Test | Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille

20 nov. 2021

C'est dans la contrée du Pays Maudit que commence notre aventure. La forêt qui entoure le village schtroumpf a étrangement changé depuis qu'une plante, la malfeuille, pousse dans ses clairières et pollue le biome. Le Grand Schtroumpf et le Schtroumpf Bricoleur préparent un plan pour soigner la forêt, mais pour cela, il va falloir collecter des ingrédients. Aidé de la Schtroumpfette, du Schtroumpf Costaud, du Schtroumpf à Lunettes et du Schtroumpf Cuisinier, vous partez à la recherche des différents outils nécessaires à l'amélioration d'un engin clef : le Vaporisaschtroumpf.

Si vous êtes attaché à l'univers de Peyo, la direction artistique colorée et pêchue devrait vous ravir. Regarder l'univers qui s'offre à vous est déjà un plaisir, que ce soit dans la nature ou dans le village Schtroumpf. Mais c'est aussi très plaisant d'incarner les petits êtres bleus quand ils se baladent dans le monde des humains. Les différents niveaux proposés sont beaux et agréables à parcourir, sauf quand la caméra se range du côté de Gargamel.

Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille est un jeu d'aventure et de plateforme. Armé de votre Vaporisaschtroumpf, vous explorez la forêt adjacente au village et différents lieux comme l'antre de Gargamel ou les marais. En plus d'un saut accessible dès le début, vous utilisez rapidement le purificateur schtroumpf pour progresser et nettoyer la forêt. Il désinfecte et terrasse les ennemis, les malbêtes, s'utilise facilement sur la simple pression de RT, sans nécessité de visée précise. Le gameplay paraît alors simpliste sauf que dans votre progression, vous allez acquérir de nouvelles capacités comme le vol plané ou le sprint, qui vont rendre progressivement le jeu beaucoup moins abordable. Comme dans beaucoup de jeux actuels, vous trouvez un arbre d'amélioration de votre arme ou de vos Schtroumpfs, ce qui vous simplifiera grandement la vie. Mais ce passage par les collectibles est loin d'être nécessaire ; il s'agit juste de la seule activité après la fin du jeu avec la purification de l'intégralité des lieux.

En lieu en place d'un mode coop local classique, vous vous retrouvez avec un assistanat pas très agréable pour le deuxième joueur, mais plutôt logique si vous parcourez le monde de Peyo avec vos bambins. En effet, le second joueur ne contrôlera pas l'un des Schtroumpfs jouables mais un petit robot volant qui aidera le premier joueur à aller plus vite. Si le robot s'éloigne, il est rapatrié illico vers le premier joueur. De quoi partager l'expérience avec un joueur novice, et ce n'est pas si bête que ça.

Alors que Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille semblait se destiner à un public jeune, en jeu cela n'est plus tout à fait vrai. La difficulté monte crescendo jusqu'à offrir un peu de challenge dans la maison de Gargamel. Les débuts simplistes sont alors remplacés par la nécessité d'être concentré ou de partager la manette pour les plus petits. Mais c'est surtout le portage de l'univers de Peyo qui donnera aux grands l'envie de s'y balader, surtout dans les passages mis à l'échelle humaine. Un régal pour les amateurs qui aurait mérité quelques heures de plus et une meilleure finition dans l'antre du sorcier.

Lors de l'apparition du titre dans la liste de l'éditeur Microids, j'étais vraiment partagé à l'idée de revivre la BD de mon enfance en jeu. Marqué par des souffrances terribles sur Tintin au Tibet ou Les aventures de Spirou et Fantasio, je gardais pourtant le fol espoir de partager avec mon fils le plaisir de changer de média pour vivre les aventures des personnages habituellement couchés sur papier. Alors, pour ne pas le dégoûter, j'ai d'abord fait l'aventure Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille en solo pour être sûr de savoir où j'allais... Résultat, c'est ça d'être un père indigne : finir le jeu tout seul parce que l'aventure m'a captivé !