Test | Call of Duty : Black Ops 6
28 oct. 2024

Faut-il répondre à ce nouvel appel du devoir ?

Testé par sur
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Call of Duty : Black Ops 6
  • Éditeur Activision
  • Développeur Treyarch
  • Sortie initiale 25 oct. 2024
  • Genre First Person Shooter

Cela faisait des années que les (nombreux) fans l'attendaient : un vrai Black Ops, avec le monsieur assis dans le noir sur la boîte et un mode Zombies digne de ce nom. Mais après nous avoir offert une quantité conséquente de mauvaises surprises ces dernières années, que nous réserve véritablement la vache à lait d'Activision pour ce Call of Duty : Black Ops 6 ?

Le principe

Bravo ! Vous avez réussi à naviguer à travers les interminables menus de l'usine à gaz qu'est devenu COD, et vous avez enfin pu ouvrir Call of Duty : Black Ops 6. L'écran titre du jeu vous propose alors de choisir entre trois modes : Multijoueur, Campagne ou Zombies. Première bonne surprise, la navigation est un peu plus sobre que dans les épisodes précédents, et on ne vous harcèle pas immédiatement avec des pop-ups à l'ouverture du jeu pour débloquer Nicki Minaj en tenue de guerre. C'est plutôt bon signe.

Autre bonne nouvelle : le retour du mode Zombies en manches, où les joueurs – en solo ou en escouade – affrontent des hordes de morts-vivants par vagues (sur 2 maps au lancement par contre, faudrait voir à pas abuser).

Pour le multijoueur, le principe et la qualité restent identiques par rapport aux opus précédents, avec 16 maps au lancement, dont 12 en 6v6 et 4 en 2v2 ou 6v6.

Et pour finir, on a enfin le droit à une véritable histoire avec un mode Campagne qui n'a pas été bâclé cette fois-ci (à chacun cependant d'en juger l'originalité et la qualité).
3 jeux en 1

La campagne

Il va pas passer une super soirée lui.

L'histoire du mode Campagne de Call of Duty : Black Ops 6 se déroule au début des années 1990, pendant la Guerre du Golfe. Vous incarnez Case, le fils du légendaire Woods (désormais en fauteuil roulant). Après une mission au Koweït, Case et son équipe sont suspendus en raison de soupçons d'infiltration par une organisation clandestine au plus haut niveau de la CIA.

Déterminés à découvrir la vérité et à sauver l'agence, ils se regroupent dans une ancienne planque du KGB appelée "La Tour" – charmant petit manoir de campagne qui vous servira de hub entre vos missions. Depuis ce lieu, vous pouvez interagir avec votre équipe, progresser dans l'histoire et choisir vos missions. Les fans de la série seront d'ailleurs ravis de retrouver des personnages tels que Russell Adler de Black Ops Cold War.

Au fur et à mesure de votre progression, ce qui surprend par rapport aux opus précédents est la variété des missions proposées, que ce soit en termes de durée, de rythme, d'envergure ou de genre. Action pure, infiltration, espionnage, et même monde ouvert... C'est une véritable campagne qui vous occupera entre 6 et 8 heures. Certes, l'histoire (et surtout ses dialogues...) ne marquera pas les esprits, mais elle reste correcte et sert efficacement le gameplay.

En somme, cette campagne offre une expérience diversifiée et engageante qui renouvelle (légèrement) la formule habituelle de la série – il était temps...
On est clairement sur une copie du synopsis des films Mission impossible

Le multi

Et ça campe déjà sur le toit, bravo.

Ici, pas de surprise : le mode multi reste fidèle aux éditions précédentes. C'est (très) rapide et intense, et on espère que vous aimez vous prendre des rafales dans le dos toutes les 15 secondes. Très peu de stratégie donc, et les habitués de la franchise partent avec un énorme avantage.

Mais ce mode multi reste qualitatif malgré son manque d'accessibilité, et les différents systèmes de progression pourront vous garder occupé pendant des heures. Mais si vous êtes rouillé, tant pis pour vous – personne ne vous fera de cadeaux. Tout est une question de réflexes et d'habitudes ici.

Au total, vous pourrez apprécier 10 modes multijoueurs différents, et vous aurez le choix entre 21 opérateurs. Tout cela sur 16 maps au lancement, dont 12 en 6v6 et 4 pouvant être jouées en 2v2 ou 6v6.
Le système de récompense "Prestige" fait également son retour

Le mode Zombies

Bienvenue à Liberty Falls.

C'est LA bonne surprise de ce nouvel opus de Call of Duty : un vrai mode Zombies moderne qui sait faire plaisir "à l'ancienne", en solo ou en escouade de 4. On revient aux basiques qui ont fait le succès du concept : vous démarrez avec un simple pistolet et vous devez résister – aussi longtemps que possible – à des vagues incessantes de zombies et autres créatures. Plus vous progressez dans les niveaux, plus la difficulté s'accroît, avec des ennemis plus résistants et plus rapides. Chaque zombie éliminé vous rapporte de l'argent, que vous pouvez utiliser pour débloquer un arsenal d'armes plus puissantes, des bonus spéciaux et de nouvelles zones de la carte à explorer.

Mais votre but n'est pas seulement de résister aux hordes – vous devez également accomplir des tâches afin de réussir une quête principale, comme par exemple localiser le scientifique qui sera capable de contenir l'épidémie.

Au lancement, vous pourrez profiter de 2 maps seulement : Liberty Falls (une ville américaine lambda) et Terminus (une île perdue dans la mer des Philippines). Les deux sont très fun, surtout en escouade, mais on en veut plus !
Un mélange entre mode zombies classique et survival horror moderne

L'anecdote

Et Clinton se prépare à dabber en direct.

Comme beaucoup de joueurs à travers le monde, j'étais assez déçu du chemin pris par COD depuis plusieurs années, notamment à cause du gameplay et des scénarios qui n'ont pas évolué depuis 2010 : « les gentils Américains contre les méchants étrangers, mais en fait les Américains sont un peu méchants, mais bon, ils gagnent toujours au final car au fond ils sont gentils. » Certaines lignes de dialogue des épisodes précédents m'avaient d'ailleurs fait désinstaller le jeu sur le champ.

Mais je dois avouer que cet épisode a redressé la franchise dans mon estime, notamment grâce au mode Zombies – où j'ai vite repris mes (très) vieux réflexes tout en découvrant un gameplay remis au goût du jour. On sent que les équipes ont fait un effort pour remettre le fun au cœur du jeu, et ça fait plaisir. Je reste juste un peu décontenancé face à la quantité d'options à prendre en compte, mais je suis plus en confiance pour passer du temps à comprendre le système cette fois-ci.

Au final, je n'ai pas été surpris, mais je n'ai pas été déçu non plus – et c'est déjà ça.
J'ai retrouvé des sensations que je ne pensais plus jamais retrouver sur un COD
Les Plus
  • Enfin un bon COD "à l'ancienne"
  • Le mode Zombies en escouade
  • L'effort de production pour le mode Campagne
Les Moins
  • L'histoire et sa VF dignes d'un film moyen sur RTL9 à 22h55
  • Une qualité graphique qui laisse à désirer par moments
  • Le manque d'accessibilité général
Résultat

La franchise revient dans les rails, notamment grâce à une vraie campagne et un mode Zombies rafraîchi. Mais on est très loin d'une révolution ; c'est le minimum qu'on est en droit d'attendre pour un AAA à 80 €. Les fans seront contents, mais ce Call Of Duty reste au jeu vidéo ce que McDo est à la gastronomie : c'est vu et revu, c'est sympa et on aura pas de mauvaises surprises (cette fois-ci).

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