Test | Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk
02 nov. 2018

Un nouveau venu qui se laisse découvrir

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Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk

Jusqu'alors plutôt limité aux consoles Sony et dans l'archipel nipponne, le panel de jeux NIS disponibles dans nos contrées ne cesse de croître, y compris sur la machine verte américaine. Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk arrive deux ans après sa sortie sur nos machines européennes et américaines avec des localisations anglaise et française. Pourtant, n'y voyez pas le signe d'une ouverture décadente avec ce Donjon-RPG bien particulier.

L'histoire

La petite bourgade de Refrain est un village tranquille qui cache pourtant un lourd secret. Son puits abrite un labyrinthe sordide dont personne n'est jamais ressorti vivant. Enfin si, il y a bien un homme qui en est ressorti, mais il avait perdu la tête, laissant seulement derrière lui le Tractatus de Monstrum. Et justement, votre petite âme a été scellée dans ce livre magique. Obligé d'obéir à Baba Yaya (ou Dronya pour le petit peuple), la sorcière du crépuscule, vous voilà contraint d'explorer le labyrinthe alors que cela n'entrait guère dans vos plans. Pourtant, malgré l'aide qu'elle pourrait apporter, Dronya n'est pas vraiment la bienvenue dans ce monde particulièrement déjanté.

Derrière ce scénario classique, voir anecdotique, se cache pourtant l'équipe à la base de Disgaea. Et si l'histoire n'est pas folle, ce sont bien les éléments qui la compose qui vous font clairement accrocher au titre de NIS América. A commencer par les illustrations dans le style manga qui donne vie à l'aventure. Outre la sorcière, l'ensemble des intervenants vous donne le sourire. Même si certains traits paraissent parfois poussés, la none homosexuelle donnant par exemple dans le peu recommandable, les différents personnages finissent par être attachant. Le travail de Takehito Harada est encore une fois remarquable et donne un vrai caractère au jeu et plus particulièrement à son histoire. Même les différents décors sont réussis pour un ensemble qui séduit.
Une sorcière manga et un donjon

Le principe

Les différents univers proposés sont réussis.

Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk est un Donjon-RPG haut en couleur dans le style manga. Les sources d'inspiration sont nombreuses, à commencer par les dernières productions de NIS America. En vue à la première personne, vous vous déplacez dans le labyrinthe case par case avec votre armée de pantins. Les explorations permettent de récupérer du mana et des objets que vous allez pouvoir troquer à la boutique de Dronya. C'est de votre base que la magie de la création opère. Avec les objets impartis, vous pouvez créer un nouveau pantin auquel vous attribuez une catégorie, une esthétique, un caractère, des compétences, etc. Une fois mobile, vous devez l'intégrer dans une cabale, sorte de bataillon qui procure des avantages sur les donums (compétences spéciales des pantins), pour le rendre apte au combat.

Au fil de votre aventure, vous acquérez de nouveaux éléments pour constituer vos soldats et il apparaît alors la nécessité d'organiser au mieux vos cabales et vos pantins. Renforcer une cabale offensive en ajoutant un soldat d'attaque ou créer une nouvelle, avec un magicien par exemple, vous permet (ou non) d'avancer plus loin dans les lieux visitables. Surtout qu'en combat, certains ennemis sont capables de vous placer des coups critiques qui démembrent directement vos troufions. Les notions de coup tranchant et perçant ne tardent pas non plus à prendre leur importance et vous l'avez alors compris : une bonne stratégie devient la base d'une bonne partie.

Chaque échec dans votre exploration vous ramène automatiquement dans la caravane de la sorcière avec d'importants malus : pantins démembrés et abîmés, mana perdu ainsi que tous les objets collectés. S'instaure alors une sorte de répétitivité liée au genre, le jeu vous demandant sans cesse d'aller et revenir dans les différents étages à la recherche d'objets ou plus simplement d'expérience. Heureusement, l'arrivée de talent lié au tractatus vous permet progressivement de vous passer de cette routine. Là encore, les choses ne sont pas si simples puisque progressivement, vous êtes limité en actions pour une équation finalement simple : plus de pouvoirs, plus de talents mais toujours la même quantité de point d'actions. Il vous advient alors de vous organiser pour choisir une solution : revenir à pieds de votre exploration qui sera très fructueuse ou placer un portail pour une sortie rapide mais limitant d'entrée votre capital de points.
Aller et venir pour acquérir un nouvel objet

Pour qui ?

Vous l'aviez pas vu venir la none perverse et borgne !

Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk est un Donjon-RPG adulte qui n'attirera que peu les néophytes de par son humour parfois décalé et des aller-retour à foison. La partie exploration est pourtant complète et se veut progressive, débloquant de nombreux nouveaux éléments au fil de votre plongée en profondeur. Les nombreuses scénettes et comptes rendus donnent lieu à des répliques drôles. Mais le jeu nécessite énormément de voyages dans les étages du labyrinthe, souvent parce que vous avez manqué un petit détail. Pour une nouvelle licence, cet épisode fait mouche, mais ne perdez pas de vue cette répétitivité.
Une nouvelle licence construite pour les fans du genre

L'anecdote

Vos décisions concernant vos cabales auront vite un impact sur votre progression.

Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk est un jeu d'exploration de donjon qui donne parfois la sensation de vous bloquer pour un petit détail. Cela a été mon cas lors d'une exploration sans but clair qui m'a amené à entrer et sortir du labyrinthe une bonne dizaine de fois. Avant d'acquérir le pouvoir de destruction des murs, j'ai bloqué sur une exploration qui ne menait à rien. Et pour cause, je n'avais pas vu une porte sur la mini carte qui menait à l'escalier de la zone suivante (sur Switch en mode portable). Malgré plusieurs aller-retour dans les environs, la baisse de forme de mes pantins m'a poussé à ressortir à plusieurs reprises, notamment à cause des chutes mortelles de plusieurs étages. mais c'est ça aussi le plaisir de ce genre de jeu.
Perdu au second étage, j'ai la rage
Les Plus
  • Des personnages forts, drôles et charismatiques
  • Une ambiance adulte malgré tout
  • La gestion des pantins, des cabales et des compétences
  • Des textes en VF (mais pas d'audio)
  • Les musiques qui collent parfaitement
Les Moins
  • Beaucoup d'aller-retour inutiles ou sans buts précis
  • Un scénario anecdotique
Résultat

Style manga, humour adulte, donjon à devenir fou et système de combat bien construit : pas de doute, vous êtes face à un Donjon-RPG créé par les maîtres du genre (à savoir l'équipe à la base de Disgaea et The Witch and the Hundred Knight). Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk offre un premier épisode complet pour cette nouvelle série qui débute. Mais s'il connaît tous les points forts de ses modèles, il souffre aussi des mêmes défauts, à commencer par les aller-retour fastidieux ou encore l'absence d'un vrai scénario. Heureusement, Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk peut compter sur son univers charmeur et son système de pantins et de cabales maîtrisés pour vous garder dans son donjon.

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