Test | Far Cry Primal
28 mars 2016

Le retour brutal et sauvage de l'Humain

Testé par sur
Aussi disponible sur
Far Cry Primal
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 23 févr. 2016
  • Genre First Person Shooter

Marre du suréquipement, de l'hyper-information, du tic-tac de la montre ? Envie de souffler, de retrouver des valeurs plus saines et terre à terre ? Vous, vous êtes fin prêt pour renouer avec l'humanité sauvage de nos ancêtres. Ça tombe bien puisque c'est à peu de choses près ce que propose Far Cry Primal.

L'histoire

Vous saviez dès le début que cette chasse aux mammouths allait mal tourner. Votre groupe n'était probablement pas suffisamment entraîné. Et à l'Âge de Pierre, la moindre approximation est souvent synonyme de coup de griffes, dents, cornes, crocs, bref toutes ces excroissances que la faune du coin utilise avec une vraie dextérité. Résultat des courses : vous voila seul, au milieu de nulle part, ce genre de "nulle part" où les pièges mortels sont nombreux mais où la nature sait aussi vous apporter les ressources nécessaires pour survivre, et même vous retrouver des amis.
Takkar, chasseur solitaire

Le principe

L'arbre des compétences est à la fois simple et très complet.

Dans Far Cry Primal, vous êtes un peu le héros que tout le monde attendait. Reconstituer votre tribu sera votre principale préoccupation. À vous donc d'explorer la carte pour retrouver vos brebis égarées, et parfois, elles ne le sont pas que géographiquement... Pour ce faire, vous devez bien entendu progresser dans vos compétences car les environnements, aussi luxuriants soient-ils, peuvent être très inhospitaliers, notamment la nuit où certains prédateurs apparaissent et où d'autres décuplent leurs forces. Far Cry Primal est un vrai jeu de survie et l'impression de devoir constamment communier avec la nature est extrêmement bien rendu. Votre instinct de chasseur (similaire à celui utilisé dans les derniers Tomb Raider) vous sera ainsi d'une grande utilité pour repérer vos ressources, proies et ennemis.

Au fil du jeu, la nature se révèle rapidement comme une alliée indispensable. Si vous la respectez, elle saura vous offrir ce dont vous avez besoin pour survivre. Même les bêtes sauvages les plus féroces pourront devenir de fidèles compagnons n'hésitant jamais à vous défendre, si besoin jusqu'à la mort. Dans Far Cry Primal, comme dans la vraie vie, vos pires ennemis, ce sont tout simplement vos congénères. Deux tribus adverses, en plus de la vôtre, se disputent ainsi les terres d'Oros. Voilà qui est bien sûr l'occasion de confrontations musclées (ou pas si vous souhaitez faire preuve de discrétion) où vos compétences de guerrier et chasseur seront largement sollicitées. Sur ce point, le scénario apparaît d'ailleurs plutôt bien pensé avec son lot de surprises, voire de rebondissements. Côté quêtes, leur nombre conséquent permet de pallier à une certaine redondance, petit défaut qui se retrouve d'ailleurs chez la majorité des jeux du même genre. L'expérience générale est suffisamment motivante pour ne pas s'en soucier.
Mère Nature et pères fouettards

Pour qui ?

Bien que docile, votre animal de compagnie saura prendre des initiatives.

Vous êtes fans de la série Far Cry ? Même s'il partage bien sûr de nombreuses caractéristiques avec ses ainés (surtout Far Cry 4), Primal risque de vous désarçonner. Âge de Pierre oblige, vous n'y retrouverez ni technologie, ni armes de pointes. La castagne y est également plus frontale. Cela dit, la plupart du temps le corps à corps reste optionnel et il existe pas mal de stratagèmes pour contrer vos ennemis en toute discrétion ou presque. Vous l'aurez compris, ici c'est l'aspect chasse et survie qui prime, au plus grand plaisir des adaptes d'aventures à la "Man vs Wild".
Plus Primal que Far Cry

L'anecdote

Un mammouth c'est toujours très pratique pour faire les courses...

Quand on vous dit "préhistoire", vous pensez très vite à "mammouth". Logique. Dans Far Cry Primal, il s'agit du prédateur le plus féroce et robuste auquel vous aurez affaire. Heureusement, comme la plupart des animaux du jeu, vous pourrez l'apprivoiser et même vous en servir comme monture. Mais notez que grâce à un DLC (bonus de pré-commande très probablement disponible plus tard dans une édition définitive), vous avez la possibilité d'incarner ce mastodonte au cours de trois missions supplémentaires. Défendre et guider vos congénères, affronter des adversaires redoutables tels que les rhinos laineux, et surtout vous venger des hommes, voilà le programme de ce DLC indispensable pour magnifier votre expérience Far Cry Primal. Ni plus, ni moins.
Mammouth écrase les...
Les Plus
  • La communion avec la nature très bien rendue
  • Un environnement naturel foisonnant
  • Une bande-originale magistrale
  • L'apprivoisement de "gros chatons"
  • La chouette, meilleure amie de Takkar
  • Les passages chamaniques
  • Quelques clins d'œils amusants
Les Moins
  • Des temps de parcours un peu longs parfois
  • Des ennemis humains un peu bas de plafond
  • Quelques bugs d'affichage sur les PNJs et animaux
Résultat

Far Cry Primal n'a de Far Cry que son nom. Et il a bien plus à offrir que ce dont la série nous avait habitué jusqu'à présent. Exploration, chasse, survie, surprises en tout genre, le monde d'Oros permet au Néandertalien qui sommeille en vous de retrouver ses réflexes ancestraux, de communier avec une nature à la fois hostile et salvatrice, et, si on osait pousser le bouchon de quelques mètres, de mesurer la vacuité de notre civilisation actuelle. Ubisoft n'est jamais aussi doué pour vous plonger dans un univers excessivement léché que lorsqu'il se permet de sortir des sentiers battus sur lesquels il se perd un peu trop souvent. Vous l'aurez compris, Far Cry Primal est un indispensable à toute ludothèque qui se respecte.

Partagez ce test
Tribune libre