Le jugement premier
Dérivé de la série Yakuza, Judgment avait une importance certaine pour Toshihiro Nagoshi et le Ryu Ga Gotoku Studio. En effet, il fallait tourner la page de l'excellent Yakuza 6 tout en proposant une certaine continuité. Enquête réussie ?
L'histoire
Trois ans après avoir quitté ce milieu, en décembre 2018, Yagami peine à vivre de son métier de détective. Il est alors sollicité pour une enquête particulière : un yakuza a été retrouvé mort, les yeux retirés. Si un malfrat du clan Tojo est d'abord suspecté, Yagami verra rapidement que l'histoire est plus complexe qu'elle n'en a l'air...
Nous retrouvons ici tout ce qui fait la force du Ryu Ga Gotoku Studio, avec pour particularité de nous donner un prisme quelque peu différent. Yagami ne faisant pas partie de la mafia, il a logiquement plus de mal que Kiryu Kazuma lorsqu'il s'agit de questionner des grands gaillards costumés pour obtenir des informations. Et cela se répercute sur le gameplay.
Le principe
Le jeu propose de nombreuses phases annexes, comme par exemple quelques exercices de logique.
Le tout est plutôt rafraîchissant, surtout que nous retrouvons la force de Yakuza : un savant mélange entre réalisme et surréalisme. Le premier est présent dans la vie et le nombre d'activités animant Kamurocho. Le deuxième plutôt dans la mise en scène et les combats, toujours démesurément funs et violents.
Pour qui ?
Des poursuites et des QTE sont évidemment de la partie.
L'anecdote
Techniquement, le jeu impressionne toujours par le réalisme de ses visages.
- En français !
- Toujours aussi beau et animé
- Une diversité bienvenue
- Un vrai changement de ton, avec un héros attachant
- Les forces de Yakuza (activités, combats, musiques, boss, etc.)
- On attend quand même un prochain gros "gap"
Après de nombreux volets de Yakuza, nous pouvions craindre une certaine redondance, mais Judgment parvient tout de même à convaincre. Le titre bouleverse les codes juste ce qu'il faut pour conserver la saveur d'une recette appréciée... mais mitonnée différemment. En attendant une vraie révolution, ou plutôt un énième cap technique, il faudra probablement se contenter de ça. À noter que le titre est véritablement un indispensable pour les non-anglophones, privés jusqu'ici d'une des plus grandes licences de ces dix dernières années.