Test | Scarlet Nexus

01 sept. 2021

Dans un Japon futuriste, les humains ont découvert une nouvelle hormone permettant le développement de pouvoirs psioniques. Mais cette découverte a été suivie par l'apparition dans le ciel de la "ceinture d'extinction" qui bloque tout contact avec l'extérieur et surtout qui fait littéralement pleuvoir sur Terre des créatures monstrueuses friandes de cervelles : Les Autres. La BEA ou Brigade d'Extermination des Autres regroupe les êtres aux pouvoirs les plus forts dans le but de protéger la population. Vous incarnez justement Kasane Randall ou Yuito Sumeragi, deux jeunes recrues de la BEA qui partagent le même pouvoir, à savoir la télékinésie, ou le fait de faire bouger par l'esprit les objets. Un évènement majeur va vite entraîner nos deux héros dans deux voies différentes mais une fin unique.

Scarlet Nexus use des ficelles des mangas pour ses personnages et son univers. Entre l'amie d'enfance secrètement amoureuse, la fille super timide, le rival, la fille célèbre avec deux personnalités, etc., tous les clichés sont là pour vous donner la sensation d'être en terrain connu. La direction artistique, inspirée par de grands modèles comme Ghost in the Shell, est très soignée avec des graphismes en cell shading plutôt corrects, soutenus par une bande-son électro toujours dans le thème. Techniquement le jeu tient le choc fasse à la nervosité de ses combats et seul un passage à travers le décor est à déplorer durant le test. Il y a par contre une grosse réutilisation des lieux visités, surtout en fin de partie. Enfin, la quasi intégralité de l'histoire se vit à travers des bulles et des images fixes comme dans un manga plutôt qu'en cinématiques.

Scarlet Nexus est un jeu d'action qui reprend quelques éléments de jeu de rôle pour compléter son gameplay. Côté action, vous n'allez pas être déçu avec des combats ultra dynamiques qui donnent dans le combo ravageur. Yuito est doté d'un sabre pour le corps-à-corps avec une attaque rapide et une attaque de zone (le principe est le même pour Kasane avec une arme rappelant des poignards volants). Les pouvoirs des héros enrichissent les combats avec l'utilisation d'éléments du décor pour envoyer sur vos adversaires. À cela s'ajoute sur certains décors la possibilité d'enclencher une attaque encore plus forte comme faire écraser le plafond, etc.

Grâce au SAC, le lien qui vous unit à votre équipe, vous allez pouvoir emprunter temporairement le pouvoir de vos alliés afin d'ajouter un effet à vos attaques. Et si les combats sans cela étaient déjà visuellement impressionnants, il faut avouer qu'ils prennent encore un niveau. Ajouter un effet de feu ou d'électricité à vos combos donne clairement du punch visuellement. Ces pouvoirs sont interchangeables à la volée avec les quatre membres désignés de votre groupe, alors autant vous dire qu'avec un peu d'entraînement, les combos deviennent véritablement impressionnants. D'autant que s'ajoutent l'invisibilité, la téléportation ou encore une vitesse hyper accrue avec des ennemis sensibles à un seul type d'attaque. Et le jeu vous réserve encore quelques techniques bien stylées pour vos combats.

Pour améliorer ces liens, vous allez profiter des phases dites "interludes" pour échanger avec vos compagnons et ainsi faire progresser votre niveau d'amitié. Les niveaux apportent des effets comme l'allongement de la durée de prêt de pouvoir ou plus simplement une parade bonus. Chaque compagnon vous demande certains objets à échanger en boutique ou des rendez-vous pour discuter. Ces phases ont le bénéfice de calmer l'action frénétique des combats tout en proposant d'approfondir la relation avec chacun de vos alliés. Mais on y trouve aussi quelques incohérences scénaristiques à partir du troisième interlude.

Chacun des deux héros dispose d'un arbre de compétences. S'il est difficile de venir à bout de l'intégralité de l'arbre en une aventure, celui-ci n'offre que peu de rejouabilité, laissant peu de place à des compositions spécifiques à chacun. L'ensemble des choix proposés vous amène a développer un style puis à revenir sur les autres. En début d'aventure, les choix paraissent importants, mais à la fin vous vous demanderez s'ils ont vraiment impacté votre voyage. Le côté RPG existe, permet de développer votre personnage au combat de façon effective mais ne laisse pas vraiment place aux choix.

Scarlet Nexus étant une nouvelle licence, ce sont les éléments qui la composent qui vont donc être déterminants. Les deux principaux sont l'attachement à être un manga et de la baston hyper active. Et quitte à le comparer, il s'agit plus d'un manga à la sauce Devil May Cry que d'un nouveau Tales of.

L'un des plus gros reproches que l'on peut faire à ce Scarlet Nexus, c'est le manque de cinématiques ou vidéos durant l'aventure. En effet, il y a beaucoup mais alors beaucoup de scénettes pour des dialogues plus ou moins importants, mais les vidéos sont excessivement rares ce qui nuit un peu à l'expérience globale, et plus précisément aux moments importants.

Pourtant, vous ne le savez peut-être pas, mais Scarlet Nexus est aussi disponible en animé (sur Wakanim notamment) et vous plonge dans les évènements dès l'entrée de Kasane et Yuito à la BEA. Alors oui, c'est sympa de proposer l'œuvre sur de multiples supports, mais ne séparez pas les deux pour autant.