Test | The Gunk

15 févr. 2022

En débarquant sur cette nouvelle planète, Rani et Beck ne s'imaginaient sans doute pas que leur récolte de matériaux rares allait être aussi mouvementée. Un organisme visqueux et très envahissant a élu domicile ici et complique sensiblement le travail pas trop honnête de ces deux pilleurs de l'espace. Mais ce n'est pas un gros tas de morve qui va empêcher notre duo sans scrupules de faire son job. Ni même les vestiges d'une civilisation éteinte.

En surfant sur une vague écologique un brin embouteillée, le scénario de The Gunk ne se démarque pas vraiment. Et les pointes d'humour des dialogues ne sont pas suffisamment aiguisées pour faire mouche. Bref, ce n'est pas avec son histoire que le jeu va vous captiver.

Grâce à sa vue à la troisième personne et un moteur 3D plutôt bien maîtrisé (une première pour l'équipe de Image & Form), The Gunk se laisse approcher sans accroches, qui plus est au milieu d'environnements à la patte cartoon bien sympathique.

À l'instar d'un Luigi's Mansion, le gameplay repose principalement sur l'aspiration. En effet, vous passez un grande partie de votre aventure à aspirer ce fameux gunk pour libérer la végétation et vous permettre de progresser. Heureusement, ce grand ménage est accompagné de séquences de plateformes, voire parfois même de quelques énigmes qui viennent relancer votre intérêt.

Côté combat, vous avez affaire au classique "je te vois, je te tue" (pas d'infiltration) associé à l'utilisation de votre fameux gant aspirateur. Il vous permet de décapiter vos ennemis, de leur pomper leur force vitale, de les envoyer valser contre la paroi la plus proche pour qu'ils s'y éclatent, ou bien encore de les projeter les uns sur les autres. La diversité est faible et les adversaires les plus intéressants (une sorte de rhinocéros) peu nombreux.

Si vous êtes fan de plateformes ou d'exploration, The Gunk peut logiquement titiller votre curiosité. Mais il n'est pas certain que cette curiosité soit pleinement récompensée. Les séquences de plateforme ne parviennent pas vraiment à tirer leur épingle du jeu. Quant à la découverte de l'univers qui vous est proposé, s'il arbore de jolis atours, son manque d'aspérités le rend finalement assez passe-partout.

J'avoue que de voir les choses (souvent sales ou mauvaises) disparaître dans son tuyau d'aspirateur à un côté très satisfaisant. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un jeu utilise le concept de l'aspiration dans son gameplay. En rédigeant ce test, je me suis repenché sur trois expériences ludiques similaires. J'ai retenu d'abord l'incontournable Luigi's Mansion qu'on ne présente plus. On retrouve ensuite le méconnu Blinx et son Chrono-Spire contrôleur du temps qui mériterait bien une troisième aventure. Enfin, finissons par un détour au Japon – aaah ces concepts à part – avec l'original et divertissant Chibi-Robo !.