Tout feu tout flamme
- Éditeur PlatinumGames
- Développeur Cygames
- Sortie initiale 29 janv. 2024
- Genres Aventure, Rôle
Si Granblue Fantasy : Relink était un héros Marvel et pas un action-RPG, ce serait Captain America. Avec sa dentition parfaite (le gameplay), et même son boule parfait (la direction artistique). Un morceau de choix qui a le bon goût de ne pas s'éterniser des centaines d'heures, de ne pas diluer ce qui fait sa force.
L'histoire
Le héros, c'est Bahamut. Un bon gros dragon invoqué par Lyria, perturbé par la magie de mystérieux antagonistes, et qui décide de se rebeller dès le prologue – lors d'un combat initiatique qui constituerait, dans beaucoup d'autres jeux, le combat final. Il faut le voir ravager le pont de votre vaisseau volant, arracher le bastingage et empoigner la poupe pour le croire. Granblue Fantasy : Relink est un jeu incroyablement généreux, qui balance tout ce qu'il a dès les 30 premières minutes, et qui maintient un rythme de fou tout au long de sa (courte) aventure. Est-ce un mal ? Pas vraiment. Le destin de Bahamut vous hantera longuement même une fois le jeu fini.
Le principe
Un boss ? Eh non, c'est un ennemi lambda qui n'apparaît que dans un seul niveau. Pas de recyclage.
Voilà pour la base, déjà ultra soignée et cinématographique. Ensuite, il y a les surprises. Nombreuses. De taille. Ce serait criminel de les lister mais chaque monde offre un challenge différent, un petit moment de gameplay à part qui rappelle tantôt Atlas Fallen, tantôt Shadow of the Colossus. Allez, un exemple : Naruto Ultimate Ninja Storm et ses courses le long des bras d'un boss. Et bien sûr Final Fantasy XVI et son DLC Echoes of the Fallen, à la fois pour ces attaques de zone gargantuesques qui demandent de se placer rapidement au poil près. Et.. pour Bahamut, la vraie star du jeu. Il faut le voir mettre des patates de forain aux autres, parfois manette en mains, ou virevolter en toile de fond pendant que vous massacrez un boss sur une musique orchestrale. Grandiose. Bluffant. Granblue Fantasy : Relink assure le spectacle et n'a pas à rougir face aux AAA concurrents.
Le multi
Rejoignez des sessions coop en ville et personnalisez votre avatar avec les couleurs bonus end game.
Pour qui ?
Il faut souvent s'abriter pour esquiver une attaque de zone particulièrement large.
L'anecdote
Peu importe que le jeu soit court, cette séquence restera gravée dans ma mémoire.
Granblue Fantasy : Relink a l'intelligence de mettre en valeur les moments forts, les combats de boss bien sûr mais aussi les retournements de cape, avec une accélération très nette lors des 2-3 derniers chapitres. Résultat : une fois l'aventure principale finie, je garde l'impression d'une montagne russe, courte et intense, sans temps mort. Vu le prix des jeux, ce sera peut-être un souci pour vous – personnellement, je préfère mille fois un jeu court mais intense à un jeu long que j'abandonne. Et je n'ai plus forcément le temps de m'attaquer à des jeux de cent heures et plus (hors Elden Ring).
- La générosité de ce jeu, tout simplement
- La direction artistique
- Les systèmes de combat
- Les 18 alliés jouables à recruter (voire même 19, chut !)
- Les combats de boss, zinzins
- La coop
- L'histoire principale qui continue encore un peu, une fois le générique fini : quand y en a plus, y en a encore
- 10-15 h à finir, c'est court (mais intense)
Court, rythmé, spectaculaire et tellement généreux : si vous ne deviez acheter qu'un action-RPG cette année, ce serait celui-ci (OK, avec Final Fantasy VII Rebirth dans la catégorie Séphiroth). C'est rare de toucher la perfection, tant au niveau du gameplay, de la direction artistique, des systèmes de jeu... avec en plus de la coop, du contenu end game... et suffisamment de clins d'œil à d'autres jeux pour faire planter les bots de référencement Google. Granblue Fantasy : Relink est aussi parfait que le boule de Captain America, mais tellement plus accessible.