Dans la vie d'un joueur, il y a les grandes étapes qui marquent incontestablement la vie ludique, des souvenirs forts qui endurcissent. Le premier jeu en vue subjective, le premier jeu de course, le premier jeu d'aventure et la première grande humiliation, quand on se fait sniper par un buisson pour avoir gambadé joyeusement à découvert. Si vous n'avez pas encore vécu ça, lisez ce qui suit, vous allez vite comprendre.
Speedy Gonzales au pays des snipers
Reconnaissance, sécurisation, extraction
Game Over. Game Over. Game Over.
Patience, prudence et dextérité
- L'ambiance des champs de bataille
- Ramper et courrir la peur au ventre
- Quelques passages d'anthologie
- Réalisation somptueuse
- Rythme accentué et commandes simplifiées, bien vu
- L'Intelligence Artificielle très inégale pour les ennemis comme pour les alliés
- La difficulté parfois abusvie, des longueurs lors des phases de protection
Pour ne rien gâcher, le contexte politique est convaincant : les histoires de tensions entre les deux Corée sont exploitées intelligemment, avec des décors qui changent un peu de la Normandie ou de l'Irak. Les temples, les rizières, les aéroports pilonnés, les barrages sont si bien fichus qu'ils donnent envie de recommencer les missions en changeant les objectifs, en les essayant tout seul, en Loup Solitaire, en extraction, en élimination etc. Seul le multijoueur est un peu en retrait, même en splitté, parce que le snipe est roi : Ghost Recon 2 en multi, c'est un peu le paradis des campeurs. Vu la durée de vie monstre en solo, pas de quoi se formaliser. Les fans de jeux tactiques ont trouvé leur nouvelle référence, malgré une difficulté prononcée et une IA inégale.