Une base solide
- Éditeur Microsoft
- Développeur Epic Games
- Sortie initiale 11 oct. 2016
- Genres Action, Third Person Shooter
Suite à la vente de la licence à Microsoft en 2014, ce n'est donc plus Epic Games mais The Coalition qui se retrouve aux commandes du dernier Gears of War. Gears of War 4 n'est pas orphelin pour autant puisqu'il bénéficie de l'expertise du producteur du tout premier volet : Rod Fergusson. Retour gagnant ?
L'histoire
Voilà pour la trame de départ. C'est assez léger mais le scénario se laisse vivre par son côté cinématographique bien travaillé. Les séquences vidéos donnent du rythme à l'action pour un résultat plutôt accrocheur. Ce qui est plus marquant, c'est un léger manque de charisme chez nos protagonistes. Ils sont jeunes, ils ont pourtant déjà subit les affres de l'après-guerre mais aucun ne ressort vraiment. Entre le black rigolo Del, la jeune fille garçon manqué Kait et le héros beau gosse assez proche de Nathan Drake, le tableau est quasiment à l'opposé de celui de Gears of War. C'est un peu comme les deux introductions, l'une dans une prison crasseuse avec un mec patibulaire et l'autre avec un groupe de voyageurs en extérieur qui collectent des fleurs. Des personnages moins marquants mais dans l'air du temps qui s'étoffent progressivement au fur et à mesure de l'aventure. N'allez cependant pas imaginer que l'univers en est pour autant altéré, bien au contraire. Si les premières heures semblent trop propres sur elles, vous revenez bien vite à des grottes, des endroits clos et du sang partout, avec cette angoisse qui vous prend aux tripes.
L'emballage
Certains paysages sont vraiment jolis.
Le principe
Si le début d'aventure est très propre sur lui, le sang qui tâche ne tarde pas à faire son retour.
L'autre spécificité du titre vient de sa mise à couvert obligatoire pour les combats. Si ses phases avaient vieillis, rendant les derniers volets un peu lourd, il y a eu pas mal d'améliorations. D'abord parce que les abris se font vite abîmer par les assauts subit, rendant les murets moins protecteurs vous forçant ainsi à bouger plus. Certains éléments de décors sont entièrement destructibles, ce qui peut changer considérablement les phases d'attaques si une barricade vient à disparaître. De même, certaines barricades "vivantes" peuvent vous amener à combattre de nouveaux ennemis si vous loupez trop vos cibles. Enfin et surtout, en rendant possible des exécutions et des coups assommants par dessus les barricades et obstacles. Votre personnage peut ainsi glisser par dessus un muret pour filer un bon coup de pieds à l'ennemi et ainsi lancer une exécution (violente), ou alors déglinguer un ennemi de manière plus silencieuse en le choppant au travers d'une fenêtre et en lui assénant un bon coup de couteau. Et cela participe aussi grandement à la réussite des phases de combat de proximité.
Il faut aussi remarqué quelque chose de positif, et souvent oublié dans les FPS et TPS : l'IA est bonne, voire très bonne, à tel point que cela est remarquable. Coté allié d'abord, les réanimations viennent rapidement, sans vous bloquer trente seconde à terre comme cela c'est déjà vu. Si cette réanimation est possible, c'est aussi parce que vos coéquipiers suivent, sans rester dans leurs coins. Cela permet d'augmenter la fluidité de l'action ainsi que de renforcer vos stratégies. Côté ennemi, c'est aussi bien. La défense des points forts est souvent mis en priorité. Vous subirez plus de charge s'il y a des snipers pour couvrir. Cela augmente considérablement l'immersion du jeu, vu que les drones ont tendance à se concentrer astucieusement. Il n'est alors plus rare que vous vous fassiez surprendre par une attaque sur un flanc pour vous prendre ensuite à revers. Un vrai point fort du jeu.
Le multi
Gears of War s'enrichie d'un système de pack de cartes, comme tous les autres jeux de tir.
Pour le reste, vous retrouvez tous les modes classiques des jeux de la licence. Vous pouvez donc vous balader en mode Roi de la colline, tronçonner en Match à mort par équipe, exécuter en Exécution, tenir des zones en Escalade, etc. Vous pouvez aussi vous faire une petite course à l'armement repiqué de la concurrence, mode où vous changez d'arme tous les trois frags pour finir au simple pétoire. Vous avez même un mode classé qui porte seulement sur deux modes (Exécution et Escalade). Bref, du grand classique mais qui vous laisse libre de vos choix. Par contre, tous ces modes montrent aussi une petite lacune. Car si le jeu est globalement très beau, le mode multi n'a malheureusement pas bénéficié du même sort.
Pour qui ?
Les tempête sont une vraie réussites visuelles.
L'anecdote
Le prologue du jeu vous replonge dans les exploits des précédents épisodes.
- Le mode Horde ( si vous êtes bien entouré)
- Les paysages et l'univers développé
- L'IA qui s'avère très bonne
- Les mises à couvertures et les combats plus dynamiques
- Un scénario plus accrocheur qu'à l'accoutumé
- Les nouvelles armes (dont l'Overkill) sympathiques
- La boucherie est ouverte dès le second chapitre
- Les personnages principaux un peu moins marquant que Marcus ou Dom
- Finalement assez redondant (même si le jeu sait s'auto-critiquer)
Malgré une répétitivité flagrante sur la fin du jeu, ainsi qu'un manque d'inspiration concernant le bestiaire, Gears of War 4 s'avère être un très bon défouloir. Ses défauts et ses qualités prouvent aussi qu'il s'agit d'une ouverture pour une nouvelle trilogie, plus que d'un quatrième épisode. The Coallition pose des bases solides, tant sur le plan visuel qu'en terme de gameplay, qui donne envie de voir une suite. Et même si les héros manquent d'un peu de charisme pour faire oublier Marcus, Dom ou Baird, ils rentrent parfaitement dans le cadre du changement. Le multijoueur est quant à lui un vrai plaisir. Une réussite donc pour ce premier jeu d'une probable nouvelle trilogie.