Les Transformers, on vous avait dit tout le bien qu'on en pensait dans notre preview : un moteur graphique exceptionnel pour de la PlayStation 2, une bonne sensation de liberté avec de l'exploration à gogo ainsi que diverses approches plus ou moins fourbes, un univers sympa qui rappelle aux plus vieux leur triste enfance, bref, du condensé de bonheur version chromes rutilants. Depuis, on a terminé le jeu et il faut dire que sa difficulté parfois hallucinante fait bien de la peine.
Dans le temps, au jurassique de Ikari Warriors ou Rick Dangerous, on perdait direct à la première bourde, au premier regard en coin à l'horloge du salon ou à la petite faute d'étourderie, quand maman entrait dans la pièce avec son gros aspirateur bruyant. O joie, ô bonheur ineffable, cette époque bénie est de retour mais sans l'aspirateur cette fois : Transformers Armada : Prelude to Energon est un putain de bâtard, le genre de jeu qui vous met à genoux le plus aguerri des gamers et métamorphose les pads Dual Shock 2 en trophés encastrés dans le mur, sans le joli cadre autour pour masquer les lézardes dues à l'impact. C'est souvent à cause d'une maniabilité pataude qu'on perd bêtement, l'inertie de ces monstres de métal étant vraiment trop bien rendue. Optimus Prime se la joue Travolta quand il change de direction en plein straffe, notamment ; c'est beau, c'est crédible, mais quand ça finit avec un missile dans la tronche, ça paraît brusquement très con comme animation. Ou c'est la faute à des boss impressionnants mais pénibles, surtout si on a pas pris le bon armement. C'est dommage que la difficulté n'ait pas été mieux dosée car le jeu avait clairement un potentiel excellent. Ca reste un bon titre toutefois, comme devrait vous en convaincre notre preview, mais pas de quoi regretter qu'il ne soit toujours pas prévu sur PC, finalement.