Essai psychologique écourté
Initialement sorti sur PC en 2015, The Park débarque sur consoles. Aux manettes, Funcom, déjà responsables du MMO The Secret World. Il s'agit pour eux d'une première tentative dans un style horreur psychologique, très répandu au cinéma mais encore assez peu dans le jeu vidéo. Essai gagnant ?
L'histoire
The Park est un essai de l'équipe de Funcom pour produire un jeu d'horreur psychologique en s'inspirant d'un monstre de son MMO The Secret World. Si l'idée de base est bonne, il faut aussi préciser que le jeu est annoncé pour une durée de deux heures et qu'il est se termine sans tous les succès en une heure trente environ. De plus, les ficelles des films d'horreur sont ici recyclées (même s'il n'y a pas non plus trop d'abus). Enfin, le jeu ne possède pas de vraie rejouabilité sous aucune forme que ce soit. Un One-Shot donc !
Le principe
Le conte d'Hansel et Gretel encadre l'histoire du jeu.
Vous entendez les pensées de Lorraine, vous sentez en elle le stresse grandir ainsi que ses doutes monter. Les tours de manèges s'enchaînent et entraînent l'apprentissage de nouveaux éléments sur ses doutes de mère ainsi que sur ses regrets. Entre panique et paranoïa, vous vous perdez un peu dans les méandres de ses songes tout en vous recollant à la réalité du parc, notamment par les interventions d'un écureuil géant aux yeux rouges, Chad, responsable de bien des misères dans son lieu de travail. Mais l'immersion est limité par les graphismes moyens, rendant le visage de l'héroïne presque opaque à tout sentiment.
Pour qui ?
Lorraine, une femme douce et une mère apeurée même si cela ne se voit pas.
L'anecdote
Je suis sûr qu'il n'était pas là avant que je monte dans ce manège...
- Le concept finalement pas si mal
- Une ambiance sonore stressante
- L'univers glauque
- Malheureusement desservi par une durée trop courte
- Des graphismes à la peine
- Un scénario dont les ficelles apparaissent trop rapidement
- Un peu cher pour une expérience de deux heures tout inclus (12€)
The Park est plus un film interactif qu'un jeu, tirant profit d'un genre peu exploité, d'un univers glauque à souhait et d'une bande son adaptée. Malheureusement, les ficelles du film sont toutes un peu trop grosses pour révéler le plein potentiel du moment passé devant votre écran, surtout la chute de fin. L'aventure reste cependant agréable à parcourir si vous parlez et comprenez un minimum l'anglais et que vous passez outre les graphismes assez pauvres. À faire et vivre au moins une fois si vous en avez l'occasion.