoi Tamarin essaie de capturer la nostalgie des jeux de plateforme de cette époque. Cependant, malgré ces références prestigieuses, Tamarin a peiné à retrouver la magie de ses prédécesseurs, un peu comme un groupe de rock légendaire qui, des années plus tard, n'arrive plus à retrouver l'énergie de ses premiers albums.