Le mieux comme ennemi du bien
- Éditeur Square Enix
- Développeur Tokyo RPG Factory
- Sortie initiale 23 janv. 2018
- Genre Rôle
Adulés, copiés et pourtant difficilement égalés, les J-RPG des années 90 restent gravés dans les mémoires des joueurs comme des références absolues. Après I am Setsuna, Tokyo RPG Factory tente à nouveau sa chance dans un genre placé au rang du divin. Lost Sphear déboule pour nous rappeler nos meilleurs souvenirs. Vantardise mal placée ou véritable succès, seuls les joueurs pourront en décider.
L'histoire
Un jeune homme qui se réveille seul dans sa maison/hutte avec une voix douce et féminine lui annonçant la fin du monde : le jeu commence comme un clin d'œil géant à ce qui a bercé les amoureux du J-RPG. Cette accumulation de références est certes séduisante les joueurs connaisseurs mais n'empêche pas le jeu de tomber dans une certaine longueur. Le scénario a le bon goût d'éviter toutes les facilités manichéennes de notre enfance, proposant une aventure agréable qui sait vous retenir. Certains personnages sont particulièrement réussis, donnant à l'histoire proposée une vraie profondeur.
Le principe
Certains environnements sont réussis, mais le plus souvent c'est la répétitivité qui l'emporte.
En combat, Lost Sphear oppose votre groupe de quatre combattants dans un système inspiré de l'ATB et de certains jeux de rôle stratégiques. Plus qu'un simple tour-par-tour, vous devez déplacer vos personnages pour optimiser les dégâts. L'attaque de Van a pour portée tous les monstres situés dans l'alignement avec sa cible, tandis que l'aérolame de Kanata peut toucher plusieurs ennemis s'ils sont suffisamment proches. Et si vous avez peur de vous ennuyer, un système de QTE permet d'augmenter les dégâts réalisés. Les exomechs enrichissent réellement ce système avec une nouvelle jauge à recharger, des attaques de zones, d'autres combinés. Un bonheur assuré pour les amateurs de jeu de rôle à l'ancienne.
Pour qui ?
Les combats, dans un premier temps accrocheurs, deviennent vite lassant...
L'anecdote
... Jusqu'à l'arriver des exomechs qui complètent le système.
- Une bande son magnifique
- Les combats et les exomechs
- Le système d'Artefacts
- Certains personnages bénéficiant d'un très bon traitement
- La VF : il manque parfois des lettres ou des mots
- Trop de références directes et indirectes
L'accumulation de références aux J-RPG à succès des années 90 dans Lost Sphear est ici la preuve que le mieux est l'ennemi du bien. En effet, si tous les meilleurs fondements du genre (gameplay, lieux...) se retrouvent dans ce titre, difficile de ne pas regretter cette lassitude face à des dialogues trop nombreux ou devant des situations cent fois déjà vues. Si dans un premier temps il est amusant de checker la liste des références, il faut aussi avouer que cette addition est parfois maussade. Pourtant, Lost Sphear propose une aventure plaisante, qui se laisse vivre grâce notamment à l'écriture de certains personnages et à un système de combat aguichant.