Test | WRC 10
22 sept. 2021

Sans prise de risque

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WRC 10

Si vous avez joué à WRC 9, vous avez joué à WRC 10. Difficile d'améliorer la perfection quand vous sortez un jeu par an : vous tombez dans le piège de la simple mise à jour un poil paresseuse.

L'histoire

Le mode Junior WRC Carrière vous place aux commandes d'une Ford Fiesta Rally4 pour remporter cinq rallyes : Portugal, Estonie, Croatie, Chili et Catalogne. Vous alternez entre essais constructeurs, rallyes, courses historiques et épreuves extrêmes (conduire un véhicule endommagé sous une pluie battante par exemple). Le tout au fil du calendrier, avec des objectifs fixés par votre sponsor.

Celui-ci vous envoie des mails après chaque étape, avec des félicitations voire des messages de déception – malgré vos victoires, sans doute un bug au lancement. Vous pouvez recruter du personnel pour augmenter certains bonus passifs. Les points remportés permettent de débloquer de nouvelles compétences – refrain connu, vous aviez le même système dans WRC 9. Si vous n'aimez pas la partie gestion, le mode Saison vous permet d'enchaîner les spéciales sans avoir rien d'autre à paramétrer.
Carrière, Saison, Multijoueur… Un menu copieux mais identique au précédent

Le gameplay

La caméra est ajustable pour chacune des vues.

WRC 10 roule sur les traces de DiRT Rally 2.0 avec son pilotage exigeant. L'adhérence, les différences de revêtement, de météo, de voiture, et surtout la sensation de vitesse donnent un jeu vraiment agréable à prendre en main, avec une belle courbe d'apprentissage. Si certains rallyes assez larges permettent de s'amuser, notamment avec le frein à main, d'autres spéciales particulièrement étroites donnent des sueurs froides. La moindre erreur de pilotage se termine dans un rocher ou un poteau. La compétition étant uniquement basée sur les chronos, c'est le genre d'erreur qui peut s'avérer fatale. Nous sommes loin, très loin de l'arcade et de DiRT 5 et de ses accrochages monstres avec d'autres voitures présentes à vos côtés sur la piste.
La moindre erreur de pilotage se paye cash

Les nouveautés

Les véhicules historiques font vibrer la fibre nostalgique.

Le passage à la PlayStation 5 ayant été opéré dès WRC 9, cette suite surprend peu. La DualSense est toujours aussi bien gérée, entre gâchettes adaptatives pour l'accélération et le freinage, vibrations ultra précises et haut-parleur pour simuler les cailloux raclant le fond de caisse bruyamment. Les temps de chargement sont toujours aussi courts. Petite déception, le clipping est encore présent, sur des éléments du décor bien visibles puisque le regard est concentré dessus : barrière qui indique un virage au frein à main, végétation qui s'affiche au fur et à mesure que la voiture roule... Après un an avec le même défaut, sur une console aussi puissante, cela fait désordre.

Cette année, WRC 10 a décidé de fêter les 50 ans du championnat du monde des rallyes. Les vraies nouveautés se limitent aux 19 événements historiques à débloquer progressivement en mode Carrière – une hérésie. Vous allez prendre le volant des mythiques Alpine A110 Berlinette, Audi Sport quattro, Lancia Stratos, Lancia Delta Integrale, Toyota Celica, etc. Sans oublier les Subaru Impreza WRC et Mitsubishi Lancer Evo V à télécharger gratuitement. Retrouver les Toyota Celica, Lancia Delta et Stratos fait chaud au cœur si vous avez usé vos manettes sur les SEGA Rally ancestraux. Enfin, l'Espagne, la Croatie et l'Estonie rejoignent les nouveautés du championnat WRC 2021 et... c'est tout.
Les temps de chargement sont toujours aussi courts

Le multijoueur

Les autres joueurs sont visibles sur la piste en multijoueur.

Comme l'an dernier, vous pouvez jouer en ligne ou en écran splitté. Les deux modes fonctionnent bien, avec des concurrents visibles sous forme de fantômes. Vous ne pouvez pas les percuter, juste les traverser, la victoire se faisant au chrono – mais le simple fait de voir vos concurrents permet de réaliser de visu s'il faut prendre des risques ou pas. Le contenu multijoueur est tout de même un peu aride et rappelle que WRC 10 est avant tout un jeu solo.
Jouez en ligne ou en écran splitté

Pour qui ?

Ravins, poteaux, rochers... les pièges sont nombreux.

WRC 10 est tellement proche du précédent que seuls les puristes voudront acheter cette mise à jour. Il faut vouloir jouer avec les voitures historiques pour justifier l'achat, même si ces spéciales dédiées sont à débloquer une à une dans un mode Carrière identique à celui de l'an dernier. Pour les nouveaux venus en revanche, WRC 10 est la nouvelle référence du moment. En attendant que la concurrence se réveille...
La nouvelle référence du rallye

L’anecdote

Au lancement, la modélisation ne va pas jusqu'au bout de vos choix.

Toutes les nouveautés ne sont pas forcément bien intégrées. Pour la première fois il est possible de personnaliser son coéquipier, et de choisir une femme par exemple. Sauf que... la modélisation ne suit pas. C'est toujours un homme qui vous accompagne dans l'habitacle et qui grimpe sur le podium à la fin. De quoi renforcer le sentiment de mise à jour dispensable pour ceux qui auraient déjà WRC 9.
Des ajouts mal implémentés
Les Plus
  • Le gameplay
  • Les environnements
  • Le contenu gargantuesque
Les Moins
  • Le clipping
  • Les spéciales des 50 ans à débloquer en mode Carrière
Résultat

Faute de concurrence, WRC 10 s'impose facilement avec sa maniabilité exigeante, ses environnements variés et son contenu gargantuesque : 120 spéciales, 52 équipes officielles, du multijoueur... et la petite touche nostalgique des 50 ans du WRC. Le tout sans faire beaucoup d'efforts : mode Carrière identique, clipping toujours présent, c'est une pole position en demi-teinte pour les fans de la série.

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