N'est pas Diablo qui veut !
- Éditeur BigBen Interactive
- Développeur EKO
- Sortie initiale 4 juin 2019
- Genres Action, Rôle
Ah, Warhammer, son univers Dark Fantasy inspiré de Tolkien dont sont issus de nombreux jeux de figurines ou le jeu de société Heroes Quest. Des années 90-2000 et de ce que nous nous souvenons de meilleur, il ne vit aujourd'hui qu'une série de jeux vidéo qui exploite l'univers des gars de Games workshop. Warhammer : Chaosbane essaye d'approcher une autre référence, Diablo, mais les risques sont grands et le duel pourrait vite tourner au carnage. Sortez votre hache de guerre et jetez-vous dans la mêlée.
L'histoire
Coté visuel, le petit budget se confirme. L'univers Warhammer est là et si vous êtes fan de la licence, vous ne serez pas dépaysé. Le rendu est assez propre, les effets de lumières jolis, et les premières balades sont agréables. Pourtant, dès la seconde mission de chaque chapitre, vous sentez le hic venir. La répétition des décors est flagrantes, et retrouver un cul de sac (ou un coffre) toujours aux mêmes endroits s'avère désagréable. Avec deux types de décors par chapitre et quatre chapitres, vous avez huit environnements réussis mais répétitifs. Et la bande son ne va pas vraiment vous permettre de changer d'avis.
Le principe
Une fois votre stratégie de combat trouvée, la redondance de situation s'installe.
En plus de votre équipement, votre protagoniste dispose de compétences qui lui sont propres. Avec six compétences actives et trois passives, vous allez composer votre personnage au gré de vos envies et de votre façon de jouer. Dégâts de zone, empoisonnement, brûlure, magie de soin, invocations ou encore ralentissement seront à gérer dans vos points de compétences attribuables. Pourtant n'imaginez pas équiper votre héros de toutes les compétences même à la fin du jeu. Il va falloir choisir comment investir les points de compétences disponibles pour parfaire votre façon de jouer. Si toutes ces compétences sont connues ou déjà vues, les arbres divins, liés à votre affiliation, offrent eux beaucoup plus de personnalisation. Chaque nœud permet d'augmenter les caractéristiques de base ou d'apprendre de nouvelles techniques plus intéressantes. Avec l'ensemble de ces éléments, vous créez votre façon de jouer jusqu'à obtenir une stratégie. Malheureusement, vous retrouverez cette stratégie chez bien d'autres joueurs.
Le multi
Le loot reste le cœur du jeu, et il faut bien dire qu'il est généreux.
Pour qui ?
Vous pouvez diriger les sorts du mage avec le joystick droit.
L'anecdote
Les tenues ont peu d'ajouts visuels... parfois pas du tout.
- Un multijoueur en local qui fonctionne bien
- L'univers assez joli avec de beaux effets de lumière
- La variété de coups et de pouvoirs qui vous permet de changer de style de jeu en gardant le même héros
- Quatre archétypes complémentaires pour des parties multijoueurs plaisantes
- Un gameplay dynamique
- Hubs exigus, sans intérêt
- Des décors redondants
- Quatre chapitres qui se bouclent en moins de 8 heures en mode normal
- Le end-game qui ne vous poussera pas dans vos retranchements bien longtemps
- Les quatre boss, mélange de sac à PV et d'attaques routinières, que l'on finit par regretter puisqu'il s'agit du seul défi présent
Difficile de venir se battre sur le terrain de Diablo si l'on ne vient pas avec une machine à tuer. Et malheureusement, Warhammer : Chaosbane n'en est pas une. La globalité du jeu est moribonde, voire décevante. Déjà par sa durée de vie et son scénario qui ne change pas d'un héros à l'autre. Les décors sont beaux, mais répétitifs puisque vous partez en mission dans les mêmes décors, et quasiment les mêmes cartes si bien que vous devinez aisément où sont cachés les trésors. De l'exploration (mode de jeu end-game) naît une frustration, celle d'avoir le sentiment d'être déjà venu alors que vous commencez juste la visite du lieu. Sans être mauvais et proposant même quelques bonnes choses, le jeu paraît vraiment juste pour justifier un prix de 69 €. Pourtant, son approche multijoueur lui est salutaire, donnant un résultat plaisant lorsque vous rencontrez un second joueur ou que vous connectez une seconde manette.