Comme chaque mardi, un membre de la rédaction pousse un coup de gueule sur l'actualité du jeu vidéo : l'énième report d'un jeu attendu, la fermeture d'un studio, une annonce d'un jeu qui "sent pas bon". Mais ça peut également être l'occasion pour lui de revenir sur une expérience malheureuse sur un jeu en cours de test, ou même un échange tendu sur la tribune autour d'un sujet particulier. Bref, aujourd'hui, voici le coup de gueule...
Il est fatigant de sans cesse voir des éditeurs/développeurs rétropédaler plutôt que d'assumer leurs choix en les expliquant. Star Wars : Battlefront II n'est pas encore officiellement sorti (si ce n'est sur EA Access) que le titre voit déjà son système économique être bouleversé. Pourquoi ? Le prix des héros jouables étaient trop cher selon les joueurs. Une énième image du joueur boulimique qui ne jure que par le contenu. Il fallait en effet plusieurs heures pour débloquer un personnage. Etait-ce réellement un problème ? Probablement pas, à condition de jouer le jeu de la fierté et de s'enorgueillir de posséder tel ou tel protagoniste. Si je mettais dix heures à débloquer un personnage, pensez-bien que je réfléchirais en le sélectionnant et que j'en serais d'autant plus satisfait.
Mais non, en 2017 comme il y a quinze ans, il faut encore que tout soit déverrouillé dans la minute pour satisfaire tout le monde. Ce sont d'ailleurs les même joueurs qui nous expliquent que parfois, le jeu vidéo est synonyme de compétition, de quelque chose de sérieux, de quête de difficulté ou que sais-je. Cette histoire m'en rappelle une autre, à savoir celle de Forza Motorsport 5 (voir le test) qui avait connu les mêmes déboires en son temps. Bah oui, faire un emballage classieux, avec de la musique classique et devoir suer pour débloquer des véhicules : quel idée ?! C'était déjà trop compliqué pour les joueurs. Je ne sais pas qui sont les plus ridicules entre ces derniers et les éditeurs ou développeurs (qui rétropédalent sans vergogne alors que nous savions tous, au fond, que ça se passerait ainsi). Décidément, il est parfois bien compliqué de croire que le jeu vidéo ait un rapport avec l'art, quand on constate la propension du secteur à sacrifier les intentions pour le simple plaisir d'une masse idiote. Ah mais c'est vrai, il faut vendre sans prendre de risque, même quand on s'appelle Star Wars.