Un duo qui s'embourbe
- Éditeur BigBen Interactive
- Développeur Kylotonn Racing Games
- Sortie initiale 6 sept. 2018
- Genre Course
Avec un dernier volet datant d'il y a quinze ans, nous avions presque oublié V-Rally. A vrai dire, seuls les trentenaires se souviennent peut-être de cette série apparue sur PlayStation (mais accompagnée de quelques bons portages sur GameBoy Color et Nintendo 64). V-Rally 4 semble donc sortir de nulle part... surtout que l'excellent WRC 7 règne sur le jeu de rallye.
Le principe
Dès les premières secondes, nous comprenons donc que V-Rally 4 se tourne plus ou moins vers l'arcade. C'est un peu le souci du jeu. Premièrement, il propose une conduite assez "speed" et grisante, mais qui est rendue caduque par des pistes manquant de jugeote : dépourvu de courses réelles, le jeu propose des parcours succincts mais farfelus. Ainsi, il tolère des situations ubuesques nous faisant par exemple conduire entre des wagons désaffectés. Pour que l'expérience soit réussie, il aurait fallu que le copilote indique avec précision la trajectoire – peu commune – à prendre, ce qu'il ne fait jamais. Un reproche que nous pouvons faire toutes les trente secondes, et y compris sur des routes larges et quasiment droites, où les informations fournies (des successions de virages) sont paradoxalement si denses qu'elles perturbent plus qu'autre chose.
La progression
Le level design des tracés et les informations du copilote laissent sceptique.
Pour qui ?
Des restrictions de niveau sont même présentes pour les recrutements. Quelle erreur !
L'anecdote
Les épreuves sont classiques. Le rallycross impose de passer par le tour joker au moins une fois.
- Un petit cachet esthétique
- Quelques sensations
- Un système de progression absurde
- Une durée de vie logiquement artificielle
- Un copilote à la ramasse
- Un retour en arrière
Sorti d'un chapeau, V-Rally 4 est un bien mauvais tour de magie. Ici, pas de miracle : il est compliqué de rattraper le temps perdu. Si les sensations ne sont pas catastrophiques, elles font pâle figure dans un secteur devenu hyper concurrentiel. Pour tirer son épingle du jeu, il aurait fallu que le titre joue la carte de l'efficacité brute. Avec un système de progression jouant sur les nerfs du joueur, difficile de s'en sortir. Dommage, car nous aimions bien le rendu graphique de l'ensemble, assez old school pour intriguer.