Le DLC devenu khalife
Vaut-il mieux partir de grand pour parvenir à petit ? La question ne se pose pas pour Assassin's Creed : Mirage car c'est justement tout l'inverse qui s'est produit pour lui. Initialement prévu comme un simple DLC pour Valhalla, le projet Mirage a rapidement pris une autre dimension. Et quand on voit le résultat final, qui plus est issu d'un studio peu familier de la série, on peut raisonnablement dire qu'on a été très gâté.
L'histoire
Pour les habitués de la licence, Mirage se déroule près de 12 ans avant l'action de Valhalla. C'est un vrai plaisir de retrouver le personnage de Basim, plus jeune et ainsi comprendre pourquoi il apparaissait si mystérieux lors de son épopée avec Eivor. Ici, vous suivez son évolution d'apprenti à Mentor, guidé par Roshan, une membre de la Confrérie des Assassins dont la rudesse n'a d'égal que son absence de sourire.
L'environnement
La voie des airs vous offre du parkour comme au bon vieux temps.
Que les plus globetrotteurs d'entre vous se rassurent, vous avez aussi l'occasion de sortir de la cité et vous aventurer dans le désert alentour. Certaines quêtes vous y invitent mais vous pouvez aussi goûter aux joies de la solitude en plein air comme bon vous semble.
Le principe
Toujours à l'honneur, l'infiltration est particulièrement jouissive.
Notez qu'une fonctionnalité fait son retour dans cet opus : la teinture. Comme à l'époque d'Assassin's Creed 2 et Brotherhood, elle vous permet de modifier les couleurs de certaines tenues. D'accord, ce n'est que cosmétique et ça n'apporte rien en terme de gameplay, mais au moins vous aurez le loisir d'adapter votre tenue à votre humeur.
Les combats
Certains ennemis, même seuls, nécessitent une approche à revers pour éviter la casse.
Mais la grosse nouveauté reste la concentration de l'Assassin qui vous permet de planifier une série d'éliminations en ralentissant le temps. C'est assez grisant et surtout bien pratique lorsque plusieurs ennemis sont regroupés et difficile à disperser. Car oui, Basim a beau être un assassin particulièrement doué, il n'en reste pas moins vulnérable lorsqu'il doit affronter plusieurs ennemis à la fois. Lorsque ça arrive (et ça arrivera !), l'utilisation d'outils s'avère primordiale pour vous extraire de ces situations délicates.
Pour qui ?
Basim vise la lune, ça ne lui fait par peur.
Du côté des petits nouveaux, Mirage peut être un excellent point d'entrée de part son accessibilité et son histoire moins alambiquée que les précédentes.
- Enfin une Bagdad grandiose dans un jeu vidéo
- Les contes de Bagdad, quête annexes éclairantes sur les sujets culturels de l'époque
- Un roleplay et des combats délestés du superflu
- Le codex transformé en base de données sur l'histoire de la ville
- Une cité cosmopolite loin des clichés habituels
- Une IA toujours perfectible qui entraîne des situations parfois cocasses
En mettant de côté le superflu qui commençait dangereusement à se voir sur les précédents volets, Assassin's Creed : Mirage revient à l'essence même de la série : le parkour, l'infiltration, un héros attachant, une ambiance et des environnements absolument splendides. Lorsque l'on pense à Bagdad, on imagine des paysages désolés et poussiéreux comme ceux auxquels nous ont habitué les FPS se déroulant dans la région. Mirage permet de redonner à cette cité d'antan le prestige qu'elle mérite et rien que ça, c'est un excellent prétexte pour vous plonger dans l'épopée captivante de Basim.