Test | Star Wars : Squadrons
23 oct. 2020

Une bonne surprise dans le catalogue EA

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Star Wars : Squadrons

Loin du fracas habituel des jeux estampillés EA, Star Wars : Squadrons débarque presque discrètement pour tenter de ravir les fans de Star Wars. Mais avec ce manque de communication, vous pouviez légitimement vous interroger sur un prix situé entre 30 € et 40 € à la sortie. Simple aveu d'un échec à venir ou volonté de rassurer Disney sur l'utilisation de la marque, les fans de TIE et X-Wing ont dû trembler. Mais est-ce un drame pour le space opera made in Mickey ?

L'histoire

Star Wars : Squadrons vous plonge après l'épisode VI, alors que la bataille d'Endor est finie et que les restes de l'Empire tentent de survivre face aux forces rebelles devenues celles de la Nouvelle République. La particularité du titre proposé par Motive Studios vient surtout du fait d'alterner entre les deux points de vue, vous offrant un angle différent sur l'après-guerre. Vous alternez entre le Vanguard Squadron et le Titan Squadron alors que l'Alliance Rebelle lance le projet Starhawk qui vise a démanteler des Croiseurs Interstellaires pour en faire des vaisseaux rebelles.

Si ce scénario est régulièrement étiré pour faire gonfler artificiellement la durée de jeu, il faut admettre que le lore est respecté et que le jeu propose de s'attarder sur une période rarement abordée : l'après chute de l'Empire. L'alternance des situations est tout de même ralentie par le remplissage qui nuit légèrement à l'action. Entièrement placé à la première personne, le titre se justifie pleinement sur VR, mais paraîtra légèrement dépassé pour les joueurs classiques, même si quelques environnements sortent du lot.
Les rebelles contre-attaquent

Le principe

La vue cockpit très immersive est aussi très frustrante pour surveiller les ennemis.

Axé uniquement sur la simulation de combat spatial, Star Wars : Squadrons vous met dans la peau d'un pilote dans l'univers de Georges Lucas. Mélange entre simulation et arcade, le pilotage se montre rapidement accessible grâce à des commandes simples. Mais il dévoile aussi rapidement une seconde facette avec la gestion de l'énergie et de sa distribution dans les moteurs, dans les boucliers et dans l'armement. Avec huit modèles de vaisseau allant du X-Wing au chasseur TIE, les parties deviennent assez rapidement stratégiques. Le dogfight est vraiment le cœur du jeu et la maîtrise de chaque vaisseau est nécessaire pour avancer dans le multi.

Les deux joysticks servent à se déplacer comme vous pourriez le faire avec clavier et souris. Avec un armement principal basé sur le laser et un secondaire sur les missiles, vous disposez de toute une série de personnalisations pour modifier les cadences de tirs ou la portée. Tout un chacun pourra ainsi modifier ces réglages pour affiner des statistiques au plus proche de ses besoins. Car entre le jeu de bonus-malus, la répartition de la puissance ou la gestion du bouclier, le gameplay s'avère rapidement plus compliqué que ce qu'il n'y paraît. Les meilleurs pilotes jouent de tous ces éléments et si vous ne le faites pas, un écart gigantesque se creuse très rapidement.
Simple au premier abord, le pilotage se complexifie rapidement

Le multi

Un classement de fin de partie et des récompenses pour les meilleurs pilotes, du grand classique.

C'est à proprement parler le centre du jeu, l'existence même de ce AA. En cinq contre cinq dans le mode Combat Aérien, vous voilà parti à la pourchasse de vos ennemis. Ce mode est un classique que vous retrouvez dans tous les autres jeux multi. Très agréable dans la plupart des parties, et quel que soit le camp, ce mode favorise principalement deux vaisseaux de chaque côté : les chasseurs et les intercepteurs. Tout est assez simple et le mouvement est la meilleure solution pour échapper à la mort ainsi qu'une bonne coopération d'équipe. Chaque bataille jouée vous rapporte des crédits et des points de technologie pour débloquer des accessoires comme des peintures ou des améliorations pour vos vaisseaux. Chaque bonus infligeant un malus, il vous faut souvent faire des essais pour affiner votre équipement. Ce mode est souvent rude dans les premières parties car souvent sans équilibrage mais surtout multiplateforme. Et la killcam ne participe absolument pas à ce sentiment paranoïaque qui vient avec le cri "Mais quoi, d'où il me touche lui ?" vu que la plupart du temps, elle ne montre pas grand-chose.

Le second mode est plus complexe, Batailles de flottes, toujours en cinq contre cinq mais cette fois en prime avec des vaisseaux contrôlés par l'IA. Vous devez ici, en plus de décimer vos ennemis, permettre à votre flotte de prendre l'avantage sur celle adverse. Avec ses parties globalement plus longues, ce mode vous demande de changer régulièrement de modèle de vaisseau pour infliger le maximum de dégâts. L'alternance des deux modes est pour le moment suffisant pour créer de bonnes sensations mais cela paraît un peu juste pour durer.
Seulement deux modes mais la garantie d'un plaisir continu

Pour qui ?

La personnalisation de votre appareil est l'un des éléments clefs du jeu.

Star Wars : Squadrons est surtout réservé aux grands fans de duel de chasseurs, de mordu de TIE et aux rebelles aux commandes de leur X-Wing. Plutôt agréable à maîtriser, il reste un peu juste pour prétendre être un vrai simulateur et préfère souvent le spectacle au réalisme. Si l'on remerciera EA de ne pas nous assommer de DLC et de le proposer à un prix très honnête, il manque encore quelques éléments pour en faire un très bon jeu.
Piou-Piou-Piou

L'anecdote

Faire un tête-à-tête avec un croiseur n'est pas une bonne idée.

Star Wars : Squadrons m'a fait rire parfois par son manque de réalisme qui permet de donner du spectacle aux pilotes amateurs. Et je crois que ce qui m'a le plus abasourdi c'est les rebonds lorsque vous percutez un obstacle avec un drôle de bruit. Vous prenez certes des dégâts, mais vous repartez. C'est une bonne stratégie pour freiner brutalement après un demi-tour.
Je suis comme une boule de flipper
Les Plus
  • Une histoire qui s'inscrit parfaitement dans le lore Star Wars avec une période peu explorée
  • De bonnes sensations de pilotage, même s'il y a quelques défauts
  • Intégralement compatible VR
  • Un gameplay qui se montre assez profond
  • Un prix très abordable et pas de Season Pass onéreux
  • Fan service assuré mais un peu léger
Les Moins
  • Visuellement, c'est daté (sans doute pour permettre la VR PS4/PC)
  • Quelques problèmes de collision (les vaisseaux rebondissent)
  • Des abus et des longueurs pour faire durer le mode histoire/tutoriel
  • C'est un peu juste, deux modes de jeu et six cartes
Résultat

Star Wars : Squadrons n'est qu'un AA dans un monde habitué aux mastodontes économiques mais cela ne l'empêche pas de s'en sortir honorablement. Malgré toutes les conséquences de ce choix économique, à savoir une technique faible et un contenu limité, l'expérience proposée est plaisante pour tous les fans de La Guerre des Étoiles et les autres. Avec son gameplay maîtrisé qui rend les dogfights grisants et son système de répartition de la puissance, Star Wars : Squadrons surprend agréablement et retient. Mais combien de temps ?

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