Test | Rise of the Ronin
08 avr. 2024

(18)47 Ronin

Testé par sur
Rise of the Ronin

Juste un an après nous avoir invité en Chine antique avec Wo Long, la Team Ninja nous emmène cette fois-ci au cœur du Japon, à la fin de la période Edo. Avec Rise of the Rōnin, le studio propose un action-RPG des plus ambitieux, se positionnant en plus comme l'une des rares exclusivités PS5 de l'année. Pression.

L'histoire

L'aventure de Rise of the Rōnin vous transporte dans l'effervescence d'Edo (futur Tokyo), à l'aube d'une ère nouvelle à la fin du 19e siècle. Le Japon, à un tournant crucial de son histoire, s'apprête à rompre avec sa longue période d'isolationnisme, marquant le début du Bakumatsu – époque de profonde transformation mais aussi de tumulte pour le pays.

Au cœur de ces bouleversements, vous prenez les traits d'un rōnin, un samouraï sans maître, élevé dans un environnement impitoyable. Très rapidement, vous êtes séparé de votre alter ego, compagnon de toujours... Ce qui va vous propulser dans une quête personnelle pour le retrouver, tout en évoluant dans un pays à la croisée des chemins.
Un contexte historique unique et intéressant

Le principe

Ça a changé Shibuya depuis.

Rise of the Rōnin est donc un action-RPG à la 3e personne où vous allez pouvoir explorer un large monde ouvert pour remplir des missions diverses et variées.

Le contexte historique est l'un des atouts principaux du jeu, car il sert de toile de fond à une expérience de jeu où vous endosserez le rôle d'un samouraï pris entre les pro et les anti changement. Vous allez donc pouvoir passer du fusil au katana, ou bien encore vous battre contre des impérialistes anglais aux larges des côtes. Cette fusion des genres enrichit l'expérience de jeu, proposant un bon mélange d'action, de RPG et d'exploration dans le Japon de la fin du 19e siècle.
Non, ce n'est pas le nouveau Ghost of Tsushima

Le gameplay

Monter en haut d'une tour pour sauter depuis une petite potence ? Hmm...

Un grand bol de Wo Long pour les combats et le RPG, une tasse d'Assassin's Creed pour l'exploration, un verre de Ghost of Tsushima pour l'ambiance, et une pincée de Sekiro pour la difficulté : voilà la recette de Rise of the Rōnin.

Au cœur du gameplay donc, le combat et l'aspect RPG sont particulièrement soignés. Les possibilités de personnalisation du personnage et de l'équipement sont vastes (parfois trop), permettant une approche très tactique des affrontements. Chaque arme offre des styles de combat distincts, à choisir judicieusement en fonction de l'adversaire. Les combats, exigeants et stratégiques, demandent un réel engagement de la part du joueur.

L'exploration est plutôt dynamique, notamment grâce au cheval et au grappin – mais on sent qu'on est légèrement en deçà des standards établis par des références telles qu'Assassin's Creed.

Quant à la difficulté, il semble évident que la Team Ninja a cherché à rendre le jeu accessible à un public plus large, afin de ne pas décourager les nouveaux venus. Mais cette tentative d'accessibilité reste souvent mal dosée, avec des pics de difficulté qui peuvent surprendre, même en mode facile.
C'est sympa, mais ça fait un peu "PS4" dans l'ensemble

Le multi

Mention spéciale aux décors tout de même.

Le mode coopératif de Rise of the Rōnin permet jusqu'à trois joueurs de se réunir pour effectuer des missions. Lancées depuis votre "base", leur difficulté s'ajuste en fonction des capacités et de l'équipement des joueurs, assurant un certain équilibre. Vous ne pourrez cependant pas explorer la carte avec vos amis : la mission, et c'est tout.
C'est perfectible, mais c'est un plus

Pour qui ?

Ne vous fiez pas à son nom : le premier boss ne sera pas votre friend.

Rise of the Rōnin est clairement destiné aux fans d'action-RPG exigeants et aux amateurs d'histoire japonaise. Le jeu pourra également plaire aux joueurs appréciant les systèmes de combat profonds et tactiques.

Par contre, les joueurs les plus pointilleux sur les aspects techniques, en particulier sur l'exploration et les graphismes, seront assez déçus : on est bien en retard par rapport aux standards actuels des AAA.
Pour les Otakus, évidemment
Les Plus
  • Un fascinant Japon
  • Le contenu général
  • Des combats profonds
  • L'effort d'accessibilité
  • On peut faire des câlins aux chats
Les Moins
  • Un "PS4 feeling" omniprésent
  • La "raideur" du personnage
  • La qualité de l'exploration
  • Trop d'options, trop d'objets
  • La difficulté mal ajustée
Résultat

Rise of the Rōnin se rapproche davantage de ce que l'on pourrait anticiper du futur Assassin's Creed Red, mais boosté au RPG. Le jeu offre une expérience solide et profondément riche, parfois même trop, avec un éventail d'options susceptibles de désorienter : des graphismes et une exploration plus affinés auraient peut-être été préférables pour enrichir davantage l'expérience globale. Mais même s'il ne révolutionne pas le genre, Rise of the Rōnin s'établit comme une contribution valable et significative, particulièrement dans un moment où les options de haute qualité sont rares sur PS5.

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