Test | DmC Devil May Cry : Definitive Edition
23 mai 2015

Dante revient de l'enfer

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DmC Devil May Cry : Definite Edition
  • Éditeur Capcom
  • Développeur Ninja Theory
  • Sortie initiale 10 mars 2015
  • Genre Beat'em All

Réediter des jeux 360/PS3 est une solution facile pour étoffer la collection des jeux sur PS4/One. La source étant loin d'être tarie, c'est au tour de Capcom de proposer son dernier titre : DmC Devil May Cry : Definite Edition. Et jouer au remake next gen du reboot daté de fin 2013 de la série DMC peut vite donner l'impression de traverser l'enfer.

L'histoire

Dante est un jeune adulte qui surconsomme l'alcool et les femmes dans une volonté de rébellion presque anarchique. Et pour cause, Orphelin amnésique depuis l'âge de sept ans, le jeune garçon a grandi dans les plus mauvaises conditions surtout pour un Nephilim, rejeton interdit entre un ange et un démon. Heureusement, Virgil, le frère de Dante, s'en est sorti un peu mieux. Il le retrouve et lui rend partiellement ses souvenirs lors d'une petite visite du manoir familial. Coincé par son besoin de vengeance, Dante rejoint l'Ordre et part à l'assaut contre Mundus, le Roi des démons, qui a tué sa mère et emprisonné son père. La trame scénaristique est loin d'être originale et souffre même de carences. Non pas que cela soit le point fort de la série, mais par sa mise en avant trop prononcée, celui-ci plombe un peu les réussites du titre. Heureusement, Ninja Theory a nettement plus travaillé la partie visuelle du jeu, en offrant des environnements variés dans des thèmes gothiques fort réussis. Comme quoi DMC n'est pas obligé de passer par l'église pour s'épanouir.
Vengeance et baston

Le principe

Les ambiances et les décors créés sont vraiment splendides.

Si le scénario n'a pas de quoi déchainer les passions, le gameplay typique des Devil May Cry se retrouve bien dans ce jeu. Dante à la possibilité d'utiliser une paire de pistolets, une épée pour les combos au corps à corps, une arme démoniaque et une arme angélique, associée chacune à une gâchette. Si la première demi-heure de jeu consiste à alterner les coups à distance et ceux aux corps à corps, le passage dans le manoir familial enrichi les actions. Attraper les ennemis pour les attirer à vous ou pour vous en rapprocher, broyer les boucliers avec une hache gigantesque ou repousser les projectiles ennemis avec un tourbillon, autant d'actions qu'il vous faudra maitriser pour être sûr de progresser. Les combats s'enchainent et vous vous déchainez comme un diable pour dépecer tout ce que Dante ou Virgil croisent. Et si le mode normal vous parait facile, sachez que comme chez ses ainés, les différents modes de difficultés (sept) font de ce DmC Devil May Cry : Definite Edition un jeu avec une excellente rejouabilité.

Ninja Theory offre en plus une vrai nouveauté pour les habitués du SSS, puisque les deux penchants de Dante lui permettent soit de s'agripper pour s'approcher, soit d'attirer les ennemis à lui. En ajoutant ces éléments à des phases de plateforme, ces deux dons vous permettent de vous mouvoir dans des espaces très grands, surtout avec le saut plané du côté angélique. Mais ces phases de jeux sont souvent punitives, dues la plupart du temps à un timing qui se doit d'être quasi parfait ou par la justesse des sauts à exécuter. Cette variation de jeu est globalement salvateur au titre et permet à ce DmC Devil May Cry : Definite Edition de franchir le simple genre du Beat them all en lorgnant très clairement vers le jeu d'action aventure.
Se démener comme un diable

Pour qui ?

Les différents niveaux possèdent tous une esthétique différente.

DmC Devil May Cry : Definite Edition n'aura pas trop de mal a trouver son public. Tout le travail apporté à l'univers DMC améliore l'expérience du joueur. Les phases de sauts enrichissent le gameplay et coupent la répétitivité existante sur les anciens titres. Proche d'un Castlevania : Lord Of Shadow sur certains points, ce reboot vaut le détour. Seul les possesseurs de DmC Devil May Cry pourront se passer de cet achat, les améliorations n'étant pas assez notable pour repasser le pas.
Le diable

L'anecdote

Le ranking est toujours de mise avec un classement entre amis en fin de mission.

Je dois l'avouer, Dante était l'une de mes idoles en personnage de jeux vidéo. Son style, sa démarche, sa grosse épée et des révolvers ont fait de lui un personnage à part dans bon nombre d'esprits. Se retrouver avec un personnage métrosexuel, à la limite de l'insupportable dans son discours, a été un choc pour moi. Un petit clin d'œil vient pourtant dès la première mission nous rappeler sa blanche chevelure à grand coup d'humour. Heureusement, dans les options, il est possible de modifier son apparence de manière plus définitive et ainsi retrouver son héros.
Mon modèle
Les Plus
  • Ninja Theory a vraiment réussi la partie visuelle du jeu
  • La multitude d'armes et d'actions
  • Les phases de sauts, même si vite punitives, enrichissent le jeu
Les Moins
  • Cette envie de coller une baffe à Dante
  • Le scénario plus que léger
Résultat

Hormis cette envie insoutenable de mettre un méchant taquet à Dante, ce DmC Devil May Cry : Definite Edition est un bon jeu. La technique est au rendez-vous et le partie pris visuel vous plonge dans cet univers presque nouveau créé par Ninja Theory. Les phases de plateforme, les combats dynamiques ainsi que les nombreux modes de difficultés étoffent le jeu et en font une vrai réussite. Par contre, il ne s'agit ici que d'une version tout inclus. Si vous aviez cédé à la tentation début 2013, inutile de vous soumettre au Mal pour cette version.

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