Test | Alice remplace le pays des merveilles par celui des énigmes
01 oct. 2010

Testé par sur
Enigmes & Objets Cachés: Alice au pays des merveilles

La collection de jeux « Énigmes et objets cachés » a surfé sur la vague d'Alice au Pays des Merveilles, en déclinant, du moins en apparence, son dernier opus autours de la célèbre histoire de Lewis Caroll. Petite fille et lapin blanc, le principe restant le même que dans les autres opus : une histoire surprenante qui se déroule au fil des découvertes dans un jeu basé sur l'attention plus que sur l'action. Alors verdict ? Jolie histoire à raconter aux enfants ou gameplay intéressant ?

Etait-il une fois Alice ?

Le jeu commence comme une jolie histoire, sauf que malgré la pochette le personnage joué ne s'appelle pas Alice mais Rachel. Petite surprise donc, qui pourrait vous faire vous demander s'il n'y a pas erreur sur le copyright. Mais la curiosité l'emportant toujours, c'est sur de douces notes de musique que vous êtes invités à découvrir l'histoire: Rachel vient d'emménager dans une maison au passé semble-t-il étrange. Une chambre où les objets se déplacent en votre absence, et un journal qui raconte l'histoire de fillettes disparues, dont la précédente occupante de la maison. Etrange, mais surtout intriguant. Rachel, et à travers elle, vous, allez découvrir un chemin vers un pays imaginaire qui pourrait expliquer pourquoi cette maison semble si spéciale, et, surtout, ce qui est arrivé à la petite fille disparue et à ses congénères. Le grand intérêt du jeu semble donc cette curiosité tenace, liée autant à l'intrigue qu'au titre : les jeux des 7 erreurs commencent entre l'œuvre de Lewis Caroll et ce jeu qui en semble, du moins au début, plus que légèrement inspiré.

Première Erreur

La chute de l'histoire est bien imaginée et surprenante – c'est le point le plus positif du jeu

Le jeu pourrait presque se résumer au célèbre jeu d'observation des sept erreurs, puisque c'est de cela dont il s'agit tout au long du jeu : trouver les différences ou les objets cachés dans des scènes. En cas de difficulté et après écoulement d'un sablier, le chat de Cheshire est là pour vous donner des indices. Impossible de perdre ou d'être coincé à un niveau, donc. Toutefois, si l'on ne peut rien reprocher au gameplay, c'est lié au fait que le jeu soit très limité, et l'interactivité aussi. Nous pouvons observer, cliquer, puis suivre la suite des aventures de Rachel dans un univers aux paysages assez jolis, mais aux personnages quelques fois effrayants. Si la reine de cœur a des allures d'héroïne de manga qui raviront tous les non puristes de la fiction originelle, le lapin blanc, avec son allure apathique et ses yeux rouges, donne l'impression d'avoir fumé ses carottes, et le Chapelier semble plus tristement fou que foldingue. Heureusement, à partir du 11ème chapitre, on en oublierait tout cela. C'est en effet un chapitre avant la fin que la chute de l'histoire est révélée, et que l'on réalise que les dix précédentes scènes valaient les quelques heures de jeux passées, et ce malgré ce lapin étrange.

Rachel, proche de qui ?

Si les paysages sont réussis, les personnages semblent plutôt effrayants ou tristes pour les plus jeunes

La vraie problématique du jeu n'est pas comme on pourrait le croire de prime abord de savoir si l'univers de Lewis Caroll est bien respecté. Car non, ce n'est pas vraiment le cas, et pourtant l'histoire est tellement sympathique que nous lui pardonnons volontiers. La vraie question qui subsiste est celle du public-cible : à qui ce jeu est-il destiné ? Aux mordus de jeux-vidéos ? Certainement pas, le manque d'action les découragerait. Aux enfants sages ? Malgré des paysages graphiquement très réussis, les personnages ne sont pas assez féeriques pour avoir envie de les montrer aux plus jeunes. Aux jeunes filles qui aiment les jeux calmes et où on ne perd jamais ? Passe encore. Mais même elles risquent de se lasser de ce jeu à la durée de vie dépassant à peine les trois /quatre heures, et encore, en comptant les pauses et les bâillements provoqués. C'est un jeu qui peut vous plaire pour un bon nombre de raisons évoquées précédemment, mais aussi par son originalité par rapport à l'univers originel du conte et son coté légèrement addictif lié au fait que vous l'aurez commencé, vous aurez clairement envie de le finir. Mais ce ne sera pas nécessairement le dernier jeu dont vous serez fan.
Les Plus
  • L'imagination des scénaristes du jeu
  • Le fait de ne jamais pouvoir perdre
  • Le graphisme des scènes, personnages exclus
Les Moins
  • Le gameplay répétitif
  • Le lapin blanc, le chat de Cheshire, et Absolem, devenus mi moches mi effrayants
  • Le fait que le jeu ne soit pas assez ciblé sur une tranche d'âge ou un style de joueur
Résultat

Vous l'aurez compris, Enigmes et objets cachés, Alice au pays des merveilles frappe là où ne l'attend pas : sur une histoire dont la chute rehausse le niveau du jeu. Il s'agit pourtant d'un jeu sympathique et distrayant, mais simplement autant que peuvent l'être certains jeux addictifs en ligne : peu d'interaction, un gameplay répétitif et une durée de vie du jeu limitée. A conseiller en cas de panne d'oreiller.

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