Test | Call of Duty : Black Ops 4

30 déc. 2018

Pour la forme, et histoire sans doute de ne pas fâcher les 10 % d'acheteurs qui jouaient au solo, vous trouvez dans les menus de ce COD un tutoriel déguisé. Il vous propose d'essayer toutes les classes disponibles et de vous familiariser avec vos capacités tout en vous abreuvant de cinématiques pas vraiment réussies. Une fois cette partie finie, vous allez vite oublier ce coin du menu pour passer au vif du sujet : le multijoueur. Vous retrouvez alors un grand classique de ce qui avait été fait précédemment. Si vous trouvez bien une ou deux nouveautés comme le mode Contrôle qui demande de défendre ou d'attaquer deux points sur la carte, le reste est vu, déjà vu, re-revu, copié-collé, etc. Vous retrouvez ce qui fait la force de la série, à savoir des modes plébiscités et maîtrisés, mais vous ne pouvez pas non plus accepter ce manque d'inspiration. Revenir sur les vieilles cartes à quelque chose de nostalgique dans un premier temps mais vous plonge tout aussi rapidement dans une lassitude de longue haleine.

Chez les zombies, c'est la même chose ou presque. Vous retrouvez toujours l'affrontement entre quatre survivants et une horde de zombies par vagues de plus en plus difficiles. Comme pour le multijoueur, le plat est réchauffé que ce soit par les mécanismes ou la moitié des cartes qui sont déjà connues. Le tout est pourtant appréciable, enfin du moins tant que vous ne rencontrez pas de problème technique lié aux diverses connexions. Comme pour le PvP, ces problèmes peuvent vite devenir agaçants. Ennemis qui ne prennent pas leurs dégâts, alliés qui ne peuvent pas tuer ou presque, éjection de partie en cours ou même avant de commencer. Pourtant les environnements proposés sont variés et les labyrinthes de portes et de couloirs vous poussent à recommencer pour apprendre où trouver les bonnes armes. Du Titanic à l'arène de combat, les mordus de morts-vivants ne sont pas prêts de se lasser.

Au rang des nouveautés, vous trouvez le mode Blackout, ou comment faire comme tout le monde pourvu que cela se vende. Eh oui, COD se dote pour la première fois d'un mode Battle-Royale alors que Fortnite et PUBG font un carton plein. Lancer une partie est source de plaisir : matchmaking rapide, partie stable et gameplay ajusté font penser que la chose est maîtrisée. Il est facile de ramasser une arme et ses accessoires, et ultra rapide de la changer. La carte est de belle taille et propose des environnements variés. Vous retrouvez même quelques zombies qui viennent vous piéger pendant votre chasse à l'homme. Se jouer de ces gardes écervelés pour piéger des adversaires est un plaisir. Les quelques véhicules en présence permettent des déplacements rapides jusqu'à vous donner un avantage non négligeable pour certains. Pourtant maîtrisé, ce mode, comme tous les autres, met aussi en évidence les carences du moteur graphique qui aurait bien mérité un peu de repos.

Dire que la série Black Ops s'est embourbée dans ce qui avait fait sa grandeur n'est que pléonasme, apprécier la fraîcheur de ce quatrième volet est une billevesée. Cet épisode en forme de menu maxi-best-of-call-of-duty-black-ops ne saurait séduire par son ingéniosité. Et si l'idée est d'aguicher les joueurs habitués d'Activision, difficile de ne pas opposer alors les défauts de matchmaking, de point de réapparition ou de bonus de séries. Un épisode mitigé qui peut compter sur sa nouveauté principale, à savoir son mode Blackout, même s'il sent déjà le réchauffé.

Un très, mais alors très gros défaut de cet épisode vient de votre lieu de réapparition fixe dans les modes en équipes, qui va vous dégoûter rapidement. Le nouveau mode Contrôle en est une des principales victimes. En effet, si votre équipe vient à mourir de façon simultanée ou presque, votre lieu de réapparition étant fixe, vous réapparaissez directement dans les viseurs des ennemis. Ils ont juste à venir tranquillement vous chasser à la sortie de votre cage. Avec un nombre de vie limité, la partie ne dure pas bien longtemps. C'est dommage, frustrant et rageant. D'ailleurs, il n'est pas rare alors de subir une série départ rageur dans l'équipe ainsi bloquée.