Le massacre de la Saint-Valentin
- Éditeur Paradox Interactive
- Développeur Romero Games
- Sortie initiale 1 déc. 2020
- Genre Gestion
La prohibition, douce et belle période où le whisky pouvait être considéré comme médicinal, où les plus grands gangsters ont pu fomenter des business illégaux dans les plus grandes villes des États-Unis. Chicago a d'ailleurs eu son heure de gloire dans le grand banditisme avec l'émergence d'Al Capone ou de "Le Branque", un Irlandais. Et c'est cette époque qu'Empire of Sin met en avant dans un jeu qui sent bon la pègre et l'alcool frelaté.
Le principe
Les combats se font au tour par tour dans une version tactique des affrontements. Chacun de vos gangsters dispose de points d'action à dépenser durant votre tour, en gérant l'action mais aussi la mise à couvert ou les différentes zones d'actions pour le tour suivant. Recharger une arme vous coûtant un tour, il faudra alors parfois se salir les mains et finir une action au corps-à-corps. Les divers décors proposés vous offrent des cheminements et des couverts différents. Cependant, les lieux visités se ressemblent vite et les protections sont parfois sans effets. Vos gangsters peuvent être équipés d'armes ou d'équipements lootés ou achetés au marché noir, mais ils peuvent aussi progresser via un arbre de compétences très cours mais offrant de vraies options de personnalisation pour vos soldats.
Lorsque que les négociations ont échoué ou que vous souhaitez simplement liquider un adversaire de la façon la plus brutale, des groupes de malfrats ennemis viennent alors piétiner votre territoire. S'ils attaquent un bâtiment, vous êtes alors immédiatement envoyé sur le champ de bataille pour régler le problème. Déjà, un combat automatique n'aurait pas fait de mal, mais l'accumulation des défauts fait en plus ressortir les problèmes. Prendre des dégâts alors que votre allié est à couvert caché derrière un mur, c'est rageant. Lancer une capacité et la voir interrompue par un mouvement ennemi non naturel, c'est régulier. Mais perdre un combat par un tir de balle magique à l'autre bout de la pièce c'est franchement lourd. Et des problèmes comme cela, il y en a plein.
Pour qui ?
Chaque protagoniste dispose de sa petite histoire et d'atouts différents.
L'anecdote
Les combats sont rapidement le réel nerf de la guerre.
- De nombreux personnages disponibles
- Les négociations et les dialogues entre chefs de gangs
- Problème de gestion des dégâts et des angles de tir avec la mise à couvert
- Malheureusement très redondant
- L'accumulation de combats improbables après une déclaration de guerre entre gangs
- Système de gangsters intéressant mais très limité voir répétitif avec les parties
Il ne faudra que quelques heures à Empire of Sin pour révéler ses maux sur Switch. Technique bancale, bugs de collision et ralentissements ne sont même pas le plus gros des problèmes ici, ce sont les affrontements au tour par tour. Accessible dans un premier temps, ils deviennent absolument indigestes après deux ou trois heures de jeu par leur quantité, mais aussi leur répétitivité improbable et leur manque d'intérêt stratégique. Mise à couvert calamiteuse ou dénuée d'intérêt et IA qui va se suicider bêtement sont autant de soucis quand les combats de défense s'enchaînent par douzaines sans possibilité de faire autre chose. Et si la gestion et les relations entre gangs restent intéressantes, cette version Switch est malheureusement décevante. Si vous la croisez, changez de trottoir !