Test | YS Origin
08 mai 2018

Une découverte bienvenue

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Ys Origin

Déjà trente-et-un ans que Falcom fait fructifier sa saga YS. Même si elle n'a jamais atteint les records de popularité des RPG de Square Enix, la sortie d'un jeu estampillé YS est toujours source de grandes attentes. Et cette première apparition remarquée sur une console Microsoft en est la preuve. Ys Origin, seizième épisode de la sage, est-il un bon commencement pour découvrir la série ?

L'histoire

Prémices à la série, Ys Origin vous conte la légende du monde d'YS sept cent ans avant les événements liés à Adol, héros des autres épisodes. La cité d'Ys est envahie de démons qui cherchent continuellement à dérober le trésor caché au cœur du temple de Salomon. Dans un ultime élan de bonté, les deux déesses protectrices Reah et Feena se servent de l'artefact pour soulever la cité au-dessus de l'île et de son tumulte. Mais les démons réagissent vite et bâtissent une tour gigantesque capable d'atteindre les cieux. Comble de mésaventure, les déesses ont disparu, emportant avec elles la perle noire (l'artefact magique). Le conseil des six sages envoie douze héros à la rescousse des deux déesses. Mais le voyage vers le monde d'en bas est interrompu par une magie émanant de la tour, et vous voilà esseulé sur une terre peu accueillante.

En commençant l'aventure, vous avez le choix entre deux héros au parcours identique mais à l'histoire différente. Hugo Fact, le jeune héritier d'une longue lignée de mages d'Ys ou Yunica Tovah, l'apprentie guerrière, elle aussi héritière d'un glorieux passé familial. Si sur le papier, les jeunes gens sont assez proches, leurs comportements et leurs motivations amènent deux pans de la même histoire. Si bien qu'il est nécessaire de finir deux fois le jeu pour connaitre tous les aboutissants (en fait, il faut le finir trois fois, mais chut, c'est un secret !). Ces noms vous paraîtront familiers si vous connaissez un peu l'histoire d'Ys qui pour rappel, s'inspire de la mythologie bretonne. Et pourtant, ils n'ont pas de chapeau rond.
Vive la Bretagne

Le principe

Les combats avec Hugo tournent vite au shmup.

Ys Origin est un jeu de rôle et d'action en donjon. Si la finesse du gameplay peut vous échapper dans les premières minutes où vous martyrisez littéralement les touches de coups et de pouvoirs, la difficulté du titre va pourtant vous rappeler à l'ordre. Dans les faits, vous parcourez les étages de la tour à la recherche du passage à l'étage supérieur. Les divers embranchements vous conduisent souvent aux trois éléments suivants : la porte qui mène à la sauvegarde et au boss, la clef de la porte, un objet bonus ou une capacité. La variété dans le gameplay vient alors des protagonistes. Yunica manipule une grosse hache lui donnant un ensemble de coups au corps-à-corps ou courte distance assez variés. Hugo lui invoque deux yeux flottants qui peuvent tirer des boules de magie. Chaque capacité apporte une spécificité, et chacune d'entre elles peut être concentrée pour avoir des bonus de dégâts supplémentaires. Votre capacité à avancer dans les étages vient donc de l'utilisation des capacités de manière efficiente. Le premier passage se finit au bout de huit à dix heures. Les suivants en prennent beaucoup moins. Cette différence de temps s'explique en grande partie par la nécessité d'observer et d'apprendre pendant les combats de boss. À noter que le jeu propose automatiquement de reprendre au boss plutôt qu'à la sauvegarde en cas d'échec. Et ça, c'est vraiment très appréciable.
Frappe, frappe encore et enchaîne par un coup de hache.

Pour qui ?

Les phases de plateformes se compliquent progressivement sans jamais être vraiment très difficiles.

Ys Origin s'avère être un point d'entrée sympathique dans la série Ys. Outre son positionnement antérieur dans l'histoire, c'est bien la richesse des trois scénarios qui permettra de s'attacher à la légende. Avec plusieurs niveaux de difficulté, un prix abordable et une durée plus que correcte, il serait dommage de se priver de ce titre qui franchit pour la première fois la ligne verte (enfin le catalogue Microsoft). Seule l'apparence un peu vieillotte du titre peut rebuter.
Pour les amateurs de donjon-RPG passé chez la firme américaine

L'anecdote

Les combats de boss demandent de l'observation avant de passer à l'action.

En termes de jouabilité, les deux personnages proposent deux approches complètement différentes. D'un côté, la paysanne Yunica avec sa grosse hache offre des attaques frontales ou circulaires donnant un panel de coups relativement semblable à ce que vous pouviez connaitre chez Adol. De l'autre, vous avez Hugo qui manette en main donne l'impression d'être aux commandes d'un vaisseau dans Raiden V : ça tire de partout, les capacités maintenues vous offrent le loisir de sortir de gigantesques bombes ou rayons laser. Un vrai show pyrotechnique à lui tout seul et moi ça, j'adore !
Le Hugo Project (Raiden)
Les Plus
  • Les musiques dans leur globalité
  • Trois scénarios distincts qui se complètent
  • Des boss difficiles et variés
  • Une bonne durée de jeu
  • De nombreux personnages
Les Moins
  • Ce n'est pas très beau
  • Ça finit par être répétitif
Résultat

Laissez votre manette fétiche de côté et préférez-lui une lambda car vous allez martyriser la touche X de votre pad. Ys Origin arrive sur Xbox One avec succès et permet aux aventuriers novices de s'initier au monde d'YS. Bourrin sur le pianotage de la touche d'attaque Ys Origin n'oublie pas pour autant de fournir matière à s'informer. Car plus que son accessibilité, c'est la profondeur de son histoire ainsi que les trois façons de jouer qui font la richesse du jeu. Avec les nombreux paliers de difficulté, vous pourrez redécouvrir les différents niveaux de la tour au gré de vos envies masochistes. Et si l'on passe son côté visuel démodé, c'est bien un très bon donjon-RPG qu'il vous faudra hacher menu.

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