Un jeu au poil ?
- Éditeur M2H
- Développeur Blackmill Games
- Sortie initiale 19 sept. 2013
- Genre First Person Shooter
À une époque où chaque FPS se ressemble, Verdun – et son aspect historique – ferait presque figure d'exception. Le constat est encore plus évident une fois plongé dans le jeu...
Le multi
Le principe
Les cartes sont très réussies : les éléments, le relief et les tranchées ont de l'importance.
Ensuite, son mode Escouade met parfaitement en évidence le point précédemment cité. Vous défendez une position avant d'éventuellement mener une contre-attaque, tout cela sur une ligne de front plutôt conséquente. Si le titre est malin, c'est parce qu'il retranscrit bien le chaos ambiant avec une vraie difficultés à discerner les ennemis, aussi bien de l'environnement que des compagnons.
Plus intéressant encore, Verdun retranscrit à la perfection la peur du soldat. Ainsi, il ne vous faudra généralement qu'une seule balle bien placée pour tuer ou être tué. Avec le facteur environnemental (les tranchées favorisent souvent les face-à-face), vous allez connaître la peur de l'ennemi comme jamais. Ce sentiment est assurément la réussite de de l'expérience et lui confère une atmosphère d'exception.
Pour qui ?
Il vous faut parfois mettre votre masque à gaz.
D'ailleurs, évoquons peut-être le principal souci du jeu : le fait qu'il est parfois possible de se faire abattre d'une balle par un joueur disposant d'un fusil... et pourtant situé à plusieurs dizaines de mètres. Si cela est gênant, c'est parce que ce genre de scène n'est pas si rare, et il aurait peut-être été bienvenu de baisser la précision des armes à longue distance, surtout qu'il est déjà possible d'équiper certains fusils de lunette de "précision" (avec des guillemets car tout est relatif). De même, plus que les graphismes assez désuets, c'est le mixage sonore qui peut parfois induire le joueur en erreur. En effet, il est bien compliqué de savoir d'où vient tel ou tel son. Dommage.
L'anecdote
Seul aspect assez moderne : si vous êtes caporal, vous pouvez faire appel à des soutiens.
- Des champs de bataille à la fois intéressants et immersifs
- La sensation de peur face à l'ennemi
- Un multi qui fonctionne très bien
- Le mode Escouade
- Assez unique, et une vraie bouffée d'air frais dans le milieu du FPS
- Le mixage sonore (un peu trompeur)
- Peut-être trop de précision à distance ?
Unique ou presque. Voici ce qui qualifie le mieux Verdun. Si le titre est austère et rappelle – par certains aspects – les jeux du début des années 2000, il a surtout l'avantage de proposer une approche du jeu de guerre plus poussée qu'habituellement. Lorsqu'il s'agit d'un conflit ayant engendré plusieurs millions de morts, il serait déplacé et ridicule de parler de simulation pour un jeu vidéo. Pourtant, saluons quelques qualités de Verdun qui méritent le détour, que ce soit sa gestion des environnements ou son approche intéressante de la peur.