Les restes d'une licence perdue
- Éditeur THQ Nordic
- Sortie initiale 27 nov. 2018
- Genres Action, Aventure
Laissée pour morte lors de la faillite de THQ, la série des Darksiders a bien failli disparaître dans les méandres de l'économie. Pourtant, à la surprise presque général, Nordic Game (devenu THQ Nordic) remporte un lot considérable et pour le moins intéressant en rachetant la licence. Darksiders III voit le jour fin 2018 après avoir longtemps côtoyé la mort. Est-ce le signe d'un jeu mort-vivant ?
L'histoire
Le principe
Je suis force bleue, violette, jaune ou orange.
Les déblocages de zone sont liés à l'acquisition de nouveaux pouvoirs pour votre héroïne. Ici, pas d'arbre de compétences mais quatre transformations nommée Abysses qui permettent à Fury de modifier son apparence, son arme et la nature des dégâts. Vous vous équipez notamment d'un marteau ou d'un nunchaku de feu en fonction de vos envies. Progressivement, ce n'est pas deux pouvoirs que vous devrez combiner mais les quatre pour espérer progresser. Avec les objets collectés, vous pouvez aussi améliorer vos armes pour augmenter leurs dégâts. Cette partie est décevante, puisque finalement, vos choix n'influent guère sur votre façon de jouer.
Pour qui ?
Bienvenue à Jurassic Siders où tout est vieux
L'anecdote
Est-ce le rêve de Fury ou le nôtre ?
- La direction artistique toujours aussi sympathique
- Le système de progression par acquisition de pouvoir (si l'on oublie le côté Power Rangers)
- Un donjon à faire et à refaire
- La première heure laborieuse en terme de gameplay
- Visuellement à la ramasse malgré le changement de moteur graphique
- La boussole loin d'être efficace
- Le verrouillage en combat laborieux, avec une caméra aux fraises
- Beaucoup de temps de chargement.
S'il était sorti en 2013 ou en 2014, le titre de GunFire Games aurait sans doute été un carton. Rendu fin 2018, il en est évidemment tout autre. La direction artistique est salvatrice, masquant une technique décevante par son côté cartoon et ses couleurs dans la lignée de ses deux aînés. Le changement de moteur graphique n'apporte que peu de chose. Et même si le jeu ne se veut pas comme une référence du genre, certains défauts sont plus que problématiques. Le système de lock est défaillant, sur les ennemis comme sur les éléments de décors qui servent de support au fouet. Votre hitbox est farfelue, vous laissant encaisser des dégâts d'un coup esquivé d'un bon mètre, ce qui est pourtant la base d'un jeu basé sur l'esquive et le contre. Heureusement, quelques bonnes énigmes et un peu de level design bien pensé viennent sauver Fury de l'apocalypse.