Du surgelé de qualité
- Éditeur Deep Silver
- Développeur Tequila works
- Sortie initiale 21 juin 2016
- Genres Action, Plateformes
Quand on a du mal à accoucher d'un nouveau jeu, faute de liquidités et d'un véritable appui de son éditeur, comment s'en sortir pour un jeune studio ? En proposant une version Director's Cut de son premier bébé, auréolé – en 2012 – d'un joli succès d'estime. Voilà l'histoire de Deadlight : Director's Cut. Et voici maintenant son test.
L'histoire
Pour replacer les choses dans leur contexte, la version d'origine de Deadlight est sortie en 2012, soit pile poil au moment où la série The Walking Dead commençait sérieusement à faire des émules un peu partout sur la planète. L'inspiration de Tequila Works est donc évidente et les fans de l'adjoint du shérif du comté de King, Rick Grimes, ne seront pas dépaysés. Ils navigueront même sur un terrain déjà un poil trop balisé.
L'emballage
Les jeux de lumières donnent aux décors une vraie dimension artistique.
Idem pour les jeux de lumières qui donnent au titre une vraie dimension, parfois même métaphysique. La lumière provenant de derrière les décors, le plus souvent vous ne percevez ainsi que l'ombre des personnages (en dehors des cinématiques notamment). Ces ombres sont aussi celles des zombis que vous croiserez. Ce n'est donc pas la silhouette qui vous renseigne sur la présence d'un infecté ou d'un allié, mais belle et bien son attitude. Voila qui engendre une certaine forme de stress plutôt bienvenue.
Le principe
Les bouts de journal que vous récupérez développent une histoire sans surprise.
Histoire de justifier sa réapparition, cette version "Director's Cut" propose un mode de jeu supplémentaire intitulé "survie", mode où vous devez survivre à des vagues d'invasion zombis dans un hôpital désaffecté. Autre ajout intéressant, le mode "cauchemar" qui retire la sauvegarde automatique. Une fois mort, vous recommencerez au tout début de l'aventure. C'est d'autant plus stressant que Deadlight prend souvent la forme d'un die and retry tant certains passages vous demanderont un timing hyper précis. Mais si vous aimez les défis, pourquoi pas ?
Pour qui ?
Le danger ne vient pas uniquement des zombis. Bien au contraire.
L'anecdote
Les bonus proposent une galerie d'artworks intéressants à observer.
- Un emballage visuel très réussi
- La musique, mélancolique à souhait
- Les ombres et les lumières
- L'hommage inattendu et réussi au premier Prince of Persia
- Un scénario sans surprise
- La durée de vie un peu juste
Si vous en avez marre des zombis, il est probable que ce Deadlight : Director's Cut n'attire pas votre regard. Ça serait pourtant dommage car le jeu dispose d'un gameplay solide et efficace, avec même ce soupçon d'hommage aux cadors du genre auxquels il renvoi (le tout premier Prince of Persia en tête). Deadlight a aussi pour lui une direction artistique remarquable, où les ombres et jeux de lumières permettent de distiller une atmosphère de choix. Seul vrai bémol : un scénario sans surprise et une durée de vie un peu chiche.