Une première bataille pour mieux grandir
- Éditeur Microïds
- Développeur Tower Fine
- Sortie initiale 7 nov. 2024
- Genre Stratégie temps-réel
Les jeux vidéo tirent parfois leurs inspirations dans les livres. C'est le cas de The Witcher, Metro 2033 ou encore Sherlok Holmes qui ont connu plus ou moins de succès. C'est au tour de Microids et de Tower Five de s'y risquer en s'inspirant de l'œuvre de Bernard Werber, Les Fourmis, pour réaliser un jeu de stratégie. Alors, pari réussi ?
L'histoire
Le principe
Oui, ô ma reine, tout ce que vous voudrez !
Rien de révolutionnaire au niveau du principe mais l'utilisation de la vue à la 3e personne, qui donne la sympathique impression d'être un chef contrôlant ses armées, permet d'avoir un large choix d'angles de vue sur le combat. Il existe trois sortes d'unités : les légions de départ, les super prédateurs et les unités de soutien. Les unités de base seront toujours les mêmes, les guerrières, les artilleuses et les ouvrières, et sont toutes complémentaires. Beaucoup de stratégies peuvent être adoptées en fonction des ennemis à combattre ou du champs de bataille grâce à la sélection des super prédateurs, des unités de soutien et des phéromones. En effet, les super prédateurs, comme les unités de soutien, sont à sélectionner avant de lancer une mission parmi les géotrupes, les frelons et les cétoines dorées. Les unités de soutien sont à choisir parmi l'escargot, les pucerons et les scarabées rhino. Chaque espèce ayant ses propres capacités. Les phéromones sont les pouvoirs du jeu, indispensables lors des combats, et permettent d'améliorer sur un court laps de temps vos légions. Vous pouvez en posséder 4 lors des combats mais il en existe 8 au total.
Le jeu se divise en trois types de missions auxquelles vous aurez accès dans les différentes fourmilières que vous découvrez au fil de l'histoire : les missions d'exploration, de tactique et de stratégie. Les missions d'exploration permettent de découvrir le monde de la mission librement, enfin pas si librement que ça, attention aux ennemis ou à l'eau qui pourraient vous jouer de mauvais tours. Il est dommage en revanche que l'exploration ne soit pas plus poussée en dehors des missions. Au vu de la réussite des effets photo-réalistes, il aurait été appréciable de pouvoir par exemple entrer dans les fourmilières pour rendre visite à la reine ou se déplacer librement pour voyager entre les différentes fourmilières. La différence entre les missions de tactique et de stratégie est assez mince ce qui donne une impression d'enchaînement répétitif et ce qui peut en devenir fastidieux. En effet, les deux sont des missions de combat sauf que vous n'avez pas accès aux nids et au développement dans les missions tactiques contrairement aux missions stratégiques. Les missions restent d'ailleurs assez simples pour la majorité d'entre elles. L'impact de la météo dans les batailles est une super idée. En effet, celle-ci a un impact sur différents aspects des combats comme les dégâts, les ressources ou les pouvoirs. En plus de ces missions, le jeu propose un nombre important de collectionnables pouvant être trouvés quasiment n'importe où ce qui donne un petit challenge intéressant à chaque instant du jeu.
Le multi
Les amis et ennemis tombés au combat... RIP.
Pour qui ?
Quelqu'un appelle ça autrement qu'un gendarme ?
L'anecdote
Qu'y-a-t-il au bout du tunnel ?
- Le réalisme de la nature et de son ambiance sonore
- Un RTS réussi pour les débutants
- Les collectionnables
- Peu de difficulté
- Manque de lien entre l'objectif des missions et la fin des missions/suite de l'histoire
- Les missions stratégiques qui se ressemblent et se répètent
Les premières impressions sont positives. Les déplacements presque millimétrés au milieu des herbes, branches et cailloux d'une forêt francilienne reconstituée annoncent une aventure grandiose dans l'univers du minuscule. Mais au fil des heures de jeu, la sensation de manque se fait sentir. En effet, l'enchaînement des missions répétitives et sans réelles difficultés ainsi que le manque de possibilité d'exploration contrastent avec la réussite des effets photo-réalistes et de l'aspect technique du jeu de stratégie en temps réel. L'histoire aurait également pu inclure plus d'animations ou de cinématiques pour garder le joueur en haleine. Heureusement, le livre de Bernard Werber regorge de péripéties et, étant donné les bases réussies et le potentiel aperçu, nul doute que les ingrédients sont réunis pour pouvoir corriger les petits défauts.