Une version HD un peu bâclée
- Éditeur GungHo online entertainment
- Développeur Game Arts
- Sortie initiale 16 août 2019
- Genre Rôle
Entamée en 1997 sur PlayStation première du nom, la série Grandia devait être un concurrent à celle des Final Fantasy. Malgré deux épisodes à suivre en 2000 sur Dreamcast et PS2 avec Grandia II puis en 2005 Grandia III (jamais sorti en Europe), la licence n'atteindra pas son objectif avec les coups de massue donnés par Square Enix. Redécouvrir en 2019 des jeux qui ont quasiment disparu sauf dans nos cœurs de gamers est toujours une bonne surprise. Amis de la nostalgie, bienvenue dans ce test.
L'histoire
Fini l'adolescence et le passage à l'âge adulte, Grandia II change complètement de décor et de héros. Vous incarnez Ryudo, un Geohound solitaire, sorte de mercenaire pas très regardant sur ses missions, qui ne croit qu'en l'argent qu'il recevra en récompense de son travail. Sa profession n'est vraiment pas bien vue par le peuple qui le conspue régulièrement, l'ignore ou le fuit. Pourtant, le clergé local vous confie une mission : escorter Elena, une jeune prêtresse de Grana, jusqu'au lieu d'une cérémonie particulière et veiller à sa sécurité. En tant que non-croyant, vous n'êtes bien sûr pas le bienvenu à la cérémonie et vous ne pouvez que constater les erreurs commises. Rien ne s'est passé comme prévu et Elena est maintenant possédée par les ailes de Valmar. Vous prenez alors la direction de Saint Heim pour rencontrer le pape Zera et ainsi aider la jeune prêtresse. Là aussi ne vous attendez pas à une super grande originalité, pourtant l'histoire est plaisante à suivre et les dialogues donnent particulièrement de la matière au scénario.
Le principe
Surveiller la barre d'action est le plus important durant un combat.
Bien sûr, vu que vous dirigez un petit groupe, chaque personnage a sa spécialité dont il faut tenir compte pour survivre aux combats. Car Grandia est spécialement réputé pour sa difficulté et la nécessité de se battre de façon ultra répétitive, malgré le fait de voir les ennemis à l'écran. Pour le reste, vous êtes face à du grand classique avec une gestion de l'équipement comprenant des objets ayant des effets sur la résistance au poison ou au sommeil par exemple. Vous avez aussi toute une série d'objets consommables à collecter sur les différentes cartes de terrain. Car chaque lieu passe par l'accès à la carte qui vous permet d'arriver dans la zone désirée, comme dans le bon vieux temps. Si l'on peut trouver les combats répétitifs, il faut aussi rappeler qu'il est nécessaire d'atteindre un certain niveau pour finir une zone. Vos magies et vos techniques ne progressant que par l'utilisation, il est impératif d'aller à l'affrontement pour être sûr de ne pas stagner.
Pour qui ?
La VF est tellement douteuse que passer le jeu en anglais paraît inéluctable.
L'anecdote
Certains décors donnent tout son sens à cette version HD.
- Le plaisir de retrouver Grandia et Grandia II en français
- Le système de combat toujours plaisant malgré les années
- Ou est passé Grandia III ?
- La traduction française de Grandia II
- Pas de nouveauté ou presque (accélérateur, bonus XP)
- De nombreux crashs qui poussent à sauvegarder très souvent
Jouer à Grandia HD Collection est un mélange de sensations déconcertantes qui vous poussent d'un extrême à l'autre assez rapidement. D'abord il y a l'envie de redécouvrir les deux jeux contenus dans la collection, de vivre les aventures des deux personnages principaux, et d'utiliser correctement le système de combat, mélange de tour par tour et de temps réel. Et puis, vous lancez Grandia II. Et là vous vous interrogez sur le temps pris pour cette adaptation. Le jeu propose une VF, sauf qu'elle semble parfois directement sortie de Google Traduction. Mais surtout, le jeu crashe comme rarement, ce qui vous pousse à sauvegarder toutes les cinq minutes juste pour ne pas recommencer un dialogue. Si vous ajoutez à cela l'absence de bonus, vous avez affaire à une version HD réalisée à la va-vite presque décevante.